Je vous propose une nouvelle série de dix mots... Je les cite au hasard...

REVECHE IDEALISATION MEMOIRE INFANTILE VERRE IMMINENT SOLITUDE LIVRE LOISIR SIMPLICITE

A nos plumes !

Allez, je me lance...

REVECHE IDEALISATION MEMOIRE INFANTILE VERRE IMMINENT SOLITUDE LIVRE LOISIR SIMPLICITE


L’espace me manquait
Comme la mémoire de ce livre ouvert délaissé.

Je crois que rien n’aurait su être moins revêche
Que cette idéalisation contrainte.

La solitude était-elle de cet acabit ?
Je ne le saurai jamais,
Même si la simplicité d’une autre vie m’a emportée
Vers un départ imminent.

Je revois ce cortège infantile
Derrière la vitre du salon de thé,
Où tintait encore le verre de limonade.

Il n’avait pas plu depuis longtemps.
Pourtant, nous avions décidé de mûrir à loisir
Pour que durent nos mots.

Arghh Lulu ! Je renonce au sonnet et j’innove.

REVECHE IDEALISATION MEMOIRE INFANTILE VERRE IMMINENT SOLITUDE LIVRE LOISIR SIMPLICITE

Le canapé en skaï

Dans la simplicité d’un quotidien revêche
Je laisse ma mémoire ancrer ma solitude
Dans un passé béni, idéalisation
De livres poussiéreux ou de vieilles dépêches
Qui d’un trait infantile ont peint mes certitudes.

Un verre de cognac et l’odeur du cigare
Me plongent à loisir dans ce salon de grands
Où l’imminent refuge en sacralisation
Prend vie dans le skaï brun d’un bancal accoudoir
Sous la photo passée d’un grand-père immigrant.

Oh il n'y a pas que les sonnets qui soient sympathiques en poésies... Bravo pour vos quatrains !

REVECHE IDEALISATION MEMOIRE INFANTILE VERRE IMMINENT SOLITUDE LIVRE LOISIR SIMPLICITE

Il me reste en MEMOIRE qu'elle aimait la SOLITUDE et avait une apparence REVECHE qui contrastait avec son comportement souvent INFANTILE. Sans faire d'IDEALISATION, mon souhait IMMINENT était de la voir changer d'attitude, en un mot de se montrer plus mûre. Je l'invitai un jour à prendre un VERRE et j'eus le LOISIR de lui expliquer en toute SIMPLICITE le soucis qu'elle me causait et mon désir de la voir changer. J'aurais mieux fait de me taire ; elle me lança un regard dédaigneux et me dit que je parlais comme un LIVRE expression sans doute injurieuse à ses yeux.
Je me tus et n'osai plus jamais évoquer ce sujet.

Très bien, Embellie... Ta micro-nouvelle m'en inspire une autre...




REVECHE IDEALISATION MEMOIRE INFANTILE VERRE IMMINENT SOLITUDE LIVRE LOISIR SIMPLICITE

Elle me remplit de joie dans sa façon curieuse de lire ce livre. Etait-il revêche à ce point ou son idéalisation de son loisir préféré était-il dans cette teneur de simplicité qu’elle savait lui donner ? J’ai en mémoire un de ces instants où elle peinait encore à parler. Or, elle développait dans l’imminent de ces moments où nous discutions, l’essence même de ce que j’appelais la poésie. Sa solitude était belle, ni infantile comme autrefois, ni torturée. J’aime tant discuter avec elle. Pour l’occasion de nos retrouvailles, je levai mon verre à notre durable amitié.

REVECHE IDEALISATION MEMOIRE INFANTILE VERRE IMMINENT SOLITUDE LIVRE LOISIR SIMPLICITE

Il semblerait que nous parlions de la même personne, Lulu. Mais à bien y réfléchir, ma MEMOIRE n'est peut-être pas très fidèle et me fait l'effet de voir à travers un VERRE déformant. En dehors de toute IDEALISATION je la crois plus INFANTILE que REVECHE avec son besoin IMMINENT de SIMPLICITE et de SOLITUDE son seul LOISIR étant le LIVRE

Un vrai plaisir de te lire, Embellie... Oui, peut-être parlons-nous de la même personne...



Je propose d'autres mots, et toujours tirés de mon cerveau dans le plus grand hasard de ce qui me vient à l'esprit...

FLEURS APPEL BATISSE MEANDRE BOUGIE ROSE SOL ETAGE NATURE SOURIRE

A nos plumes !

FLEURS APPEL BATISSE MEANDRE BOUGIE ROSE SOL ETAGE NATURE SOURIRE

Pour aménager l'intérieur de cette BATISSE on avait fait APPEL à un professionnel peu doué. Ses prestations étaient de NATURE à faire SOURIRE. Au premier ETAGE un long couloir à MEANDRE dont le SOL astiqué à la BOUGIE était dangereux parce que glissant, et dont les murs étaient affublés d'un papier peint ROSE à grosses FLEURS violettes et bleues. Beurk !

Eh bien, Embellie, quelle horreur que ce papier peint...




FLEURS APPEL BATISSE MEANDRE BOUGIE ROSE SOL ETAGE NATURE SOURIRE


Ils adoraient les fleurs sauvages, mais leur appel à les respecter n’était qu’un hymne vain pour la nature, car rien dans l’esprit de leur voisinage n’allait dans le vent de ces doux pétales qui bordaient le chemin principal du quartier.
Près de la nouvelle bâtisse qui ressemblait à un étage noble des temps modernes, un parc accueillait même un champ de végétation dense à la limite d’une culture maîtrisée. Les tulipes se noyaient dans les feuillages d’arbrisseaux que le temps laissait vivre. Or, un jour, et précisément à l’aurore où le monde dormait encore, un couple d’amis voisins fit irruption dans ce havre préservé avec pour seul sourire dans la nuit finissante une bougie à la hauteur de leur visage fatigué. Le sol était noir de peur à la vue de leur forfait. Dans le méandre des verts et des couleurs qui commençaient à apparaître, les amis s’assirent sur un banc avec une main coupable d’avoir osé voler une rose.