Merci Annick pour ton portrait inspiré! et pour l'original.

Voici un portrait associé à un souvenir:

Petite, ronde et sans âge, vêtue de noir, on l’appelait la mère Lucie.
Elle se déplaçait à petits pas pressés, le regard fixé sur ses chaussures, toujours un panier tressé au bras, plein d’œufs frais de ses poules, de salades ou de girolles ramassées dans le bois de la Garde.
On la disait guérisseuse, coupeuse de feu, elle connaissait les vertus des plantes, il se racontait qu’elle n’avait jamais vu un médecin de sa vie.
Ses cheveux gris étaient ramassés dans un maigre chignon sur lequel était ajusté un filet. Elle était silencieuse au point que je la croyais muette.
C’est elle qui fleurissait l’église. Elle prenait soin des habits sacerdotaux , faisait briller les ciboires et des calices, ne manquait pas la messe du dimanche où elle était préposée à la quête.
Elle avait toujours habité au village, dans la même petite maison. Aux premiers jours du printemps, on la voyait s’activer au jardin.
Les enfants du village la connaissaient bien, et pour cause : C’est elle qui sonnait l’angélus.
Au premier son timide du carillon, fille et garçons en compétition, de tous les coins du village, se précipitaient dans une course effrénée pour arriver premier, on regardait la mère Lucie tirer sur la corde, son corps trapu se pliait sous l’effort. On attendait avec impatience le moment où elle nous laisserait sa place, chacun son tour, ou à plusieurs, pour stopper la cloche.
C'est elle qui nous désignait et nul n'aurait songé à contester son autorité.
Cris de joie, et grappe d’enfants suspendus de tout leur poids !

Très beau portrait Plumette ! De la douceur et du sens en même temps. Ou est la suite ?

Merci beaucoup

Merci plumette.

Un beau portrait comme un paysage pittoresque, une villageoise qui fait corps avec son village, son église, son jardin, ses coutumes d'un autre temps, comme on en voyait autrefois.

Bonjour Annick
Merci pour l'extrait qui a inspiré votre mini., votre rédaction est bien dans le style de Stendhal.
C'est original.
Bravo.
PS. je vais télécharger sur ma liseuse Kindle (publicité gratuite) le roman : le Rouge et le Noir" cela va me rajeunir.
Cordialement.
poldutor

Bonjour Plumette #41

Très beau portrait d'une vieille dame "digne". Nous avons tous connu de ces femmes dévouées, précieuses auprès des curés, s'occupant de tout et remplaçant le sacristain. Par contre la sonnerie des cloches est plus originale par une femme, et je comprends sa popularité auprès des enfants.
Cordialement.
poldutor.

Bonsoir et Merci poldutor,

Moi aussi, je suis entrain de relire le roman mais je n'ai que le tome 1 et impossible de remettre la main sur le tome 2. Les livres sont comme les chaussettes, quand ils vont "par paires", il en manque parfois un !

Une liseuse ? C'est bien pratique et reposant pour la vue. Mais je n'en ai pas.

Je vous souhaite une bonne lecture.

Annick

Bonjour Annick #46

"Une liseuse, est un appareil mobile conçu principalement pour lire des livres numériques (ou « livrels »). L'appareil est doté d'un écran pour la lecture et doit permettre le stockage des publications numériques"
à ne pas confondre avec le chevalier d’Éon qui lui aussi était une "liseuse", non une lectrice...
Oui, plaisanterie mise à part, la liseuse est très pratique, on peut y télécharger un bon millier de romans...c'est tout une bibliothèque que l'on transporte avec soi.
Au début le toucher du papier manque, mais très vite on s'habitue, de plus on peut choisir la taille des caractères, l'intensité de l'éclairage, on peut lire dans l'obscurité au lit sans gêner l'autre...etc.
On peut télécharger instantanément, une multitude de livres classiques gratuitement
Vivement recommandé.
Excusez-moi de vous avoir fait un "cours" mais la liseuse est si commode pour les gros lecteurs que j'encourage mes amis à en acquérir.
Cordialement.
poldutor

Bonjour poldutor, #47

Merci pour toutes ces précisions à propos de la liseuse. Elle a tant de qualités que je vais un jour ou l'autre fondre pour elle.
Le livre papier reste attrayant pour son toucher, en effet. J'ai devant moi un livre de la Bibliothèque de la Pléiade qui est un bel objet. Mais les feuilles sont si fines que j'ai peur de les froisser ou de les déchirer... Et le confort de la lecture se trouve amoindri car les caractères sont un peu trop petits pour moi.
Reste le bon livre de poche que je peux torturer à loisir mais il ne soutient pas la comparaison avec la liseuse qui est un objet quasi magique !

Merci beaucoup !

Cordialement.

Annick

Poldutor, Annick,

vous connaissez le proverbe : loin des yeux, loin du cœur. Les liseuses donneront elles le désir de lire, à nos petits enfants ? J'ai un doute.
Belle journée

Citation :

Je n'ai pas assez de recul pour répondre à la question. L'avenir nous le dira...

Cordialement.

Belle journée à vous.

Annick.