Citation :

Déjà que là...

La trituration neuronale, c'est pas toujours bon, tu sais. Il paraîtrait même que ça rend sourd (d'ailleurs, on a vraiment l'impression d'avoir écrit des choses qui sont tombés dans ce genre d'oreille...).

Citation :

Oui, ben, c'est bien ce que je disais : il vaut mieux que me taise à présent, des fois qu'on en viendrait à m'accuser de court-circuiter les voies normales.
Déjà que là...


Citation :

Ah, mais c'est que l'âge me détruit à petit coups assassins, de ces meurtres de neurones qui me font me réveiller chaque matin plus ignorant que je ne l'étais la veille au soir, de choses pourtant durement acquises en pénibles lectures. Il me faut donc pratiquer de l'exercice pour décourager de me quitter les quelque neurones qui me sont encore fidèles. Quant à devenir sourd, ma foi, ce me seront autant de bêtises épargnées, que je n'aurais plus à entendre.


Citation :

Un modèle d'hermétisme !
Qui est ce "on" ? Quelles sont ces "choses" ? A qui appartiennent ces "oreilles" ?


Bon, pour ce qui est de cesser de se tripoter triturer, j'ai bien conscience que ta conjugaison intuitive ne me serait pas hostile si par hasard je devais te croiser au détour d'un commentaire, puisque nous partageons entièrement cet enthousiasme naïf.
Mais soyons sérieux ! Imaginons que le sieur Zimbra vienne à me reprendre. Qu'irais-je lui répondre, en traîtres justifications ? Que Pat m'a dit que c'était bon ? La délation.... beurk ! Je frissonne à l'idée d'en faire usage, bien que toutes les preuves soient ici accumulées.
Et puis quoi ? J'irais perdre ma cinquième plume pour un prétendu défaut d'attention sur un point de conjugaison ? Plutôt crever !

Bon sang, mais faut-il que je sois vraiment crétin pour n'y avoir pensé qu'il y a cinq minutes !
L'hérétique que je fais ! Je m'adresse à de simples mortels, lors qu'à mon chevet ma bible patiente.
Cinq pages à peine à parcourir et voilà que déjà la bonne parole s'annonce :



« Le maréchal des logis Barousse vient d’être tué, mon colonel, qu’il dit tout d’un trait.
– Et alors ?
– Il a été tué en allant chercher le fourgon à pain sur la route des Étrapes, mon colonel !
– Et alors ?
– Il a été éclaté par un obus !
– Et alors, nom de Dieu !
– Et voilà! Mon colonel…
– C’est tout ?
– Oui, c’est tout, mon colonel.
– Et le pain ? » demanda le colonel.

Ce fut la fin de ce dialogue parce que je me souviens bien qu’il a eu le temps de dire tout juste : « Et le pain ? » Et puis ce fut tout. Après ça, rien que du feu et puis du bruit avec. Mais alors un de ces bruits comme on ne croirait jamais qu’il en existe. On en a eu tellement plein les yeux, les oreilles, le nez, la bouche, tout de suite, du bruit, que je croyais bien que c’était fini, que j’étais devenu du feu et du bruit moi-même.

(Voyage au bout de la nuit, Louis-Ferdinand Céline, 1932)



Passés simple et composé mêlés dans une même phrase. Ce toupet d'écriture ! Avouez que c'était ballot de ma part d'ignorer « Le Livre » !

Vous pouvez vous rendormir, braves mortels !