Effectivement, ma réticence à consommer place ce que j'écrit, à l'encontre d'un lectorat issu d'une société de pure consommation (littéraire) de produits formatés, en porte à faux avec les valeurs de cette même société.

J'ai un parcours atypique et j'en suis fier. Et je suis complètement autiste aux sensibilités des autres, bien souvent. Trop égocentrique. Pas vraiment intelligent, donc ?

Dugenou, Post #494 sur LES ANIMAUX DOMESTIQUES

Je viens de lire votre échange intéressant avec Alfin. Tout ce qui peut contribuer au progrès dans l'écriture est le bienvenu sur le fil... Cela dit, je crois, très sincèrement, que s'il y a eu silence après votre participation, c'est sans doute plus lié au manque de disponibilité des uns et des autres.

Personnellement, j'ai trouvé cette micro-nouvelle très riche en imagination. Elle est par ailleurs bien écrite.

L'exercice des micro-nouvelles n'est pas simple. Il suppose une certaine concision, tout en parvenant à rendre compte d'un récit percutant dans sa chute.

Bravo, en tout cas, pour ce petit récit et tous mes encouragements dans ce type d'exercices 😊

Bonsoir Dugenou,
Croyez moi bien je ne cherche certainement pas à vous décourager et espère voir vos autres propositions très vite. Je ne penses pas que vous soyez si fermé aux pensées que pourraient avoir les autres et effectivement comme le souligne Lulu, vos écrits sont de très bonne qualité.

C'est aussi ce qui est très beau dans l'écriture, tous les vécus peuvent nourrir votre plume et lui donnent une force indéniable.
Evidemment il faut laisser s'exprimer vos envies d'écritures.

Au plaisir de vous lire !

Lulu,

Ce n'est pas de l'imagination. Cette histoire est issue d'une période de ma vie dont je parle peu, la période CHRS.

Christian venait passer sa conditionnelle au foyer. Il avait tué un arabe. Il était équarisseur de profession, c'était le seul à en avoir une. C'était il y a 20 ans. Il pendait des chats du voisinage à des arbustes aux abords du foyer. J'ai vu le résultat. J'ai imaginé un mode opératoire à partir de mes connaissances sur les chats acquises auprès de mes deux chattes aujourd'hui mortes, diabête et leucose. Mes meilleures amies.

Je n'arrive pas à me débarrasser de la vision d'un chat pendu. Comme je n'avais pas la place pour les évoquer, j'ai omis certains détails.

Je comprends votre envie d’attraper le lecteur par la peau du cou et de lui montrer la réalité. Faites le à travers une nouvelle, une vraie et longue nouvelle.

Merci d'avoir partagé avec sincérité votre colère d'un monde violent que beaucoup d'entre nous ne connaissent pas.

Bien à vous

Alfin

Bonjour Dugenou,
je reviens sur ta micro post 494
Je ne mets pas en doute ta sincérité d'auteur. Mais en lisant ton histoire, car il s'agit bien d'une véritable histoire, j'ai eu la sensation d'être agressée violemment et gratuitement. Comme dans une annonce de BFM télé.
Dans dans un texte plus long, je n'aurais pas eu l'impression de subir.
Le format micro ne convient, je crois, à une histoire aussi forte, aussi brute.
Je ne demande pas à l'écrivain de "filtrer" pour protéger ou amadouer son lectorat. Les atrocités existent et ne sont pas réservées à la SF ou horreur, épouvante. Mais lectrice, je veux avoir le temps de rentrer dans l'histoire, d'y réfléchir.
Ton expérience au CHRS peut inspirer bien des textes...plus longs.
Trop douloureux à écrire ?

Alfin, maria, merci.

Pas si douloureux que ça, chez les parents c'était pire. J'ai trouvé que l'expérience était intéressante. Mais à côté de ça, il s'est passé quelques trucs difficilement surmontables. Et puis j'ai rencontré des gens géniaux, il y avait une bonne ambiance, les éducs m'avaient à la bonne parce qu'avec moi ils pouvaient discuter...

Disons que j'ai vu deux trois trucs euh... je sais pas l'exprimer.

Mais c'était une bonne periode.

Changeons de sujet.

ANIMAUX DOMESTIQUES

C'était bizarre. On aurait dit qu'il flottait à hauteur de plafond, pourtant, son corps était bien couché sur le flanc gauche, à sa place habituelle, sur le lit. A hauteur de ses pieds se trouvait Minette, sa chatte de trois ans, qui dormait elle aussi, roulée en boule.

Il prit alors conscience d'une présence maléfique qui avait envahi la chambre ; un être grand, maigre, nu, la peau d'un noir de jais, à qui son corps tournait le dos, le regardait dormir. L'être, chauve, aux dents longues et très blanches, parlait. Ses paroles, menaçantes, résonnaient comme autant de malédictions, annonçant de biens sombres présages.

Son corps se mit sur le dos, et l'être grimpa sur sa poitrine, s'agrippa à ses épaules et mordit dans sa gorge, offerte. Son sang jaillit alors qu'il ouvrit brusquement les yeux en hurlant.

Réveillé, il avait réintégré son corps, porta la main à sa gorge, intacte. Il n'y avait personne dans la chambre.

Minette n'était plus à ses pieds, mais couchée au dessus de sa tête.

993 Caractères.

J'espère que personne ne sera choqué...

#508 Es-ce le chat qui a provoqué le rêve de son "maître" (entre guillemet car c'est plutôt le chat qui est le maître de son humain )
Ou il est allé se percher au-dessus de la tête du maître pour le protéger de son rêve... L'histoire ne le dis pas et nous laisse seul juge

Merci pour le partage de cette micro

Animaux "Domestiques"

En l'an de grâce Mille Douze, moi Robert II Le Pieu reconnaît comme grand vainqueur du dernier tournoi de combat de chien, sans aucune équivoque le Chien Jaune de messire Enguérand du Bellay !
Robert proposa donc à Enguérand de venir festoyer à sa table pour l'événement. Pendant le repas, Enguérand passe en revue tous les combats qu'il a menés avec son étrange et massif chien jaune.
- Celui-ci a même battu des ours sans aucune difficulté !
- Il est impressionnant assurément ! lui répondit le roi.
- Impressionnant dites-vous ? vous auriez dû le voir avant que je ne tonde sa longue crinière !

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