MEURTRIER EN SERIE

"Ce cher Dexter"

Son idole s'appellait Dexter... Il avait vu et revu, décortiqué chaque épisode de cette série télévisée. Au lycée, il se faisait appeller "Le Boucher de Bay Harbor" et prenait un malin plaisir à terroriser les petites nanas masochistes, ...également fans de la série, sans pour autant s'identifier aux personnages. Tous le disaient, il le disait lui même : plus tard, il serait tueur en série, un tueur de tueurs, comme son modèle.

Durant les vingt années qui suivirent, il ne se préserva jamais, fréquentant les pires psychopathes, les vrais, les anciens taulards tout comme les futurs, dans l'espoir qu'un jour il saurait les profiler, prévoir leurs agissements, pour pouvoir mieux les contrer... en les tuant.

Il avait ce soir rencontré un profil prometteur, lui avait donné rendez vous dans un endroit désert, tout préparé en vue de l'exécuter... Il attendait que l'autre fasse son apparition pour le chloroformer, quand on le poignarda par derrière.

Il était tombé sur un autre "tueur de tueurs".

998 Caractères.

Ne pas lire cette micro avant de passer à table...

Tueur en série

Il adorait son métier, il aimait tellement voir couler le sang dont l’odeur lui mettait l’eau à la bouche, sa maman, il habitait encore avec elle, lui disait toujours : « tu ne devrais pas prendre autant de plaisir à tuer tous ces innocents » ! Il n’en avait cure, pour lui tuer était un sacerdoce, il rendait service à la communauté . Il aimait quand ses victimes le regardaient d’un œil implorant, parfois l’une d’entre elles s’échappait, mais il avait une gaffe qu’il avait fabriqué spécialement pour arrêter les récalcitrants : un long manche avec un crochet très pointu, d’un coup de poignet, le fer pénétrait les chairs et la douleur bloquait net le fuyard qui beuglait et le suivait sans faire plus de problèmes ; mais pour lui le meilleur moment c’était quand il donnait le coup de grâce.
Il se demandait parfois s’il n’était pas un peu sadique, il ne le pensait pas toutefois , car autour de lui on trouvait qu’il était le meilleur tueur de l’abattoir !

Cordialement.
poldutor
#980caractères

Ne pas lire cette micro avant d'aller se coucher ...


Tueur (euse) en série

Troisième mois, sixième mois, huitième mois prometteur, depuis dix ans, venu le terme, elle partait dans le midi chez sa mère, une sécurité, affirmait-t-elle. Mais, chaque fois, ses amis, ses collègues, pétris d'empathie, la voyaient revenir en province, le ventre et les bras vides d'enfant : "mort-né" leur disait-elle tristement.
Un jour, un chauffard la renversa : morte sur le coup ! La police, se rendant chez elle pour poser les scellés, découvrit des aquariums à la cave, tous les mêmes, remplis de petits poissons nageant au milieu de petits fémurs, de petits crânes, de petits orteils, de petites touffes de cheveux fins.
Sur chaque aquarium une étiquette : "Flora" "Doris" "Sylvain" "Maud" "Charly" Mielle" "Inès" "Kévrin" « Fidji" "Romuald".
Sur une table, parmi des ustensiles douteux, un livre : "Élever des Piranhas, guide et conseils".
Dans un autre coin de la cave, une vieille baignoire abrite un jeune caïman…On n'a pas encore retrouvé le ou les géniteurs des enfants "morts-nés".

Cristale
éleveuse de Droséra...seulement
999 caractères

Haha, j'adore ce thème. Vos textes sont supers, mais j'ai un faible pour celui de Dugenou ^^

(Meurtre en série)

Quille est la véritable victime ?!

John était un homme accompli, autonome, généreux, doté d'une grande curiosité. Pourtant, dans sa candeur, il devenait très maladroit en présence des filles qu'il avait dans l'œil. C'est ainsi qu'un jour, en allant jouer au bowling, un ami lui présenta Katherine. Avec un K, comme dans Serial Killer. Des cheveux rouge sang, et des yeux d'émeraude qui percent comme des poignards, ses formes ondulantes hypnotisant au point d'en faire perdre la tête. C'est ainsi que spirituellement shafté, John tâcha d'endosser l'image du roi du bowling, lançant de toutes ses forces sont égo sur les quilles innocentes sans plus réfléchir. Ce fut un abat. 9 morts, égo inclut. Vraiment, vraiment très maladroit.

696 caractères. Yahouu, j'ai réussis à faire court. B)

Un thème pas facile à manier...!
Meurtrier en série
Bravo à ceux et celle qui se sont lancés le défi.

J'ai tout lu, je suis saoule de tueries, de sang, d'os et j'en passe.
@ Dugenou, post 708 : j'aime l'angle de vue de ta micro, même si la notion de série m'échappe un peu (à moins que les poissons ne s'attaquent au poulets)
post 711, j'adore aussi ! Dure ! la chute.

@ Shépard post 709 ravie de te croiser en micro à thème. pas surprise, l'imagination est dans tes gênes, il me semble. Super cette "banale" histoire d'un meurtrier en série, que le quotidien domestique rattrape !

@ Poldutor post 712,merci de prévenir, surtout avant de manger un steak ! (J'aurais mis un point après "l'eau à la bouche" dans la première phrase). Saignant à souhait, aussi, et au-delà, je me demande l'état d'esprit des abatteurs, justement.

@ Cristale, post 713, bigre, il fallait l'oser ! Et quelle que soit l'heure, j'avoue avoir ressenti un grand haut le cœur. C'est perso, car je suis très mère-poule, j'ai lu, mais ne relirai pas.

@ SadbutFun post 714. Mode, "je taquine": cette micro mériterait une relecture et des modifs.
Le fond est super chouette, mais la fin, notamment, un peu trop expéditive, surtout que la première partie est composée, bien plus littéraire.

Waouh quel dynamisme sur le thème ! Je vais m’y mettre aussi. En attendant :

@ Dugenou, post 708 : Un baril de pétrole tueur en série de poisson… parfaitement amené, belle inversion que de retrouver un poisson comme narrateur. J’aime beaucoup le coté décalé (un peu ta marque de fabrique 😊)
Post 711 : J’entend la musique du générique rien qu’a lire tes lignes. En 998 caractère tu a mis en place toute la vie d’un arroseur arrosé… Bravo !

@ Shépard post 709 La qualité en entreprise est l’affaire de tous les instants, pas possible de relâcher la bride un seul instant ! Quelque chose me dit que les enfants ne sont pas à leur dernière découverte avec un père pareil… Brrr….

@ Poldutor post 712, C’est bien un des pires métiers du monde… pas de doute là-dessus, Travaillant dans l’alimentaire j’ai déjà rencontré des abatteurs, (sympathique au demeurant) qui devait de leurs mains, trancher le cou de milliers de volaille par jours (Pour le respect des rites d’abatage Halal). Vraiment déprimant. Personnellement je préfère trancher les têtes… d’asperges.

@ Cristale, post 713, Sans aucun doute ma micro préférée de la série ! Cristale qui est toujours dans la douceur, dans une poésie maîtrisée, chouette de te voir te lâcher dans les profondeurs de la noirceur. Cela dit, j’aurais bien vu une scène ou la mère indigne donne le bain à son nouveau-né en chantant : Autour de ton lit froid. Dodo mon enfant do*.


* "Les Cailloux Blancs", un de mes poème préféré sur le site

@ SadbutFun post 714. Très bon départ mais ensuite je ne comprends pas les deux phrases « Ce fut un abat. 9 morts, égo inclut.. » Je ne sais pas si il a envoyé la boule sur des personnes ou si ce sont 9 quilles, de toute façon cela permet au lecteur de se faire son point de vue personnel

Petit tueur en série
Je marchais, juste derrière une autre qui comme moi portait un petit peu de nourriture. Nous étions tous en file serrée, avançant dans l’ordre sur la piste. Je sentais confusément l’angoisse m’étreindre, il se passait quelque chose d’inhabituel devant moi. Je vis d’abord des pieds avec un torse, mais pas le reste du corps. Jusque-là, rien de très horrifiant, mais, les morceaux de corps étaient de plus en plus nombreux le long du sentier. C’est alors que je vis l’ouvrière devant moi écrasée si vite qu’elle n’eut pas le temps de réagir…
- MAMY, tu sais, la colonne de fourmis que tu m’avais montrée tout à l’heure… ben c’est plus un problème !
642 caractères

Meurtrier en série

Depuis quand avait-elle ce goût du meurtre, cette passion de tuer ? Depuis toujours ; hérédité, éducation ? Aurait-elle été séparée de sa mère, qu’elle en serait venue à tuer, tuer, encore et toujours. Sans doute plus tard, plus âgée, mais le naturel aurait repris le dessus.
Ce n’est cependant pas son gagne-pain, non, plutôt un loisir et il n’est guère de jour ou de nuit où elle renonce à cette activité.
Son mode opératoire est toujours le même. Elle déambule tout d’abord dans les lieux propices, puis le choix de sa victime fait, elle attend, se fondant au décor, sans un bruit, sans un geste ; d’une patience incroyable, rien ne vient la détourner de son projet funeste.
Enfin, lorsque l’affaire est assurée, Minette s’élance et l’oiseau, le grillon, le lézard, la souris ou le campagnol n’ont guère de chance d’en réchapper.
Et afin de me faire savoir qu’elle est bonne tueuse, elle me dépose sur le paillasson quelque reste de ses nombreuses victimes.

956 caractères, espaces compris

@ Alfin, post 717,

Bien amenés, ces meurtres vus du côté victime. la chute est bonne ! Merci.
("Nous étions tous en file serrée" -> toutes, plutôt, non ?)

J'aime beaucoup les textes.
Allez, parce que je suis d'humeur taquine.

Meurtrier en série


C’est fascinant les statistiques chérie, tu ne trouves pas ?

Regarde : si on diminue de 1% le budget de l’action sociale, l’espérance de vie diminue de 0,03 année pour le dernier décile. Ça représente 210 000 années de vie sur une génération, soit 2 625 morts. 2 625 morts, juste en cajolant un peu le rapporteur du budget, en faisant une petite remarque au président de la chambre.

C’est presque magique. Tout ça en étant salué parce qu’on aide à la résorption du déficit.

Et toi chérie, comment ça s’est passé ta journée au conseil d’administration ?



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