Les incendies australiens ont débuté, comme chaque printemps (après l'hiver austral, évidemment...) ou presque, par de petits feux épars (tisons fous allumés par myriades) mais qui, cette année, par la conjonction d'une chaleur très importante au sol (géhenne) et de vents chauds et secs (comme l'harmattan, vent africain), se sont joints pour devenir d'énormes brasiers incontrôlables.
Certains n'ont lu que le feu mais le titre était Koala. Et d'autres, au delà des autres drames (qui n'ont quand-même pas empêché les internationnaux de tennis à Melbourne) ont su voir celui du risque d'extinction du paresseux. Même au zoo de Beauval choisi depuis des décennies déjà pour un programme mondial de protection de cet animal, le réchauffement climatique rend les choses difficiles. L'eucalyptus, sanctuaire des koalas et source principale de sa nourriture ne repoussera pas si vite au sud-est australien. Ne restera-t-il que des peluches et le cri de détresse du koala, qui ressemble à s'y méprendre à une voix d'enfant ?

Il y a beaucoup à dire sur ces incendies mais je ne pouvais pas tout embrasser en quatre quintils aussi me suis-je volontairement limité à la situation du koala, emblême australien, grosse différence avec les autres nombreux et importants incendies. Je n'oublie pas les conséquences humaines de cette catastrophe mais le sujet se trouvait plutôt sur cette branche que le bipède suicidaire est en train de scier comme dit un commentateur.

Ru-i-ne. Oui, c'est l'exception qui confirme la règle et qui m'a piégé. UI fait une syllabe sauf quand il bruine sur les ruines. Débris ou perte corrigeront ma faute. Mais nous en avons parlé sur un autre fil, ce sera plutôt ruine écologique.

Les inversions ? Oui, elles peuvent déranger. Je n'ai pas su les éviter. Je vais retravailler ce texte pour cela, notamment pour le cri poignant qui me dérange aussi. J'aurais préféré déchirant à poignant d'ailleurs.

Quant au décasyllabe, il m'est apparu moins doux, moins gentil que le coutumier alexandrin, un peu saccadé, sautant comme cet incendie qui ne s'arrêtait même pas aux rivières ou aux lacs. D'où mon choix que l'envie d'écrire différemment a poussé.

Sans grand talent mais avec mon cœur, j'adresse un grand merci à toutes et tous pour vos critiques constructives.

Je voudrais adresser un merci particulier et chaleureux au comité éditorial qui a décidé de publier ce poème bien qu'il n'ait reçu en espace lecture qu'un unique avis défavorable.

sans grand talent ? lis-je bien ? je voudrais bien ne pas avoir votre talent...

@Larivière.

Merci pour votre passage au chevet de mon Koala. Vos remarques, tant sur le fond que la forme, m'intéressent. Vous avez su voir autre chose que le feu dans cce poème et c'est rassurant puisque l'objet se trouve plutôt dan le destin du koala déjà presque disparu pour sa fourrure au siècle dernier. Quant aux quintils en décasyllabes, ils me semblaient être adaptés au fond mais c'était effectivement peut-être une erreur au vu des réactions extrêmes.

@papipoete

Merci de ce retour.

Bonjour Anje,

Merci pour votre retour sur les commentaires. Concernant le mien, c'est vrai que j'ai surtout vu l'incendie. peut être en raison du fait que les deux premières strophes ne traitent que de lui. Question de composition qui m'a peut-être égaré et moins axé sur la faune et le Koala. Le mot Koala n'apparaît pas dans le corps du poème.

En tant que sélecteur, je vous remercie d'avoir remarqué que ceux-ci ont sélectionné votre texte malgré un seul com plutôt défavorable. Ce qui prouve que la sélection n'est pas uniquement basée sur les avis du groupe lecture mais qu'au final il s'agit d'un mixage d'opinions.

On peut regretter d'ailleurs que les oniriens poètes ne se saisissent pas plus - voire pas du tout - de l'opportunité ouverte par la modification récente de la prise en compte des avis qui octroie pour 5 coms deux voix au groupe lecture contre une auparavant.

@Robot

Effectivement, deux strophes pour décrire l'incendie immense qui a dévoré le sud d'un continent, surtout dès le début du poème, risquaient de brûler les ailes du lecteur. Il me semblait néanmoins important de décrire la formation de ce feu pour montrer ses différences avec ceux que connaissent et maîtrisent habituellement les australiens. La première strophe décrit plutôt les "torches" annuelles, la seconde traite de leur conjonction pour devenir Le Monstre (Monster disent les australiens). Mais c'était sans doute un peu long comparé aux deux dernières traitant plus de la faune et de la flore piégées. Un quintil de plus relatif au koala aurait peut-être rapproché le lecteur du titre ? J'avais peur de trop de longueur mais la fixation sur le feu étant la réaction de plusieurs lecteurs, j'envisage de revoir un peu cela.

J'ai voulu profiter de l'occasion que me donnait ce premier commentaire en espace lecture pour
rendre hommage à tous ceux qui oeuvrent en silence pour le bon fonctionnement de ce site. Ils le méritent amplement.
Ils n'est pas facile de commenter en aveugle, il ne faut pas en vouloir à ceux qui préfèrent éviter cet exercice. Signant mes interventions en EL, je dois dire que certains retours m'ont parfois donné envie de ne plus le faire.

@BernardG.

On peut voir le poney comme vous. L'australien, lui, est une race locale issue de croisements de solides poneys gallois notamment, née en Australie au début du XIXème siècle. Ce poney m'a donc semblé particulièrement bienvenu pour rimer avec Sydney.
Raptus est évidemment emprunté à la psychologie et se limite ici à l'idée d'impulsion soudaine.
Je conviens que ces rimes n'étaient pas aisées et peuvent paraître étranges, faut-il les supprimer pour autant ? Pour sacrifier (encore!) la cathédrale aux tours d'eucalyptus ?

Je ne sais pas s'il est difficile de na pas aimer ce poème. Je pense qu'il a provoqué des réactions fortes et opposées, aussi je dirais plutôt qu'il est difficile d'y être insensible. Comme au sort de l'Australie. Merci d'avoir souligné cela.

Merci Tundrol de votre passage.

Effectivement, je ne suis ni natif ni résident autralien mais cela n'empêche pas de s'intéresser au problème du koala. Celui de sa survie est d'ailleurs pris en compte ailleurs que dans son pays d'origine puisque plusieurs nations européennes abritent des spécimens dans ce cadre. C'est le cas pour la France avec le zoo de Beauval.
Le paresseux, australien en l'occurence, n'est-il pas l'autre appelation du koala ?

Bien sûr, la vie reprend après le passage destructeur du feu. On voit bien des arbres repousser sur la lave froide du Vésuve. Mais combien faut-il d'années pour que chacun retrouve sa place ? J'ai choisi le koala car il est un emblème mais on pourrait aussi parler de la forêt d'eucalyptus (qui n'est pas uniquement victime des incendies), du kangourou et bien dautres, y compris l'humain.

Vous avez trouvé le texte un peu obscur mais il vous a fait réagir et je vous remercie de l'avoir dit.