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Re : Écriture euphonique
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Citation :

Ferrandeix a écrit :

" Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit "

Le vers le plus génial de la langue française, vous voulez dire Et doublement pour moi car ce vers démontre justement le bien-fondé de l'euphonie (puisque son inobservance constitue une provocation visible)

Tout d’abord, je suis heureux d’apprendre que vous acceptez, voire appréciez, les cacophonies lorsqu’elles sont produites par les grands provocateurs du répertoire et surtout lorsqu'elles permettent d’illustrer vos théories.

Vous dites plus loin:
« Oui, les e post-accentuels en poésie apportent du rythme car ils obligent à renforcer l'accent tonique précédent. En revanche, pour la prose poétique ou tout prose, là je suis moins certain. Et dans ce cas, un problème de distribution de ces e se pose, qui existe rarement en poésie. »

Je suis globalement d’accord avec cette idée, en tout cas celle de porter attention dans un discours à la bonne harmonie des mots. Si un discours est mal écrit, l’apocope normale et courante des e post-accentuels peut en effet générer un rythme haché et désagréable, à cause par exemple d’une friction amplifiée des consonnes voisines.
Si je récite en poésie :
« Les mou/ettes tendaient leurs ailes langoureuses »
je suis assez content de mes cacophonies mouettes/tendaient et ailes/lan.
Par contre, en mode discours, c’est la cata :
« Les mouett tendaient leurs ail langoureuses »

Vous en mettez trois comme ça à la suite et tous vos électeurs quittent la salle. Mais si le discours est bien écrit et bien « récité », alors ces apocopes deviennent parfaitement euphoniques. Qui aurait l’idée de retoucher le discours des cendres de Jean Moulin, dit par Malraux ? Il est pourtant rempli de e post-accentuels apocopés, écoutez-le.

Je renouvelle mon engouement pour votre étude sur l’euphonie prosaïque et poétique.
Cordialement
Bellini

Contribution du : 10/05/2021 11:52
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Re : Écriture euphonique
Chevalier d'Oniris
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12/11/2020 16:09
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Citation :

Bellini a écrit :
Citation :

Ferrandeix a écrit :

" Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit "

Le vers le plus génial de la langue française, vous voulez dire Et doublement pour moi car ce vers démontre justement le bien-fondé de l'euphonie (puisque son inobservance constitue une provocation visible)

Tout d’abord, je suis heureux d’apprendre que vous acceptez, voire appréciez, les cacophonies lorsqu’elles sont produites par les grands provocateurs du répertoire et surtout lorsqu'elles permettent d’illustrer vos théories.

Vous dites plus loin:
« Oui, les e post-accentuels en poésie apportent du rythme car ils obligent à renforcer l'accent tonique précédent. En revanche, pour la prose poétique ou tout prose, là je suis moins certain. Et dans ce cas, un problème de distribution de ces e se pose, qui existe rarement en poésie. »

Je suis globalement d’accord avec cette idée, en tout cas celle de porter attention dans un discours à la bonne harmonie des mots. Si un discours est mal écrit, l’apocope normale et courante des e post-accentuels peut en effet générer un rythme haché et désagréable, à cause par exemple d’une friction amplifiée des consonnes voisines.
Si je récite en poésie :
« Les mou/ettes tendaient leurs ailes langoureuses »
je suis assez content de mes cacophonies mouettes/tendaient et ailes/lan.
Par contre, en mode discours, c’est la cata :
« Les mouett tendaient leurs ail langoureuses »

Vous en mettez trois comme ça à la suite et tous vos électeurs quittent la salle. Mais si le discours est bien écrit et bien « récité », alors ces apocopes deviennent parfaitement euphoniques. Qui aurait l’idée de retoucher le discours des cendres de Jean Moulin, dit par Malraux ? Il est pourtant rempli de e post-accentuels apocopés, écoutez-le.

Je renouvelle mon engouement pour votre étude sur l’euphonie prosaïque et poétique.
Cordialement
Bellini


Oui, le lecteur réalise un certain lissage du discours en apocopant certains e et en en prononçant d'autres, tout simplement en appliquant intuitivement la règle des 3 consonnes, ce qui permet d'éviter les rencontres consonantiques difficiles, mais c'est largement insuffisant à régler le problème des e caducs Comme je l'ai déjà dit, si quelqu'un trouve une solution autre que de les éviter, je suis preneur. Les gérer, cela reviendrait à écrire la prose en alexandrins blancs, donc très compliqué.

Contribution du : 14/05/2021 00:58
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