Voilà une semaine que nous jouons avec les mêmes mots, donc je propose une nouvelle série de dix mots :

PERCOLATEUR – IGNORANCE – ARBRES – GYMNASTIQUE – DECEPTION – PERFIDIE– MANEGE – PRINTEMPS – CHANTEUR – CHEVAL -

Il avait attaché son CHEVAL à l'un des ARBRES devant le bistro. Il se tenait appuyé au comptoir, face au PERCOLATEUR et regardait le MANEGE de cette fille qui, dans l' IGNORANCE d'être observée, sans aucune PERFIDIE, tournait sans arrêt sa tête pour suivre le serveur
d'un regard énamouré. Il se demandait jusqu'à quand allait durer cette GYMNASTIQUE, pensait que la minette s'exposait à une DECEPTION vu qu'il connaissait bien le serveur, le savait marié et fidèle. Avec un soupir de lassitude, il alla mettre une pièce dans l'appareil à musique et se laissa bercer par le CHANTEUR Léo Ferré qui lui assura avec conviction que '' c'était l'PRINTEMPS .''

Merci Embellie pour les dix nouveaux mots...




PERCOLATEUR – IGNORANCE – ARBRES – GYMNASTIQUE – DECEPTION – PERFIDIE– MANEGE – PRINTEMPS – CHANTEUR – CHEVAL –

Il monta à cheval et se tut face au chanteur fou.

Montant sur le manège du printemps,
Il cacha sa déception perfide,
En jouant au comédien tragique et brusque.

L’ignorance était ainsi,
Vaste et enfouie entre les arbres alentours.

Lui fallait-il gagner un percolateur,
Un coffret vide ou être intrépide ?

Dans sa gymnastique cérébrale,
Il sut qu’il n’avait rien à perdre.

PERCOLATEUR – IGNORANCE – ARBRES – GYMNASTIQUE – DECEPTION – PERFIDIE– MANEGE – PRINTEMPS – CHANTEUR – CHEVAL -







Avec mes gros sabots dondaine et mon CHEVAL à bascule,
avec mon IGNORANCE et mon air incrédule,
avec une certaine DÉCEPTION, je crois, que vous me prenez pour nul !

Ce n'est pas PERFIDIE non, c'est des ARBRES à glands,
qui vous cache s'en doute un humour à trois temps.

Je vais donc tourner ma langue en une GYMNASTIQUE de courbe politesse.
Et que tourne MANÈGE, évité de vous montrer mes fesses ?

C'est bientôt le PRINTEMPS et voilà qu'au balcon.
Un CHANTEUR près d'ici vante pour l'occasion.

Un café qui fut pris de bonnes heures
au coin de la rue près du PERCOLATEUR.

PERCOLATEUR – IGNORANCE – ARBRES – GYMNASTIQUE – DECEPTION – PERFIDIE– MANEGE – PRINTEMPS – CHANTEUR – CHEVAL -

Un café ?




Quelle déception pour Jean d’avoir été l’objet d’un tel manège ! Il n’aurait jamais imaginé une telle perfidie chez ce chanteur qui chaque printemps coupait ses arbres en faisant une gymnastique folle pour se ménager de l’espace et faire du cheval plus librement.
On lui avait offert un percolateur dans l’optique de lui faire faire du café, lui qui détestait ce breuvage trop souvent amer. Cela avait été une idée de l’artiste généreux qui avait cherché tous les moyens possibles pour sortir de l’ignorance dans laquelle il se trouvait pour se faire enfin inviter par Jean, comparé parfois, comme il le sut, à un grand ours au village.

Je propose dix nouveaux mots pour le cas où quelque envie vous prendrait d'essayer d'écrire avec eux...



Allez, au hasard...

COFFRET LIVRESQUE COEUR ENCEINTE CADRE CIRCULAIRE LAMPION VILLA ABASOURDI TRAIN

COFFRET-LIVRESQUE-COEUR-ENCEINTE-CADRE-CIRCULAIRE-LAMPION-VILLA ABASOURDI-TRAIN

Dans une ENCEINTE CIRCULAIRE se dressait une VILLA tout près de la voie ferrée. Dans ce CADRE particulier vivait une sorte d'ermite qui, conditionné par l'éducation LIVRESQUE qu'il avait reçue, s'était constitué une bibliothèque qu'il avait à COEUR d'alimenter sans cesse à raison d'un COFFRET de bouquins reçu chaque semaine. Je me demandais si ce brave homme n'était pas
ABASOURDI par le passage incessant du TRAIN. Il semblerait que non, selon son entourage, par contre on m'affirma qu'il devait être très pauvre ou radin car il lisait, la nuit, à la seule lueur d'un LAMPION.

COFFRET-LIVRESQUE-COEUR-ENCEINTE-CADRE-CIRCULAIRE-LAMPION-VILLA-ABASOURDI-TRAIN

CADRE dans la même société d’assurances depuis vingt ans, c’est ABASOURDI qu’il reçut un avis de licenciement qu’il dissimula dans un COFFRET sécurisé. Attitude LIVRESQUE de la part d’un patron qui était également son meilleur ami.
Il n’allait pas allumer un LAMPION pour dire au voisinage que son TRAIN de vie risquait de changer radicalement. Mais comment l’annoncer à sa femme ENCEINTE ? Quel crève-COEUR !
Après mûre réflexion, il renversa le bidon de pétrole stocké dans le cellier de sa VILLA, alluma son briquet et mit le feu avant de s’en aller discrètement en jetant un coup d’oeil CIRCULAIRE alentours,
Après tout, il avait bien assez cotisé.

COFFRET-LIVRESQUE-COEUR-ENCEINTE-CADRE-CIRCULAIRE-LAMPION-VILLA-ABASOURDI-TRAIN


L’ivresse que ce jour je pose en ce coffre est
Celle que le vain cœur encadre pour la gloire,
Et pourtant je vis là, sans entrain ni regret,
Aux échecs allant comme un lent pion d’ivoire.

Qui suis-je dans ce bruit, moi qui, là-bas, sourd, dit
A celle, jusqu’aux yeux, que mon amour rend sainte :
Circulez ! Revoilà le poète maudit
Celui qui pour dix mots fait des vers en contrainte.

Formidable Gemini !
Je suis admirative. J'ai eu un peu de mal à retrouver les dix mots, mais ils y sont bien tous et ces vers tiennent la route.
BRAVO pour cette performance, et merci pour l'effort.

Petite licence poétique (du poète mots dix) sur "moi... qui dit".
Corneille a bien fait : "je voi", Lamartine : "Tu cueille" etc...