Le sosie de Garou, allez, pour une fois, j'ai pas un karma pourri. Enfin... Il dit qu'il vient de Montréal, qu'il a un condom là-bas, qu'il vient chaque année ou presque en France, Lyon, une cousine proche et très jolie. Je lui avoue que j'attends un appel important. Que c'est pas rien. Et j'ai un peu la trouille. Il sourit avec gentillesse. Il dit que j'ai un truc comme les gitanes. Te gêne pas, je pense, chante-moi un air de Notre Dame. Et puis ça sonne. Et puis je décroche. Et puis tout va bien. Je saute au cou de Garou, la joie sûrement. Alors il murmure une phrase à mon oreille : Belle, dit-il, c'est un mot qu'on dirait inventé pour toi.

Kaira

Eh dis donc toua, j’ai rêvé ou ta meuf te bouleverse ? Te bouleverse ! Si je sors ma lame à moi, tu vas voir ta tête de nœud ! Même ta mère, je vais pas répondre à sa supplique, sa supplique, à celle-là ! Vas-y, va, laisse tomber, sors tes euros repassés et déménage ! Et dis à ta blonde de pas bavasser, sinon je luis fais la coupe à Zidane!

Distraite

Salut Paulette,
Dis donc, je t’appelle depuis une tente inuit. Tu te souviens du balèze canadien qui dormait dans le train quand on a cru que c’était fini pour papa? Eh ben figure-toi que je lui avais roulé une pelle de bonheur (même si en fait il était tard). Ben voilà, il m’a invité chez lui. Il m’avait bien parlé d’une tante INUIT, mais moi je croyais que c’était son prénom, tu me connais, un peu distraite. Enfin bref, je te quitte, j’ai un cachalot sur le réchaud à gaz.

Vieillard:

D'un geste d'une lenteur infinie, le vioc coupait millimètres par millimètres et avec grande précision les cheveux de son client, palis par son irréversible vieillesse. Il s'y connaissait ah! pas une fois il n'avait loupé de client en trente longues et interminables années de travail! Mais voila, l'impensable se produisit en cet après-midi aux mèches grisonnantes. Elle ouvrit la porte avec délicatesse - elle ne pouvait faire autrement- et ses vieux os poussèrent un jeune homme éduqué à la lui tenir. Sa jupe à fleur kaki transcenda le vieux coiffeur qui d'un coup de ciseau mal placé, vint couper les quelques cheveux qui donnaient à son barbon l'illusion d'une touffe capillaire foisonnante. Dépité, le vieillard repartit canne à la main, frange en moins, et jurant qu'après sa sieste sa vengeance serait terrible.

23 Juillet 2013, dans le train,

Le grand canadien que j'ai presque violé s'appelle Félix. IL n'est pas bûcheron. Il donne des cours de sanscrit à l'Institut des Langues Orientales et habite rue Lecourbe depuis quinze ans! Il jacte comme Louis XIV...ça me change de mon ex, Fernand la Clopouille si brutal, et même vulgaire parfois...Papa étant retapé nous allons descendre à Dijon, louer une limousine et visiter la route des vins pour vérifier si les chinois, les salauds, n'ajoute pas de Nuoc Mam au Gevrey Chambertin

Divin

- Arrête de bouger, Jésus, je vais finir par t’estropier !
- Papa, applique-toi, j’ai un prêche se soir au stade de France ! Avec douze musiciens d’enfer. Bon, y’en a un qui a un air faux-cul pas possible, mais c’est pas le moment de lui faire une cène.
La porte du salon s’ouvrit tout à coup, laissant apparaître une belle créature, comme charpentée par Joseph, avec une jupe si dépenaillée qu’elle en avait l’air raccourcie. La vision de surprise fit dévier le biseau de Joseph, lequel, tout penaud, ne pût que constater la coupe au bol de Jésus. Jésus, magnanime, se tourna vers la fille :
- T’es à peine arrivée que c’est le bordel ! Tu porterais pas la poisse, toi ? Comment tu t’appelles ?
- Marie-Madeleine.

Conte:
Il était une fois dans un pays lointain un jeune barbier occupant ses journées à satisfaire les villageois de son coup de main d'expert. Un jour, entendant l'éloge flatteur que faisaient les paysans de cet homme, le seigneur de ces terres pris la décision de lui offrir un travail au chateau. Alors que le coiffeur faisait des merveilles, une jeune femme aux envoûtants cheveux dorés s’avança dans l'office dérangée. Elle venait y chercher son père. Prit de stupeur, le poignet du modeste employé fit volte-face, découpant sauvagement la symétrique frange du parfait monarque. De rage, celui-ci arracha des mains les ciseaux du pauvre homme et ne mit guère longtemps avant de comprendre la source de sa distraction.
Il vint alors avec fureur couper la longue et infinie crinière de sa fille.
C'est ainsi que Raiponce perdit la seule chose qui la rendait unique... (oui, Disney et les contes Allemands vous mentent depuis le début)

Carré blanc

- Vous permettez, Sam, que je réponde à ma sœur ? C’est que mon père a pris son billet pour le paradis….Qu’est-ce que tu me dis, petite sœur, le voyage est annulé ?
Le téléphone se fracassa dans un vacarme de bonheur. Emmanuelle sauta sur Sam, lui défit la chemise et la pantalon, se baissa pour récupérer le téléphone qui était tombé entre les jambes de Sam.
- Vous seriez pas une agasse-pissette, trembla Sam dans sa hardiesse naissante ? Je vous préviens, on m’a fauché mon portefeuille en plein marathon du Bois de Boulogne…
- T’inquiète, Sam, t’es mon invité !

REMARQUE

Pour éviter la prolifération de sujets au thème identique (ici, les exercices de style à la Raymond Queneau), j'ai fusionné le fil de Ludi avec le dernier ouvert par Pimpette.

Il suffit de mettre en gras le message qui lance le nouveau sujet de l'exercice (je l'ai fait pour vous, Pimpette).

Si certains oniriens souhaitent reprendre l'exercice de Ludi, il suffit de le préciser en titre, mais le mieux serait de clore l'exercice précédent à chaque fois, pour plus de clarté.

EDIT : je me rends compte après la fusion des deux sujets (manipulation impossible à défaire) que les derniers messages postés par les oniriens sont mélangés entre le thème proposé par Pimpette et celui initialement proposé par Ludi. Je vous prie de m'en excuser. Ludi étant le créateur de cet exercice d'écriture, à lui de voir s'il est préférable de poursuivre sur le sujet lancé par Pimpette ou si l'on peut également toujours répondre à son sujet initial.

Message à supprimer svp après lecture par le modo :

C'est vraiment moyen la fusion des deux, le thème de l'exercice étant différent...

Ce qu'il faut c'est s'en tenir à ces deux thèmes-là, strictement, il me semble :)