@Dugenou #1184. Je constate que l’hémoglobine est toujours présente ! Bien ta micro !
--------------------
Thème : LE WEEK-END

Solitude et mensonges

Je voulais la rencontrer à tout prix. Aussi, je lui ai téléphoné tout en consultant mon agenda pour avoir l’air d’un homme normal, avec des tas de rendez-vous, des invitations, des obligations, une vie privée. En fait, je suis seul au monde, à part mon chat, ma mère à l’asile et des putes. J’ai fini par l’inviter à passer tout le week-end chez moi, et pour mon grand bonheur, elle a accepté avec empressement. Dès son arrivée, j’ai voulu qu’on passe au salon pour écouter de la musique, de la grande musique ; celle à laquelle je n’avais jamais rien compris, mais dont je pouvais parler comme un mélomane, après avoir appris par cœur les notices glissées dans les pochettes de mes disques.

712 caractères, espaces et titre compris

à Dream post 1191 sujet week-end
Super, mais il me semble manquer la chute. Surtout qu'il reste 288 caractères potentiels.

@Eclaircie#1192. Zut ! Je n'y avais pas pensé un seul instant à cette chute, obnubilé par ce thème que j'étais... Mais je m'en trouve un peu pardonné, n'est-ce pas, surtout que certains nouvellistes -je pense à Maupassant- dont une bonne partie de ses nouvelles n'en comportait pas... Eh bien non, je n'ai aucune idée de chute. Désolé !

Euh ? Les nouvelles de Maupassant doivent faire plus de 1000 caractères (je n'ai jamais compté....)
Acquitté !

Enfin ! il était libre ce week-end, mon Vivi adoré. Nous pouvions de nouveau batifoler dans la nature : l’île de Ré et son phare des Baleines nous accueillaient. Mais pas question de grimper les 257 marches avec mon vertige ; de toute façon Vivi ne m'aurait pas accompagnée, c’est toujours comme ça avec lui.
Nous voulions simplement profiter de la plage sauvage, balayée ce matin-là par un vent fou. Le sable cinglait nos visages et rougissait nos yeux. Vivi n’arrêtait pas d’éternuer et de grognasser, alors nous avons longé le bord de l’océan épargné par l'erg en furie. Il a aussitôt enchaîné des séries de 100 mètres entre des bandes de bécasseaux effarouchées. Oh, comme j’admirais la souplesse de son corps, prolongeant la lumière aimante de son regard…
Dommage qu’Étienne n’ait pas voulu nous accompagner ; ça lui aurait fait le plus grand bien de se défouler au lieu de s’avachir devant France-Irlande. La chasse venait de fermer ; il avait libéré Viktor de ses obligations de leveur de gibier.

Luz #1195 : on croit lire une nouvelle 'recto-verso', mais non. Une simple histoire 'chasse, pêche, et traditions'. Quand on connaît ta production habituelle, ce n'est pas une surprise !

Thème : le week-end

Samedi dernier, comme à l’accoutumée, j’écumais les étals dépareillés de bouquinistes néo-ruraux et les locaux exigus de libraires chenus, à la recherche de je ne sais quelle pépite, de je ne sais quel Graal. D’opuscules abscons en monographies hermétiques, je butinais doucettement : abeille je suis mais abeille à qui on ne la fait plus, rien ne sert de se presser, la mort nous guette au bout du pré.

Dérivant paresseusement mon regard s’attarda sur la nuque nue et courbée d’une jeune fille menue aux lunettes cerclées et au chignon explosé ; voyeur dilettante, je sais apprécier en fin gourmet les fruits insolites que la vie se plaît à nous tendre. De cette fille penchée sur un épais bouquin voracement feuilleté, se dégageait une étrange félinité : douceur et cruauté. Fasciné j’en oubliais ma vigilance habituelle de séducteur chevronné, chasseur à l’affût qui se fait surprendre, je restais un temps figé, quand ses yeux verts et durs se posèrent sur moi ; son regard était prédateur et j’étais la proie.


(999 caractères. Ok, c'est pas vraiment une nouvelle, et le thème est moyennement respecté)

Frontières

Samedi, les copains ont proposé un foot, j'ai accepté. Claire a proposé de mettre des mots sur notre relation, j'ai accepté - nous sommes en couple. Mamie a proposé de me re-re-raconter son histoire de couturière au magasin Bopard, j'ai accepté.

Le dimanche par contre, j'ai tout envoyé chier. Un jour, un seul, sans obligation.

J'ai pris le vélo. Les jambes travaillaient dans l'effort, et le vent fouettait la peau dans les descentes. Le soleil me réchauffait juste ce qu'il fallait. La nature fleurissait partout, à grands bouquets généreux, et je me suis senti privilégié de pouvoir y assister, comme un spectacle donné pour moi seul.

J'ai poussé jusqu'à la limite du canton, je suis descendu du vélo, je me suis arrêté à la frontière. Pour continuer, il aurait fallu une autre journée. Ou alors rentrer très tôt le matin, avant d'aller travailler. J'ai eu envie, je l'ai fait. Chaque coup de pédale était une inquiétude et une libération. Chaque week-end, la promesse du début d'un voyage.


991

Bon, le défi est passé, le concours en cours, entre deux, j'me pointe et lis les trois dernières participations du vikande

Vicomte_Bidon (je pars toujours pour vous pseudonner "Victor_Bidon", vrai !)
post n°1197, thème week-end
Pas vraiment une nouvelle ? Thème moyennement respecté ?
Pas d"accord, c'est pour moi une nouvelle, micro (mais ne me demandez pas ce qu'est une nouvelle ? un récit ?
Micro, ça je sais moins de 1000.
Complètement dans le thème, j'ai beaucoup aimé. N'écrivez-vous pas des nouvelles ? Vous me semblez doué pour le faire.

Luz post n°1195
(apparté, mon fils est surnommé "Viv", pas loin de ce Vivi).
Du vrai de vrai, nature, on en arriverait avec vous à même tolérer aimer les chasseurs, vu par l'œil du poète nouvelliste.

Placébo post n°1198
Je ne suis pas sûre de bien comprendre la fin ; ce cycliste est revenu un autre week-end aller au bout de son rêve ?
J'adore ce personnage qui compose avec famille, amis et qui se réserve cet espace de liberté. Une belle leçon de vie, bien écrite.

Ah mais voilà que le week-end arrive, on pourrait se lancer un nouveau thème dès dimanche... A vos marques, prêts... ???