LES CHOCOLATS

Le général en charge de la déléguation de bienvenue auprès des Yedans était nerveux ; ses invités mesuraient six mètres de haut, étaient rouges vifs et possédaient quatre bras terminés par des pinces énormes.

Pourtant, le gouvernement international avait peaufiné les détails : orchestre symphonique, jolies pépées courtement vêtues, fleurs à profusion... Les Yedans, pour leur part, avaient amené de petites choses délicates semblables à... des diamants ? Le général n'était pas très sûr. Sans doute leur couleur rose.

Quelques mots furent échangés de part et d'autre, rien de très compréhensible, mais les traducteurs planchaient sur la question.

La cérémonie s'enlisait : personne ne savait plus quoi dire. En désespoir de cause, le général fit amener des chocolats. Aussitôt, les aliens devinrent furieux, sortirent leurs armes et désintégrèrent la déléguation Terrienne.

On appris plus tard, que sur Yeda, il n'existait pas de plus grande insulte et que cela équivalait à une déclaration de guerre.

999 Caractères.

Sur le thème : CHOCOLATS

Dream post 878
Une caricature très réussie d'une émission que tous ceux qui regardent (même un tout petit peu) la télévision française, reconnaitront.
Bravo

Dugenou post 881
Suspens d'entrée de jeu : le général était nerveux.
Visuel immédiat : personnages, décor, couleurs, bruits
La tension monte : la cérémonie s'enlisait
La chute : fatale
Un texte vivant, très bien écrit (un bémol pour "pépées" : pas très approprié au ton de l'ensemble).
Un grand bravo pour la narration et l'imagination.

Dugenou#881. Toujours autant d'imagination ! Oui, du grand suspense et une chute à laquelle (bêtement) je ne m'attendais pas. Alors un grand Bravo pour cette micro très "Yédantesque".

maria#882. Merci tout plein.

Dugenou #870 : Si la femme est l’avenir de l’homme, le robot est l’avenir de la femme qui peut enfin déployer la force qu’il faut pour se faire respecter. Respecter par les tordus pour qui « Non ! » veut toujours dire « peut-être… ». L’histoire est très sympa et avec toi, on voyage de plus en plus dans des mondes différents à chaque micro ! merci !

Maria #873 tu aimes décrire les relations humaines, faire ressortir les complexes et les responsabilités de chacun et tu le fais très bien avec un petit dialogue tout simple… bravo !

Dream #878 les jeux télévisés, Nini semble adorer ça, elle vit par procuration une vie palpitante alors que Roger semble en réalité tellement quelconque. Mais les jeux télévisés ont cette force de scénariser tout et de rendre la personne la plus banale comme étant extraordinaire… Bien vu et bien écrit !

Dugenou sur orbite #881 : Les Yedans ne savent pas ce qu’ils perdent, mais que faut-il attendre de mieux d’un peuple qui a des pinces à la place des mains ! (oups, un peu raciste ma remarque, j’espère n’avoir choqué personne


Ma micro n’est pas une histoire, mais j’aimerais qu’il y ait plus de Delfim sur terre (prénom existant à Sao Tomé) et un peu moins de Larry…
Le chocolat :

Larry fut conquis dès la première bouchée, les effluves floraux de jasmin, la robustesse de la terre volcanique et la douceur de la goyave en longueur. Ce chocolat préparé avec des fèves de l’île de Sao Tomé, récolté au pied du Pico Cão Grande, ce majestueux pic rocheux, est un produit d’exception.

- Delfim ! Dans trois ans, je vous achèterai 100 tonnes de ces merveilles chaque mois. Nous affréterons un bateau qui fera le transport. Je vous signe ici un mandat bancaire pour la moitié de la valeur de la première année de production. Comme ça vous pouvez organiser l’exploitation, d’autre part on signe un contrat d’exclusivité pour 20 ans !

Delfim regarda l’homme d’affaires droit dans les yeux et lui répondit.
-Si je te livre plus que 100 kilos par an, je dois planter des champs. Si je plante des champs de cacaoyer, j’aurais beaucoup de soucis, j’aurais besoin de beaucoup d’eau, les habitants dans la vallée seront fâchés sur moi. Aussi, si l’arbre ne pousse pas comme ici entre les roches et les taros, les hibiscus et les baobabs. Dis-moi Larry, tu penses que ton chocolat aura la même âme, le même goût ? Toi tu seras déçu… donc je ne vais pas le faire et moi je resterais heureux… Au revoir Larry...


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Alfin : ton Delfim est un sage. BRAVO pour ta micro

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Thème : LES CHOCOLATS

A grands maux grands remèdes

La marquise du Château de Mirlingue la Brumeuse sortit de chez son médecin avec un grand coup dans la coloquinte. Quelque chose la turluchosait. Elle était perplexe, se sentait triste car après un examen méticuleux de ladite son dérapeute avait fini par qualifier son état de profonde dépression. Puis le susmentionné lui aurait gravement expliqué que ses humeurs étaient peccantes sous l’influence de son épigastre facétieux eu égard aux chocolats qu’elle bâfrait à longueur de journée, entraînant l’inévitable perturbation du fonctionnement de ses hypocondres et propre à bloquer ses zygomatiques. Ce diagnostic posé par icelui qu’y faire ? Nonobstant, dès son retour « at home » elle confirma son statut de vivante en s’envoyant quelques généreuses rasades de Porto dans le gaviot. Complètement ragaillardie mais allumée elle se glissa dans les torchons, sombrant dans un sommeil presque sans rêve où seuls des petits éléphants roses jouaient à saute-mouton-cadet.

996 caractères titre et espaces compris.

Alfin post #884 : très déplaisant ce Larry... s'il ne s'agit pas d'une histoire, serait ce une anecdote ? Si tu cotoies des gens comme ça dans le boulot, je n'aimerais pas être à ta place.

dream post #885 : je n'ai pas compris certains mots... mais "saute mouton cadet" m'a bien fait rire, bravo !

dugenou#886. c'est en majorité de l'argot, pour ceux qui ont croisé du côté de la Cour des Miracles.

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire vos micros.

Dugenou #870 Le tout est bien amené et l'idée est très originale, bravo.

maria #873 Le pire c'est que je crois avoir déjà vu cette situation et on avait bien rigolé après. J'ai noté comme Lulu une difficulté, au début, à bien cerner qui parlait à qui. Je pense que ce qui m'a induit en erreur c'est le " il m'é-pui-ze " le " ze " m'a fait penser à une petite fille qui essayerait de parler comme les grands, j'ai compris que c'était la mère un peu plus tard.

Alfin #884 C'est tellement vrai pour beaucoup de choses. Le vocabulaire utilisé est recherché et le message est passé sans animosité. Bravo.


Je n'ai pas encore été inspiré par le thème, ça viendra peut-être plus tard ;)

Sur le thème : CHOCOLATS

Dream post 885
Le médecin est malin ou complètement assujetti à la marquise : il doit prendre des gants pour lui dire qu'elle mange trop de chocolats (crise de foie ?). Il utilise un langage savant qui donne de la valeur à son cas.
J'ai aimé ce style, qu'à petites doses, je trouve charmant. Un exercice d'écriture réussi, pour moi. Bravo.

Alfin post 884
Delfim fait preuve d'une intelligence, d'une sagesse naturelle qui n'est pas évidente pour l'homme d'affaires. Loin de Larry la notion du partage des richesses ; en l’occurrence de la plus précieuse : l'eau.
Bravo.

Robertus post 888
Merci de tes retours alors que tu n'as pas publié.
J'espère que l'inspiration passera le week-end chez toi pour une micro et/ou autre.

LES CHOCOLATS

Les chocolats de la tante Lucette

Chaque année, à Noël, grand-maman invitait sa sœur Lucette au repas de famille.

Elle était petite, les cheveux noir et fins qui semblaient ne jamais vouloir blanchir. Ses paupières tombantes faisaient comme des liserés rouge au bas des yeux, rajoutant à la l'humilité manifeste de son visage une touche de tristesse qui inspirait presque de la pitié.

Elle semblait avoir renié l'existence de ces muscles faciaux qui trahissent les tempêtes intérieures au profit de ceux qui, chez elle, s'activaient jour et nuit à tendre les cordages des voiles de la douceur et de la gentillesse.

Humble et discrète au point qu'on oubliait parfois qu'elle était à table, ses yeux pétillaient soudain quand approchait le dessert et la remise des cadeaux.

Années après années, elle se souvenait des goûts de chacun.

En nous remettant les plaques de chocolat, elle rayonnait de joie, et, pendant quelques minutes, elle devenait notre grand-mère à tous, elle, qui n'avait jamais eu d'enfants.


1000 caractères tire et espaces compris