les JOUETS
Sur la savane brûlante et pelée où le sable remplace petit à petit la végétation, une demi douzaine de femmes, calebasse sur la tête vont vers l'unique puits à une heure de marche de leur case. Devant elles, court, dépenaillé un jeune garçon très turbulent. Il grimpe sur les termitières, essaye d'attraper les papillons., il lance des cailloux sur des pintade sauvages, il fait tant et si bien que sa maman, bien que harassée le gronde ; veux-tu rester tranquille et cesser de t'agiter...
Le petit se calme un instant puis reprend ses occupations : il donne des coups de pieds dans des mottes de terre, il jette du sable sur des lézards qui ne demandent pas leur reste, quand soudain, il se fige, son regard fixe sur le sol un objet magique, un petit trésor, un vieux pneu de mobylette qui fera un jouet merveilleux, un cerceau comme il en rêve depuis toujours.

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Cordialement.
poldutor

Poldutor post #171 : en effet, dans les pays du tiers monde, on s'amuse comme on peut, et même le rebut peut devenir le plus beau des trésors... une réalité bien décrite, loin des envies de jouets ultra perfectionnés des enfants des pays riches. L'important, pour un enfant, quelque soit son pays d'origine, c'est de s'amuser... bravo.

@ maria post 168

J'ai bien ri à votre histoire. On devine sans peine le côté scabreux du sujet. Ce garnement de Toto résoud bien à propos le problème de Mme Auriol.



@ poldutor post 171

J'adore votre micro-nouvelle dont l'ambiance est hyper réaliste. Lorsqu'on n'a pas de jouet, on s'en fabrique avec ce que l'on trouve. C'était aussi le cas par chez nous il y a bien longtemps, on s'amusait d'un bout de bois, de quelques cailloux comme osselets ou d'une poupée de vieux chiffons.



@ Eclaircie à propos du post 161

Je croyais qu'il serait évident que la mère était partie sans laisser d'adresse, loin. Peut-être même à l'étranger. Donc les droits de visite... encore faut-il trouver la personne. Et il n'y a rien d'étonnant à une rupture totale. Si la mère refuse de répondre à ses questions, qui va donc informer Luc ?

Mais bon, je ne suis pas très à l'aise dans les textes de ce type.

Bonjour Maria #168
Oh que c'est coquin !
Il n'y a plus d'enfants !
Je me suis bien amusé à la lecture de votre micro.
Bravo.
Cordialement.
poldutor

A Poldutor post 171

Cet enfant joue avec ce qui s'offre. C'est touchant.
Je me souviens que dans les années 70, ici, en France, mes frères et leurs copains faisaient la course de pneus, dans la cour de l'école. L'imaginaire de l'enfance, au delà des frontières ?

Bonjour à tous,

Animal, pour le post #161 :
Bravo pour cette micro, comme je le disais, mais suite à votre post #167, je me rends compte que je me suis mal faite comprendre dans mon commentaire. En fait, je ne voyais effectivement pas de garde alternée, mais je disais juste que de nos jours, il me semblait assez peu probable qu'un enfant puisse être privé de l'un de ses parents, à moins que ce parent mis de côté soit accusé de quelque chose de grave… Sinon, je crois que la justice opte pour la garde alternée. Je vois mal un enfant pris ou emporté comme un objet à l'insu de l'un de ses parents, à moins que celui mis à l'écart ne le soit pour des violences ou quelque chose de grave. C'était là ce que je voulais dire. Sinon, j'avais bien lu et compris votre micro-nouvelle, et la trouve toujours très bien écrite du point de vue de sa force littéraire ; elle me semble juste un peu à côté de la vraisemblance pour notre période contemporaine…



Maria, pour le post # 168 :
Très bien… Un bon moment de lecture. J'espère vous lire encore !



Poldutor, pour le post #168 :
Quelle merveille que cette ouverture d'esprit que vous nous offrez… Oui, le monde et les représentations ici ou ailleurs sont fonction des lieux…

Avant de lire les derniers exercice sur le thème. Il me vient une question (bête ?)
Doit-on faire un "micro-commentaire" et s'éviter dire ce qui semble le mieux réussi, mais surtout le moins bien ?

Quand 1000 caractères vous semblent trop courts pour mener à bien un récit, ce même nombre me semble trop grand pour le même résultat.
Et, plus loin, ma muse n'étant plus là, je ne parviens plus à écrire de poème, mais suis tentée par le côté nouvelles. Je compte sur vos retours pour évoluer ; j'attends donc que vous m'indiquiez le plus mais surtout le moins de mes "brèves".

Bonne journée à tous.

@ Lulu

Je comprends votre point de vue. J'aurai du expliquer que cela se passait dans les années 1950/60 et donc qu'il n'y avait pas tous ces droits sociaux. Je ne voyais pas trop comment l'introduire sans que cela ait l'air comme un cheveu sur la soupe.

@ Eclaircie

Rien n'empêche de faire un micro-commentaire ou pas du tout (ce n'est pas obligatoire, on peut juste lire). Ce qui est intéressant pour l'auteur, je crois,c'est surtout de savoir si'il a manqué sont but ou pas dans un si petit espace pour s'exprimer.

D'où pour ma part l'intérêt, par exemple, de savoir que ma dernière micro-nouvelle n'était pas assez précise.

Lulu #176
Merci pour le commentaire.

Mais je suppose que vous vouliez dire #171 (gros yeux et clin d’œil).
Très cordialement.(sourires)
poldutor

Allez, une petite dernière avant le nouveau thème

LES JOUETS

La porte du grenier grinça. Le rai d’une lampe-torche s’infiltra dans l’obscurité. Ca sentait la poussière. Il faisait chaud.
- C’est par là. Dans une vitrine.
Henri hésitait.
- J’aime pas trop ça, Jo. Et si elle nous surprenait ? On dit qu’elle a des pouvoirs…
- Toi aussi tu écoutes ces conneries ? Sorcière ou pas, elle a fait un infarctus et à son âge, elle sortira de l’hosto les pieds devant.
- Ben tu aurais pu attendre. C’est toi qui hérite de tout.
- Ouais mais j’ai les créanciers au cul et la collection vaut un max. Arrête de faire chier, je vais pas les piquer. J’ai juste promis des photos en garantie.
La lampe éclaira le meuble vitré où quelques poupées anciennes les toisaient. Sous la lumière, leurs yeux de verre semblaient vivants. Jo tendit la main et ouvrit sans remarquer qu’il brisait ainsi le pentagramme peint à cheval sur les deux portes.
Les poupées vaudou sourirent. Elles étaient libres. La gardienne ne pouvait plus les nourrir et elles avaient faim.



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