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Epigramme
Maître Onirien
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16/05/2013 09:00
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Bonjour à tous,

Je remercie les commentateurs qui se sont penchés sur mon texte, et je tiens à apporter un petit éclairage, en guise d’explication sur ce à quoi je m’essaye.
Quelques commentateurs ont utilisé le terme « pamphlet » pour qualifier ce texte. J’aimerais apporter une petite précision quant à ma démarche.
Je traque depuis quelques mois dans les anthologies de poésie de la bibliothèque municipale les épigrammes que les poètes de tout poil ont su écrire, la plupart avec un talent que je ne revendique pas. Je ne me crois pas poète, je n’ai pour Muse que la marche. Par contre, m’essayer à l’épigramme sur un site de poésie me semble normal.
À la lecture de ces textes, je me suis demandé ce qui les reliait dans leur forme : l’épigramme n’ayant pas de codification comme le sonnet ou le rondeau. La pensée générale est que le texte est, concis satirique mordant, etc, mais avant tout qu’il est court. Le plus connu d’entre eux, celui de Voltaire sur Jean Fréron en est l’exemple le plus criant. En réussissant, de plus, le tour de force à créer une image sur les langues de vipère !

Toutefois, l’épigramme a varié dans le temps, et j’ai trouvé dans mes recherches “ L “ épigramme, avec un grand L, qui m’a apporté une solution.
L’histoire de ce texte étant belle, on peut la découvrir à cette adresse :
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89pigramme_contre_Staline

Outre le talent et le courage inouï de Mandelstam, j’ai retenu le format de ce texte de 16 vers, divisés selon les traductions en quatre quatrains ou deux huitains. C’est à cet instant que j’ai compris que la forme de l’épigramme dépendait simplement du sujet. Balancer une insulte à Fréron ne mérite pas plus de quatre vers, décrier la tyrannie de Staline en mérite plus. Je me suis donc imposé ce format de quatre quatrains en choisissant des sujets d’une certaine épaisseur pour ne pas m’envaser vers la fin avec un ou deux quatrains de remplissage.

Pour le style, j’aimerais dire que l’épigramme étant un texte à visée argumentative, il est évident que le côté didactique peut sembler éloigné de l’expression de sentiments, telle que l’envisage la poésie, surtout romantique. Je ne conteste donc pas l’écriture prosaïque qui me semble être consubstantielle au genre.
Sans vouloir chercher querelle, j’ai trouvé sur le site un texte de pieralun : http://www.oniris.be/poesie/pieralun-au-censeur-de-sonnets-5424.html
qui est, selon moi, un parfait épigramme.
On y trouve, certes, quelques comparaisons, mais la portée argumentative empêche bel et bien la poésie de s’exprimer pleinement. Il faut avant tout convaincre. Ceci dit, je le répète, sans vouloir chercher querelle.

Pour le fond, j’avoue une grande admiration pour le regretté Stephane Hessel qui, après une vie passée au service de l’Homme trouvait encore la force, à pas d’âge, de l’exhorter à se conduire comme tel. Son simple « Indignez-vous » est, selon moi comparable au simple « N’ayez pas peur », premiers mots du pontificat de Jean-Paul II. Ces mots, sortis du coffre de géants, doivent être, à mon avis, soutenus et propagés.
Pour les émissions de télé-réalité, c'est moins leur existence que leur succès que je déplore. Un peu comme l’alcool, l’important me semble de ne pas sombrer dedans. Alors, lorsque je mets en porte à faux, par imagination, la formule d’Hessel et l’abrutissement que je présuppose à certains spectateurs, comprenez qu’il y a de quoi vouloir écrire un texte pour, au moins, s’indigner.
Cependant, l’épigramme n’a pas, je crois, de portée éducative ou moraliste. Pas plus que Voltaire n’a du faire taire Fréron, je n’espère inverser la tendance.

Voilà.
Me réclamer de Mandelstam pour la forme et D’Hessel pour le fond doit vous paraître bien présomptueux pour un si piètre résultat. Mais bon, je le répète, je m’essaye à un genre poétique. À vous de me dire si je m’en sors bien.


Pour répondre à chacun d’entre vous, et à ce sujet, je vous trouve bien cléments avec moi pour un texte écrit sur le pouce et que je trouve à la relecture, en accord peut-être avec widjet, un peu nunuche.

L’allusion faite aux chansonniers par toc-art m’a secoué. Je n’y avais jamais pensé. Je ne trouve, de plus, rien à y redire, sinon que l’idée me parait juste. Mais je vais, avant de me remettre en question, l’étudier de plus près, pour voir s’il ne s’agit pas d’un paralogisme.

OK avec Ioledane pour « vaste panoplie ». La rime mot/participe passé en vocalique féminine était si alléchante que je l’ai tentée en pensant : « et qu’ils se débrouillent avec… » !
Par contre je garde la locution « imposer un choix » plutôt que « infliger un choix », même si je comprends le côté plus acerbe d’infliger. La justesse de la locution l’emporte.

David, vous êtes de bon commerce, je vous ferai de la publicité.

Miguel, merci pour la référence hugolienne, même si je ne la reconnais pas.

Enfin, pour les « Très Bien » ; Hananke, Brabant, Alexandre, Troupi, Iloa, merci d’avoir jugé l’intention plus que la concrétisation.

À bientôt vous lire.

Contribution du : 17/08/2013 14:26
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Re : Epigramme
Maître Onirien
Inscrit:
05/06/2009 23:42
De La Thébaïde
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Bonjour Gemini,


Et qu'a voulu dire selon vous Jean-Paul le Deuxième (le Premier que j'aimais pourtant bien étant mort de peur rétrospective tout autant que d'indignation, je rejoins ici le très humaniste Hessel) par son célèbre "N'ayez pas peur", de quoi aurait-on peur ?

Ou peut-être ne s'adressait-il qu'à l'Immense Peuple Polonais que j'admire ?...

Contribution du : 17/08/2013 18:47
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"L'homme n'est ni ange ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l'ange fait la bête."

Blaise Pascal
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Re : Epigramme
Visiteur 
Epigramme ! Mais c'est bien sûr, que n'y ai-je pensé plus tôt...
Qu'importe le flacon si le cru est de qualité...

Contribution du : 17/08/2013 20:45
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Re : Epigramme
Maître des vers sereins
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11/02/2008 03:55
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Merci pour la petite histoire qui rejoint la grande.

Contribution du : 18/08/2013 07:13
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Un Fleuve
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