Je voudrais simplement dire que :

1 - si vous voulez "paraître" dès que "terminé": il y a de nombreux sites, gratuits et ultra-tolérants sur l'orthographe, la grammaire, la qualité et la nature des commentaires. Ces sites sont, en général, des explorations de la part de leurs auteurs de textes écrits et postés "à la minute". J'en reviens avec une exaspération qui peine à se dominer. Et je ne vous dis rien de ce que je pense des commentaires.

2 - si vous voulez éditer quand bon vous semble, il y a quantité de blogs gratuits. A vous de vous dépatouiller pour être lu au-delà du cercle familial et -parfois- amical...ment vôtre.

3 - commenter en EL un texte vraiment nul - j'ose le mot, et je vous assure qu'ils sont nombreux, à mes yeux, peut-être pas aux vôtres- peut consister en, soit un commentaire du genre gifle, vite fait bien fait, soit en un travail -pénible, long et "pédagogiquement" incertain (quel sera l'écho de cet effort accompli ? ) vraiment épuisant.

4 - plus nous serons nombreux en EL plus le CE sera influencé - je pense- et plus le CE aura de la matière pour circonstancier son refus, ce qui, dans ce cas, rejoint l'objectif d'Oniris. Et, en cas de publication, plus l'auteur pourra apprécier les différentes perceptions de son travail.

5 - plus nous serons nombreux en EL : plus toutes les formes, tous les styles, toutes les natures d'écriture auront l'opportunité de trouver des "défenseurs". Yaka...

Merci RB de vos remarques que je trouve fort pertinentes.

J'abonde dans votre sens d'autant que je fais partie des évaluateurs et que je suis souvent perplexe quant à la "qualité" de certains textes proposés et qu'il m'est difficile de les commenter de façon argumentée solidement, même lorsque ceux-ci ne correspondent pas à ma conception de la poésie. En effet, je n'évalue pas un poème à l'aune de mes propres écrits, mais en regard de critères "poétiques" (bien que subjectifs, je ne peux le nier) qui s'appliquent à toute catégorie de poèmes, notamment les alliances de mots et les images qui évitent les clichés.

Comment dire qu'un poème mérite un travail, que la poésie n’est pas une écriture spontanée mais nécessite une réécriture quasi permanente jusqu’à ce qu'un équilibre qui fait basculer le poème vers une réelle dimension poétique soit trouvé ?

Je n'ai pas encore trouvé les mots pour cela. Et en ce moment j'ai beaucoup de mal à commenter et à justifier mes commentaires.

Alors je préfère ne rien écrire même si cela ne rend service à personne.

Je suis tout à fait d'accord avec vous, RB. Pour les points 1, 2, 3 et 5 mais encore plus pour le point 4.

margueritec a écrit:
Citation :
J'aime beaucoup.

Cher RB, j’apprécie votre réponse. Permettez-moi d’apporter les précisions suivantes. Je reprends votre numérotation pour plus de clarté :

1. « paraître dès que terminé » : les sites "gratuits et ultra-tolérants" dont vous parlez ne sont pour moi que de vulgaires blogs, qui sont à la littérature ce que la peinture à la queue de vache est à l’écriture. En ce qui concerne l’orthographe et la syntaxe, j’ai tout le long de ma carrière caviardé et couvert de rouge les textes issus des cadres sous mes ordres. J’en ai retiré une réputation de parfait emmerdeur, que j’assume pleinement. J’ai mis un peu d’eau dans mon vin aujourd’hui, ne me sentant plus de taille à lutter devant la baisse constante du niveau de connaissance du français, même, et surtout, pour les Bac+5. Songez que maintenant aux États-Unis on légifère pour supprimer l’apprentissage de l’écriture manuelle à l’école ! Ne riez pas : dans dix ans ce sera chez nous. J’en frémis d’horreur. Donc, pour l'orthographe: renvoyer sa copie à l'auteur, mais lui permettre de re-soumettre son texte aussitôt corrigé. Ou bien faire comme à l'école: mettre une note à la dictée (de mon temps c'était: 5 fautes = zéro pointé)

2. « éditer quand bon vous semble » : parfaitement ! Il est légitime qu’un auteur, quel que soit sa qualité, puisse soumettre son œuvre au plus grand nombre, et en recevoir en temps utile leurs commentaires. Les textes non publiés par Oniris sont royalement récompensés d’un ou deux avis laconiques tardifs, ce qui me semble largement insuffisant. Mais voir plus loin les points 4 et 5. Le cercle familial dont vous parlez peut être utile mais ne suffit certainement pas.

3. « commenter un texte vraiment nul » : comme vous le dites vous-même, un texte n’est nul qu’ « à mes yeux, peut-être pas aux vôtres ». La nullité est donc une notion relative. Il est bon de pouvoir exprimer franchement son opinion, mais il est mauvais que cette expression, entrainant un rejet du texte, prive les autres de la possibilité de s’exprimer sur le même sujet.

4. « plus nous serons nombreux en EL» : je ne peux qu’être d’accord avec vous sur ce point. Il serait même souhaitable qu’on puisse réunir au moins une dizaine de commentaires par texte. C’est beaucoup de travail, je sais. Et souvent la plume que nous utilisons pour écrire se transforme en poil dans la main pour nous empêcher d’écrire. Ne serait-on pas là au cœur du problème ? Plus de commentaires en EL, et peut-être un petit effort complémentaire du CE, et le retour vers l’auteur pourra devenir plus significatif.

5. « opportunité de trouver des défenseurs » : défenseurs, détracteurs, peu importe pourvu qu’on s’exprime librement et franchement. L’auteur triera, et retirera le bon grain de l’ivraie.

Voilà, je me suis lâché un peu ce soir, mais j’espère que cette discussion se poursuivra pour le plus grand bien d’Oniris, des plumitifs que nous sommes, et de l’amour de la littérature en général.

Fergas

@RB
Merci d'avoir mis les points sur les i


@Fergas,
Citation :

Soyez sûr qu'elle n'est pas usurpée et que vous avez de beaux restes

Mais il faudrait prendre conscience du fait que les gens du GL et du CE sont des bénévoles et non des employés à vos ordres.

Citation :


Personnellement aucun de mes poèmes n'est retravaillé, ils sont tous "d'un jet", pareil pour tous mes textes.

Je ne pense pas être le seul auteur dans ce cas.

J'essaie de me soigner.

Mais dire que la poésie n'est pas une écriture spontanée...
Désolé mais je ne vois pas au nom de qui ni au nom de quoi?

J'écris depuis l'âge de treize ans, voilà donc 20 ans que je procède ainsi.

Avec Oniris, je me soigne donc et je prends en compte les remarques des commentateurs et je me mettrai sûrement un jour à retoucher mes poésies mais cela reste peu naturel pour moi.

Enfin, mon recueil publié ne comporte que des poèmes "d'un jet".

Après je conçois parfaitement être dans l'erreur mais dire que la poésie c'est comme ci ou comme ça, ça me fatigue un peu.

Chacun fait comme il veut.

On s'améliore surtout en écrivant pas en retouchant, c'est mon avis.

D'accord avec toi Pouet. J'ai lu sur un autre forum que ceux qui ne travaillent pas leurs textes sont des simplets. Je suis de celle qui pense que la vie n'est pas un mode d'emploi où il faut faire comme ci ou faire comme ça, ou être comme ci ou être comme ça, être...comme...tout le monde...
Désolée j'ai un peu dévié du sujet. Mais oui on écrit comme on veut. Et des poèmes mauvais j'en ai pas lu en EL, je dirais plutôt que j'ai à lire beaucoup de poèmes que je n'aime pas.

Citation :



Heureux de faire partie de la famille des 7 nains alors....


Pouet, 1,70m debout sur un escabeau