Bravo, Embellie !

On peut rester encore sur ces dix mots, bien évidemment. Les décliner dans d'autres textes est un bel exercice. Merci Embellie.

Par Tempérament, il était Massif comme du Marbre, sa Peau de Chèvre le collait comme une Ventouse et son Employeur à l'écriture Illisible se battait la Poitrine à s'en donner le Tournis.

Poldutor, vous avez composé une phrase qui résume très bien le texte d'Embellie. L'enjeu de ce fil, en fait, c'est d'écrire un poème ou une micro-nouvelle avec les dix mots proposés...

Bonjour Lulu
OK je crois que je n'avais pas bien compris le principe.

Lulu a écrit :
écrire un poème ou une micro-nouvelle

Micro-nouvelle pour moi. Je ne suis pas poète.
J'ai déjà du mal à placer MARBRE, alors placer EMPLOYEUR dans un poème...

Pas de souci, Poldutor. C'est ce que j'ai pu constater. Mais il y a un fil auquel vous participez, je crois, où l'on peut composer des phrases à partir de mots : "Le mot en phrase".

Dupark, oui, c'est plus simple de choisir entre micro-nouvelle ou poésie quand on a plus l'habitude d'écrire dans un mode ou un autre. Mais ça peut être amusant d'essayer un autre mode d'écriture. Enfin, chacun est libre de faire ce qu'il veut... L'idée, c'est de s'entraîner à partir de la contrainte de mots imposés.

Comme vous, j'"ai trouvé difficile de placer "employeur" dans un poème et, pour ma part, je suis allée rapidement vers la micro-nouvelle, plutôt que le poème pour ces dix mots.

#237
Merci Lulu pour votre complément d'informations.

De rien, Poldutor.

J'essaie sous une forme versifiée pour changer.

TEMPERAMENT - CHEVRE – EMPLOYEUR – MASSIF – PEAU – ILLISIBLE – TOURNIS – VENTOUSE – MARBRE – POITRINE

Le papillon se fit employeur principal de la ruche,
Le temps de vivre et de mourir,
Seul et aussi inerte qu’une ventouse délaissée.

Autour du vaste jardin au tempérament d’acacias,
Une chèvre avait l’habitude de séjourner.

Elle n’avait rien de massif,
N’ayant que la peau sur les os.

Sans doute avait-elle un secret,
Illisible pour les vautours de passage.

Avec le tournis qu’elle leur donnait,
Elle savait qu’ils ne risquaient qu’une chose :
Se casser les dents sur son cœur de marbre.

Au centre de l’allée des abeilles, le maître des lieux
Avait espéré avant de s’éteindre deviner le mystère,
Mais nul ne pouvait lire la poitrine du capriné.

C'est un joli conte en vers libre Lulu et très poétique. Bravo !

J'ai essayé en vers classiques, l'histoire est moins poétique.

TEMPERAMENT - CHEVRE – EMPLOYEUR – MASSIF – PEAU – ILLISIBLE – TOURNIS – VENTOUSE – MARBRE - POITRINE

Le bellâtre

Celui-là quel tempérament !
Il me fera devenir chèvre
En permanence il me ment
Sa clope collée à sa lèvre.

Il se prend pour mon employeur
Mais son écriture illisible
Trahit le pauvre fourvoyeur
De façon tellement risible.

Ses doigts décorés d’or massif
Se collent comme une ventouse
Sur mon bras d’un geste passif
Montrant sa nouvelle bagouze.

Ses tatouages plein la peau
Il peut bien monter sur un arbre
Pour hisser blason ou drapeau
Son aura me laisse de marbre.

Las ! Il me donne le tournis
À se tapoter la poitrine ;
Tarzan aux cheveux dégarnis
Le tzar déchu de sa vitrine.