Vraiment étonnante, cette discussion... Le texte aura au moins servi à ça.

Mais widjet, m'en veux pas, mais je ne peux pas m'empecher de penser ce que je pense, et je ne suis pas loin de me dire que si tu ne le penses pas, ru risques de le penser un jour! C'est pas clair, mais je sais que tu comprendras. Et tu te diras que je suis un ?%%w8G!---*% et pour qui je me prends etc. tant pis.

En fait, je voulais juste dire au petit rigolo qui commente la crise sur le ton du "seuls les pauvres sont touchés", que j'espère vraiment qu'il blague.

Oh, je crois qu'on peut cloturer ce forum qui est parti un peu dans tous les sens (j'en suis en partie responsable) mais qui pour ma part m'a interpellé et fait réfléchir. C'est l'essentiel. Ce fut donc une expérience enrichissante.

Désormais, je suis passé à autre chose, comme par exemple, compter le nombre incroyable D'EXCEPTIONNEL collés les textes (nouvelles et poésies combinés) ce 25 février 2009.

Widjet
(auteur incorrigible provocateur)

Je viens mettre mon grain de sel dans ce forum. Désolée, mais dès que je vois le mot « élite » je fais des bonds !

Alors comme ça parce que l’on aime R Gary et on déteste M Lévy, cela signifierait quelque chose ?

J’ai eu ma première émotion littéraire en lisant « Le voyage de Petitou sur la lune » de D Laan. J’ai su que j’écrirai des histoires après avoir lu « Pavillons lointains » de MM Kaye. Le livre que j’aurais voulu écrire c’est « Baudolino » d’U Ecco. Ça prouve quoi ? Que j’aime que l’on me raconte des histoires. Rien de plus.

Désolée, mais il n’y a aucune élite sur Oniris.

C’est un site magnifique orchestré par des animateurs assez exigeants pour demander des corrections et assez tolérants et patients pour supporter nos états d’âme. Mais, il est ce qu’il est : un lieu de rencontre et d’échange pour des écrivains en mal de reconnaissance. Ce qui nous énerve quand certains écrivains que l’on pense mauvais sont publiés : Eux, quelqu’un les aime. C’est pourquoi nous venons tous sur ce site : pour que quelqu’un nous aime et nous lise malgré nos petites qualités et nos petits défauts. Il y en a-t-il un seul ici qui peut dire qu’il se moque de ce que les autres pensent de ses écrits ?

J’ai trouvé sur Oniris le plaisir d’écrire et de lire, la joie de partager des textes, de l’émotion, de la colère, de l’orgueil... Où est l’intellect ?

Le type qui joue au football tous les samedis avec ses copains, ressent la même fierté, lorsque ses copains lui tapent dans le dos pour le féliciter de son beau but, que nous avec les gentils commentaires de nos copains auteurs. Lui aussi, à un moment donné, il s’est pris pour Platini. Ça ne l’empêche pas de jouer au foot et d’aimer ça. Peut-être qu’il n’a pas lu le dernier Goncourt, mais quelle différence avec nous ?

L´écrivain n’est pas meilleur que le mathématicien qui sait envoyer un homme sur la Lune. Mais, Jules Verne, tout comme Méliès, a surement fait rêver plus d’un astronome. C’est la force de la littérature : le pouvoir de nous faire rêver.

Il n’y a rien d’intellectuel dans la littérature. Il n’y a que de l’émotion. Colère, peur, joie, passion…Les écrivains sont des raconteurs d’histoires. Certains racontent mieux que d’autres en fonction de notre sensibilité de lecteur. Et alors ?

L’écrivain peut utiliser son style ou ses mots pour nous faire réagir dans un sens ou dans un autre. Je serai plus ou moins touchée en fonction de mon humeur, de mon âge et de ma propre histoire. Et alors ?

Lorsque Martin Luther King veut bousculer l’Amérique, il écrit un discours « I have a dream ». Pas une nouvelle.
Lorsqu’Émile Zola s’insurge contre le procès de Dreyfus, il écrit « J’accuse » dans l’Aurore. Pas un roman.
Soljenitsyne a été emprisonné parce qu’il a écrit « un essai d’investigation littéraire », selon sa propre définition.
Quand on s’engage dans une lutte, que l’on veut bousculer, choquer, on écrit un pamphlet.

Il faut savoir prendre du recul et se rappeler qui nous sommes. Nous sommes ici pour nous faire plaisir en écrivant des histoires, lire celles des autres et profiter des conseils de chacun.

Ce forum, ce n’est qu’une tempête dans le verre d’Oniris.

Tiens, une petite dernière :
Conversation : Foire où chacun propose ses petits articles mentaux, chaque exposant étant trop préoccupé par l'arrangement de ses propres marchandises pour s'intéresser à celles de ses voisins.
Ambrose Bierce - Le dictionnaire du Diable

DL

Citation :

Merci de ton commentaire qui m'a interessé.

Sauf erreur de ma part, en gros, tu nous dis qu'il ne peut pas y avoir de mauvais écrivain (et par extension, ni de mauvais cinéaste, ni de mauvais peintre) puisque leur qualité intrinsèque ne dépend que de la sensibilité (forcément différente) de chaque lecteur.

En d'autres termes, tout le monde peut se targuer d'être un bon artiste. L'Art finalement est à la portée de tous.

Bah, c'est pas fait pour me rassurer ça....

Widjet

Mon cher DaisyLewis, je suis de tout cœur avec toi...

Tu dis: "Il n’y a rien d’intellectuel dans la littérature." Je n'irais pas jusque là, la démarche littéraire faisant appel à l'intellect, non? Mais, dans l'ensemble, je partage tes impressions et ton opinion.

Moi aussi le mot élite m'a fait sursauter... S'autoproclamer élite... beurk! Si jamais, nous, à Oniris, sommes une élite, et bien ce n'est pas à nous de le décréter... Quelle prétention, sinon... Qui suivrait quelqu'un qui lui dirait de go: je suis meilleur que toi!!! Pas moi en tout cas...

L'élite existe quand un être humain atteint, dans un domaine donné, une grande habileté et/ou une grande maîtrise. Mais, ça demeure quelque chose de partiel, la même personne pouvant être médiocre à un autre niveau...

Tout le monde ne peut pas se targuer d'être un grand artiste... Mais tout le monde à le droit de s'essayer, et de s'amuser avec les formes artistiques de son choix.

L'élite existe quand un être humain ou un groupe d'être humain atteint, dans un domaine donné, une grande habileté et/ou une grande maîtrise. Aurais-je du dire...

Citation :

C'est valable aussi pour mon orthographe ?

Mes brillantes qualités n'ont rien changé à ma splendide modestie.

Je ne comprends pas trop votre attitude à vouloir discuter sur le fond ! Oniris est un site parlant de l’écrit et non un site sur les débats philosophiques. Widget n’a pas dit quelque chose d’illégale (Révisionniste, raciste, et sale compagnie), donc on critique son style, son vocabulaire, le développement du sujet, sa documentation… le reste basta !

Si je tombe sur un texte policier, où le vilain gagne. Je ne vais pas allez demander si l’auteur est contre la police et contre la civilité.




(Pour info voir ce que je pense de ce texte... il suffit de voir ce que j'ai placé comme commentaire)

Citation :

Et bien oui Widjet l'Art est à la portée de tous justement. Sauf que chacun ne voit pas l'Art de la même façon.

Ce que tu n'aimeras pas (Marc Levy tiens....) d'autres le liront avec plaisir et essayeront de l'imiter parce qu'il est célèbre...

Il n'y a pas de bons ou de mauvais dans cette histoire, bien au contraire, je dirais qu'il y a des goûts différents. Et que toi, moi, ma boulangère et mon garagiste nous n'ayons pas les mêmes est plus que rassurant. Ca permet que toi ou moi nous nous "éclations" sur Oniris, mon garagiste est ravi quand je lui file un bouquin de SF (bin oui il est fan) et ma boulangère m'amuse avec les ragots qu'elle lit dans Voici.

Pour moi c'est un tout.

Et puis entre nous tu sembles bien connaitre l'info people quand on lit ton texte....Tu serais pas un lecteur honteux de Gala et un fan caché du Bigdil?

Citation :

Il est peut-être enrhumé, et le médecin était un peu en retard dans ses rendez-vous...

Ô. Mon. Dieu. Franchement (non, j'ai été croyante dans une autre vie, prenez ça pour une exclamation du langage courant).

Citation :

Vos histoires d'élitismes ne m'intéressent pas. N'empêche.
L'art est à portée de tous, mais pas en claquant des doigts. L'art exige une vision, un développement de la sensibilité, une "formation du regard", peut importe qu'elle soit autodidacte ou non.

Après, j'ai du mal avec les feuille de choux, mais c'est juste un reste de snobisme étudiant, pas une visée élitiste.

Ensuite, j'en viens à ce qui m'a fait réagir. Parce que cela sous-entend une ineptie.
Je ne suis pas d'accord avec ton "raccourci", widj.
Pas de mauvais écrivains ?
Encore faudrait-il s'entendre sur ce qu'est un véritable écrivain. Il y a une différence entre un écrivain et un écrivaillon qui écrit (et, à la limite, je me contrefiche de savoir s'il le fait bien, mal, s'il écrit du arlequin ou du porno ou de la poésie ou un bouquin engagé ou.. bref.) pour gagner sa vie, pour faire de l'argent, du succès, et que sais-je encore.
J4avoue que ce raccourci me hérisse. Franchement. Ceci dit, pitié, épargnez-moi la prochaine fois et faites un peu attention à vos mots. Parce que, franchement, non, Levy, c'est sympa, mais le gars n'a rien d'un écrivain. Il est auteur, écrivant, ce que vous voulez mais pas écrivain.

Détail. Je suis totalement d'accord avec ça :
Citation :
Parce que bon, c'est bien, mais ce qui m'intéresse, c'est le texte, pas l'auteur (ou en tout cas pas ses convictions personnelles).

Un dernier détail aussi :
Qu'est une émotion si ce n'est une stimulation intellectuelle ? Bien sûr, pas au sens des "intellectuels" ou de l'intelligentsia ou "l'élite" ou quoi que ce soit que vous voudriez faire dire à ce mot. Enfin, peut-être aurais-je du dire, une stimulation de l'intellect ?
Si la littérature n'est rien d'intellectuel, alors elle est inexistante (même la page blanche ou une page imprimée de caractères formant des non-mots ou des mots sans sens provoque des émotions).