CHAPEAU - PONT - FORCE - SUBMERGER - CONFIT - NOSTALGIE - SURMONTER - MARTEAU - JOURNAL - ARROSER


J'ai sans relâche floué jusqu'en mon propre chef !
Laissant choir mon CHAPEAU, assis dans la marrée.
Sous les PONTS du commerce : croisillons et griefs,
Que l'écologie FORCE à réhabiliter

Notre durabilité. Les songes en mes limbes
louvoient à SUBMERGER, jusqu'à l'ultime confin,
la moindre mie de pensée, et m'en tombe la nimbe.
J'ai l'esprit tout 'CONFIT', de NOSTALGIE empreint ;

Que puis-je SURMONTER du MARTEAU, de l'enclume ?
Au JOURNAL l'arroseur ARROSÉ se remplume.
Je porte des espoirs que nos lobbies enfument,
jour à jour, mais jamais ils n'auront nos costumes !

'CONFIT' à lire comme la contraction des mots confus et contrit.

CHAPEAU - PONT - FORCE - SUBMERGER - CONFIT - NOSTALGIE - SURMONTER - MARTEAU - JOURNAL - ARROSER

Voilà un « dis-moi dix mots » peu banal. Ne nous laissons pas SUBMERGER par la difficulté. Il faut SURMONTER notre appréhension avec FORCE, car lorsqu’il s’agit de traverser une rivière on trouve toujours un PONT. Considérons plutôt avec attention ces mots hétéroclites et essayons de les assembler tant soit peu. Par exemple : je pense avec NOSTALGIE à l’heureuse époque de mon enfance à la campagne, quand mon père coiffait son CHAPEAU de paille pour aller ARROSER le jardin, après avoir lu son JOURNAL, tandis que ma mère, dans la cuisine, consacrait toute son attention à la fabrication de son CONFIT d’oie. Mon souvenir est si précis que je crois entendre encore la radio où un jeune énergumène hurlait à tue-tête « Si j’avais un MARTEAU !..)

Cher Jeanphi, vous qui m'encouragiez sur la voie du symbolisme il y'a quelques mois, voilà que vous renouvelez l'effort ( avec musicalité ! ) et je l'accueille bien volontiers.

Je vous le dis tout net, cela porte un nom : Le naïvisme.

La part belle aux couleurs, et les non-dits : dehors !! Certains codes esthétiques, en écriture ou en graphisme, sont à respecter, mais quels sont-ils ? J'en sais rien ; et je n'ai ni l'envie ni le bagage intellectuel nécessaire à l'écriture d'un manifeste. On dira que c'est un pot pourri de tous les arts, sans retenue, et que c'est nouveau. Mes héritiers feront bon gré selon la maigre oeuvre que je laisserai.

Appliquer les lettres du voyant, personne n'y a pensé. Tout y est, sauf le laps de temps nécessaire à leur mise en place. Piller Rimbaud ok, mais Rimbaud ne dit rien sur la tonne de merde - pardon - et l'infinie médiocrité qu'il faut ingurgiter pour naitre en voleur de feu dans Une Saison en Enfer, pourtant testamentaire.

À Rimbaud le titre de prophète.

À lui le titre, et à moi un siècle emporté. J'ai les crocs j'ai pas honte.

Je remercie au passage l'équipe de modération pour sa bienveillance et pour ne pas avoir fait sauter cette dernière horreur made in naïvisme. Merci !

Merci Dimou, j'aimerais que nous puissions partager un grand rire sardonique ensemble. Il n'y a pas encore beaucoup de textes en lettres colorées, que de la publicité et des génériques de vieux Cartoons en lettres clignotantes...
Je connaissais l'art naïf et l'art médiocre, le naïvisme me paraît se situer à l'opposé sur le spectre artistique, entre le fauvisme et le cubisme.
Ne lâchez rien ! Et bravo pour les dernières illustrations sur diaponiris.