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Eparpillés : remerciements et vagues clefs...
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Voici des clefs éparpillée pour ceux qui en ont ouvertement cherchées.

@bipol
Ce n’est pas une question d’intelligence, peut-être de sensibilité, ou plutôt de phase – comme être en phase.
Parfois les mots nous parlent plus ou moins clairement, que ce soient les nôtres ou ceux des autres.
Pour le passage que vous citez :
« Il pleut des verrous sur le corps des enfants.

Au-dehors et au-dedans c’est pareil au moment où le miroir de l’eau se rompt ! »
Francis qui a commenté après vous se rapproche bien de ce que ça veut évoquer, je le cite : ‘J’ai pensé à un monde formaté qui tue dès le plus jeune âge le rêve, l’imaginaire.’
Mais en ce qui me concerne ici, il y a plus de violence personnelle ; ce n’est pas le monde qui tue, c’est l’entourage et pour tout dire les parents, les adultes proches de l’enfant, des enfants (malmenés), or un enfant est très fragile, et pour tout dire un parent aussi. Les adultes sont ces géants multipliés, car même peu nombreux ils sont parfois effrayants. Le puzzle du petit garçon à recomposer c’est une intégrité à reconstruire, peut-être une identité, sa propre identité. Peut-être que cette partie du poème devrait être la première, et non la troisième, parce que le reste découle en grande partie du temps de l’enfance, du moins de cette enfance-là., de ces enfances-là. Les verrous sont les interdits, interdiction de la parole dite ou désirée, secret de famille, tabous, mensonges pieux ou moins pieux, peut-être même incontournables ou très difficilement.
Enfin le moment ‘où le miroir de l’eau se rompt’… est-ce la naissance ou la mort, c’est selon.
En trame de fond de cette partie il y a le regret et la colère de ne pas avoir pu recevoir l’amour en particulier maternel indispensable à une bonne construction de soi, plus harmonieuse, pour aller vers une vie plus heureuse et épanouie, plus pleine de possibles, possibles qui ne sont que l’expression du potentiel de l’enfant, surtout s’il est doué… certaines raisons de l’impossibilité sont donc évoquées plus ou moins en filigrane.

@ tous
ce poème a été écrit le vif. Instinctivement après une interruption très longue, du sortir de l'adolescence aux portes de l'âge mûr comme on dit...et suivi d'une période de 'silence' de quatre ans...ensuite j'ai écrit beaucoup de poèmes, actuellement ça se tasse.

Partie I : honnêtement je ne comprends pas le premier vers de mon poème mais je l’ai senti comme une évidence à l’époque où se situe les faits contemporains de la rédaction du poème car tout ce texte relate des faits et des sentiments vécus, il n’y a pas de rêve, pas de vrai sommeil, qu’une veille exaspérée à guetter l’éveil.
Les étoiles de bière sont de vraie bière car l’endroit, la place où c’est écrit quand il fait un peu froid, avait son bistrot bondé où la bière coulait à flots le soir, jusque très tard.
Les femmes cheval/faon existent, elles sont là dans la vie du ‘je’.
‘Cheval’ parce que sensible, belle, fière et harmonieuse comme l’animal.
‘Faon’ parce que mince, très mince et un peu sauvage et souple et volatile comme l’animal que l’on croise parfois et qu’un rien fait fuir hors de la vue, surtout en ville…
Moi parce que je suis un peu le chasseur à l’affût, ou plutôt le pêcheur à la ligne et qui attend…
Alors au bout du trop-plein de silence qu’est-ce qu’il lui reste ? La mort ou la vie. La vie semble impossible, la vraie, il est verrouillé, condamné… à l’errance, à la solitude.
Mais un peu d’espoir est-il permis, de parler à quelqu’un qui ne triche pas, d’un langage vrai… d’un amour véritable, complet, de se donner, d’être reçu tel quel, de se trouver dans le regard de l’autre ?

L’errance continue au II dans un quartier différent de la ville, un quartier un peu louche ou simplement ailleurs dans la ville, où tout sonne faux… de beaux airs de musique, des chansons et des couples qui se cherchent pour échapper à la solitude, pour ne pas s’y affronter, pour se mentir encore un peu, des couples ou pas d’ailleurs, juste des gens un peu perdus. Du moins le je les sens perdus à eux-mêmes, et il écrit, il ne trouve que ça comme porte de secours : l’écriture.
Est-ce qu’il en profitera un jour ? Saura-t-il quelque chose de déterminant pour sortir de cette impasse.

partie III voir commentaire à Bipol

Enfin IV : l’amour est peut-être la solution, en tout cas il fait partie de la solution. L’amour véritable, physique et spirituel à la fois – est de l’anti-mort. C’est le seul antidote.

@Margueritec
Ce texte a été écrit comme un journal sur une ou deux semaines à une époque ‘révolue’ de ma vie mais des questions et des perspectives qui l’habitent certaines sont toujours actuelles, certaines ont reçues des réponses et même positives.
Merci pour votre appréciation enthousiaste. Ça m’a touché car c’est une belle réponse à la solitude de l’esprit qui vagabonde dans le monde étrange des mots et dans le monde réel tout aussi étrange.

@Bleuterre
Quand vous dites : « l’inquiétude monte, comme l’arrivée dans un monde étrange et autistique, muré, comme une forteresse : « il pleut des verrous sur le corps des enfants », « qui recompose le puzzle du petit garçon »… », le mot qui m’a interpellé est ‘autistique’, en effet l’autisme peut-être la réponse de l’enfant face à ce qu’il est incapable d’assumer car enfant. Et à terme, sinon l’autisme, la fermeture au monde et à soi-même (ce que l’on devrait devenir) est, je le crois, souvent la seule réponse apportée par les hommes aux cours de leur existence à la difficile tâche de devenir. Dit plus simplement on ne se réalise que rarement, nos rêves et nos projets sont enterrés assez vite, on gâche pas mal sa vie et comme on ne peut y faire face on se renfrogne ou on se perd, d’une façon ou d’une autre. Parfois on essaie de se ressaisir, on rue dans les brancards, et parfois, j’espère, certains parviennent à vivre dans la paix de l’esprit et en paix avec leurs semblables, les autres et eux-mêmes.

@leni
Dur à la lecture oui. La référence au psy m’a amusée… j’aimerais bien avoir l’avis d’un psychanalyste ou son analyse, je suppose qu’il aurait beaucoup à dire… mais si ça se trouve il n’y trouverait que du vide…le néant, j’imagine le choc !
C’est un poème de l’errance, d’un je, des autres, des enfants et des parents… en gros une perception pas très gaie qui essaie de déboucher sur l’infini… c’est-à-dire la vie pas enfermée, pas close, une vraie vie de vivant
Merci de ton commentaire.

@Francis
La référence aux peintres m’a touché, pour les enfants tu étais assez près de ce que je voulais évoquer, sauf que ce n’est pas le monde formaté qui tue, c’est ce qui tue qui formate le monde et c’est bien triste.

@Automnale
J’ai lu attentivement votre décryptage de mon texte, maintenant que j’ai livré les clefs de cette cabane de mots… c’est sans doute plus clair : que les chansons sont juste dans l’air, les bars, les places, les salles de fêtes, pas dans la tête du ‘je’. Et les enfants sont tous les enfants qu’on malmène, qu’on a malmené, d’une certaine façon c’est le je-enfant, et ‘on’ c’est – non pas nous tous, j’espère, mais beaucoup d’entre nous, je pense, à commencer par ceux qui sont parents.
Parce qu’il est difficile d’aimer. De créer. De vivre.
Mais ‘Que deviendront les mots de la nuit ? L’auteur les retrouvera-t-il demain, un jour, jamais ? Nous avons la réponse.’, ce qui est sûr c’est que partager ces mots ici ou ailleurs est une partie du festin de l’écriture, et donc pour ce texte écrit il y a déjà assez longtemps j’y participe et ceux qui le lisent aussi. Certes, l’assaisonnement n’est pas du goût de tout le monde, ni l’agencement des plats, mais n’est-il pas vrai aussi que la faim est le meilleur cuisinier. J’entends par là que le lecteur avec ses attentes, ses aspirations, son appétit, son goût plus ou moins défini fait autant le poème que l’auteur, c’est une généralité.
Pour information, j’écris depuis quelques années sans trop discontinuer et aujourd’hui de façon plus légère qu’à l’époque d’éparpillés, parfois je m’efforce d’être plus clair, plus réfléchi même, est-ce un bien ou un mal, j’avoue que je n’ai pas tranché.

@myndie
«Le somptueux « Guernica » de Picasso », vous rejoignez un peu le commentaire de Francis, rapport à la peinture.
C'est une piste que je n'aurais pas imaginée. Peut-être un jour la suivrais-je.
En tout cas j'ai rougi de plaisir du rapprochement…

À tous, a plus et encore merci.
Corbivan

Contribution du : 29/06/2015 19:58
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