@ Dugenou

Il n'y a pas à dire, votre façon de manipuler l'humour noir a de quoi séduire.

La générosité, c'est bien mais ça entraîne à faire de ces trucs salissants...

Voilà : 986 pour rester dans les clous :

Son corps avait précisément trente-quatre ans, mais le voyageur avait déjà vécu plusieurs siècles. Mille fois, il avait voulu forcer le passage à travers les intrigues du temps, puis avait rebroussé chemin. Recherchant la cause première, il était même remonté jusqu’à la Rome antique. En vain. Ses pérégrinations le renvoyaient à chaque fois à la Piazza del Popolo en cette fin d’été 3031, à quinze heures et deux minutes précises parce que quelque chose (ou quelqu’un) le mettrait immanquablement en retard au rendez-vous auquel il tenait. La force du destin le ramènerait comme un jouet à cet endroit - en cette minute.
Mille ans déjà. Il n’avait pas pu l’oublier. Elle l’attendrait devant la basilique Santa-Maria. À chaque fois, le même sentiment illusoire et pourtant déchirant qu’elle l’avait attendu durant tous ces siècles de vagabondage. À chaque fois, ce même reflet, embusqué sur la gauche. La déflagration, la fraction de seconde avant que le projectile n’atteigne sa tempe.

Bossman post #762 : une version futuriste de l'Eternel Retour... avec une fin inéluctable...

Dugenoux post #763

Je ne suis pas sûr de bien comprendre cette notion d'éternel retour. Référence au concept Nietzschéen ?

Ici, le personnage est prisonnier du temps car il a peur de ce rendez-vous avec la mort. Ayant la faculté de remonter le temps, il décide à chaque fois de faire demi-tour au moment fatidique.

Bossman post #764 : mais il y retourne à chaque fois. C'est ce que je voulais dire

Dugenou #765

Oui, bien sûr!
PS Votre vagabond ferait un bon personnage dans un film de Tavernier !

@ Dugenou et Bossman posts 763 et suivants

Je croyais que vous faisiez allusion au film de 1943 L'Eternel Retour, film écrit par Jean Cocteau avec Jean Marais, qui reprend et modernise le mythe de Tristan et Yseult.

@dugenou#760. Ah ! Ah ! On en rit des années après, mais sur le coup... Figure-toi qu'il m'est arrivé une histoire du même tonneau que la tienne, au Venezuela -pays de corruption comme ce n'est pas possible-, avec des Bolivars. J'ai voulu remercier des gens qui m'avaient apporté leur aide, sauf que je me suis emmêlé les pinceaux avec leur satanée monnaie, leur filant le plus gros de mes économies pour ne garder l'équivalent de quelques billets qui correspondaient à des centimes. A un moment, je me demandais bien pourquoi l'un de mes bienfaiteurs faisait avec son doigt, en riant, le mouvement d'un tournevis sur sa tempe.... Mais passons... passons... Ta petite nouvelle est fort bien tournée, comme d'habitude. Bravo !

Thème : VAGABOND

Sa nature lui avait commandé de fuir… et il avait fui, considérant tout à coup avec stupeur qu’il ne serait jamais resté aussi longtemps avec sa femme s’il n’avait autant aimé ses beaux-parents, ni ne l’aurait épousée, ne lui aurait pas fait d’enfants et surtout, n’aurait pas été si triste au moment de leur séparation.

320 caractères, espaces compris.

@ dream, post 769

Original ! Il aurait dû épouser ses beaux-parents.