Hersen, je ne sais quel implicite tu as pu lire, mais ça doit relever de ta lecture personnelle car j'ai écrit une micro-nouvelle que je souhaitais transparente. 😊

Ferrandeix, je partage votre avis sur la micro-nouvelle. J'ajouterais que la chute n'y est pas obligatoire pour la distinguer des histoires drôles ou des blagues...

PARASOL D'ÉTÉ

Simo alias Grognon avait très chaud sur la plage avec le parasol et il se demandais si sa sœur et lui aimerais allez jouer dans les jeux.
Celle-ci lui disait ceci.
Il fais très chaud pour allez jouer dans les jeux mais nous
pourrions allez faire du kayak du bateau à voile ou nous baigner dans l'eau.
Tu sais très bien que je ne sais pas ramer petite sœur.
Je vais te le montrer.
Les enfants si vous voulez faire du kayak ou vous baigner dans l'eau allez-y avant le déluge de pluie ou votre mère va vous chicaner si vous rentrez mouiller.
Ce n'est pas notre mère père c'est la femme qui veut avoir tout notre argent.
Père quelle est son nom à cette femme.
Francise et qui as un enfant elle aussi...
Et l'orage arriva et la pluie tomba comme un déluge et...

Ah, ok Lulu !

La Preuve


Une écologiste de la première heure et une climato-sceptique discutaient :

La terre n'a plus d'eau, les arbres sont des allumettes !
Si les forêts brûlent c'est parce qu'il n'y a pas de coupe-feu. On ne défriche pas. Et les barbecues ? Et les pyromanes ?
On n'a plus de saisons. Quand j'étais jeune on avait de vrais hivers !
Qu'est-ce qu'une vie humaine comparée aux temps géologiques ? C'est pas la même échelle. Il y a 10 ans c'était comme ci, il y a 30 ans c'était comme ça. C'est en millions d'années qu'il faut compter. Il y a très longtemps c'était la jungle chez nous et il n'y avait que deux saisons.

L'écologiste s'impatientant, la sceptique tergiversa car elle était en réalité une fausse sceptique.
Ecoute... Donne-moi seulement une preuve irréfutable du réchauffement climatique et je me convertis.
Une preuve irréfutable ?

T'as pas vu ? On vend des parasols à Cherbourg !

Martin, très bien ta micro-nouvelle à partir de la mienne ! Belle idée… et c’est très bien écrit... Bravo !

Senglar, amusante votre micro-nouvelle ! Maintenant, je ne sais si l'on vend vraiment beaucoup de parasols à Cherbourg... On se protège comme on peut du changement climatique, mais c'est vrai que ça ne suffit pas en soi. C'est ce que je me dis, finalement... Il semble que dans certains pays du nord on n'utilise que des énergies renouvelables. Peut-être une piste ? Merci pour le sourire et ces réflexions suscitées.

Hersen, tu participes ?

LE PARASOL ESSEULÉ (écriture euphonique)

Un parasol esseulé se morfondait sur la désertique arène. La fin de l’été survenue, point il ne fut replié, puis remisé pour l’année suivante ainsi que ses compagnons. Nostalgique’ il rêvait de plage ensoleillée, de jeux, de bambins édifiant pâtés et châteaux forts. Dans son ombrage’ il imaginait accueillir la baigneuse enjouée. Voici qu’elle étend son corps lascif’ emperlé du marin fluide. Pour la protéger des rayons, sur la vénusté somnolente' il penche amoureusement son aile... Mais l’automne avançant’ il frémit, transis par la brise. Puis la rigueur hiémale engourdit sa toile ankylosée. Triste’ il espérait qu’un souffle’ au-delà des cieux, l’emportât vers un paradis lointain. Mais un jour de maelstrom’ l’océan le submergea. Que fut sa destinée? Se brisa-t-il sur les récifs? Point il ne subit ce destin pitoyable. Miraculeusement’ il se métamorphosa, renaquit. C’est ainsi qu’il devint méduse’ Aurelia cristalline ouvrant son ombrelle.

949 caractères (espace compris)

C'est très joli, Ferrandeix.

J'ai un peu buté sur la dernière phrase en raison de sa ponctuation.

Je me rends compte que cette présentation d'une écriture euphonique est assez proche de ma lecture classique. Mais je ne sais s'il en serait de même si j'étais née ailleurs, ne serait-ce que dans le village d'à côté...

Merci de votre contribution.

J'ai bien aimé aimé aussi ferrandeix. Que de tribulations en seulement 949 caractères et la chute est originale avec l'idée de la méduse.

Bravo !

Citation :

En écriture euphonique, une virgule correspond toujours à un arrêt, un signe de coupe simplifié: ' correspond à une inflexion vocale sans arrêt. L'utilisation que j'en fais n'est peut-être pas toujours adéquate selon les cas. Ça peut se discuter.

Pour montrer que, finalement, la micro-nouvelle est compatible avec tous les modes. En plus du moment poétique, la brièveté de la micro-nouvelle la prête également aux traits d'esprit, à l'humour, ce qui implique souvent un trait final, une chute.

ALEXANDRE AU SUPPLICE
micro-nouvelle épico-burlesque (écriture euphonique)

Alexandre avançait dans la désertique étendue. L’armée s’effilochait au long des ergs. L'Hégémon dut s’arrêter afin de regrouper ses contingents. Le soleil dardait ses faisceaux dévorants. Les rayons grillaient la peau, déshydrataient les muqueuses. La sueur dégoulinait sur les fronts, sur les tempes. Cruellement’ incessamment, le feu céleste annihilait volonté, bravoure’ énergie. Nul rempart ne s’opposait à sa présence ubiquiste’ invincible’ incoercible. Partout, les rochers brûlants’ aveuglants. Partout’ l’arène aux grains miroitants’ réverbérants. Pas un arbre où se protéger du flux impitoyable. Pas de minime édicule épargnant la suffocation, d’abri qui préservât de la dessication. Là-bas’’ sur l’horizon, l’Indou-Kouch profilait sa chaîne aux forêts ombreuses. Comme il serait apaisant de se rafraîchir au fond des nymphées et des grottes… Lors’ Alexandre’ en s’inclinant’ proféra ces mots fameux «Pour un parasol’ mon empire.»

940 caractères et espaces