A la demande de Tchollos...

Le sujet sera à déplacer au besoin.

1 - Concours de nouvelles

J'ai participé trois fois au concours de nouvelle du CROUS. Celui-ci est organisé tout les ans, et accessible à tous les étudiants. Il y a eu une catégorie non-étudiant, mais celle-ci n'a plus court aujourd'hui.

La sélection a lieu en deux temps: une premiére par académie, puis une sélection nationale. Les lauréats reçoivent un chèque (2000 francs à l'époque pour l'académie de Picardie, 10 000 pour le prix national), et les textes sont édités dans une brochure (pas d'IsBN, ce n'est pas un livre), distribué aux membres du jury, participants et sans doute à quelques sommités universitaires. Les jurys sont présidés par des écrivains.

C'est un concours à double contrainte: une premiére de thème, une seconde de longueur. En ce qui me concerne, la seconde à toujours été trés dure à tenir. De mémoire, je dirait que c'est 2700 mots, ce qui correpond à un peu plus de deux pages.
Toujours de mémoire, le sujet est publié vers fin janvier, les nouvelles à envoyer en mars, les prix d'académie remis en mai, ceux nationaux en octobre de l'année suivante.

Deux mois pour écrire un texte, ce n'est pas trés long. En ce qui me concerne, je rendais mes textes la dernière semaine, en me donnant au moins deux semaines pour la relecture. Si je prend le timing moyen, j'ai pris deux à trois semaines pour trouver l'idée. Pas seulement l'histoire, mais aussi le mode de narration, et parfois une contrainte supplémentaire, comme le fait d'utiliser les sons. En règle générale, je limite toujours plus le cadre qu'on ne me l'impose. Ecrire le premier jet va relativement vite (un ou deux jours), sur papier, parfois une deuxiéme version papier avant de passer à l'informatique (j'avais nettement moins l'habitude de l'écran que maintenant).
Et ensuite le trés lent et long travail d'élagage, puisque j'ai eu entre un tiers et la moitié à retrancher (ce qui explique la bizarerrie des géraniums que certains ont relevé). En fait, comme j'ai tendance à surcharger un peu, c'était un trés bon exercice. Maintenant je le fait spontanément, et même sans compter, je pars du principe qu'on peut souvent retirer un quart du texte sans dommage. Mais là, on était dans des cas extrème, et je me suis triturée la tête dans tout les sens pour trouver comment dire les choses en le moins de mots possibles.
Un fois arrivé au maximum requis, je laissais reposer au moins une semaine .Dur, mais nécessaire. Un texte, c'est comme la pâte à brioche, si on ne laisse pas reposer c'est raté. Je reprennais ensuite, en essayant de ne pas rajouter trop de mots. Et de ne pas laisser trop de fautes non plus, ce qui est un exercice difficile pour moi.

Ensuite, préparer l'envellope avec tout les soins du monde, relire quatre fois le réglement pour vérifier que tout est bien dans les forme et que la date n'est pas dépassée, et zou, à la poste. L'attente est longue ensuite.

Selon les années, j'ai reçu un courrier ou un coup de fil pour m'avertir de la date de remise des prix. Trés peu de participants étaient présent à chaque fois, la première année c'est même le lauréat qui manquait. J'ai été une fois citée et deux fois gagnante régionale, formant même un couple avec le lauréat non étudiant puisque nous avons fait deux année en tandem. Je dois dire pour être tout à fait compléte que l'académie de Picardie n'est tout de même pas la plus étudiante qu'il soit. Pour l'anecdote, les journaliste du courrier picard m'ont mis une fois en lettres et la seconde en bio, comme si faire des études de physique était incompatible avec l'écriture. Mon texte à été publié dans le courrier picard la première fois que j'ai gagné.

J'ai reçu une fois la brochure des gagnant du prix national. Et même si j'étais trés fière de mon texte, j'ai trouvé qu'il méritaient tous leur prix.

J'ai participé sur les thémes "Erreur", "Vanité", "Volupté". Je vous laisse trouver quel texte se rapporte à quoi (ou comment se faire un peu de pub!).

Deuxiéme épisode de ma vie littéraire: la tentative de publication. Je vous raconterais ça un peu plus tard. Que les autres n'hésitent pas non plus, on a quand même quelques écrivains qui n'en sont pas à leur coup d'essai, non?

Je trouve ce texte très intéressant... Il aurait sa place dans le forum ouvert à tout le monde (sauf non inscrits) à côté de "discussion sur vos futurs écrits", mais une nouvelle catégorie : "expérience d'édition", un truc dans le genre.

Absolument d'accord avec Pat. Ca mériterais une rubrique à part entièrement dédiée aux trucs de l'édition...

J'ai participe a deux concours de nouvelles. Le premier est celui des Etonnants voyageurs mais on a plus le droit d'y participer au dessus de 18 ans. Il y avait deux incipit au choix a continuer, le premier sur l'Inde, le deuxieme sur Hiroshima. J'ai choisi le deuxieme. L'autre concours de nouvelle, je l'ai trouve sur http://www.bonnesnouvelles.net/lesconcours.htm je ne sais plus le titre. Il n'y avait aucune contrainte, ni pour le theme, ni pour la longueur, je crois. Je voulais participer a un troisieme avec le cafe, mais je suis honnete, et on a pas le droit d'envoyer des textes deja publie quelque part, meme si ce n'est que sur internet. Il s'agissait du Cafe. Et mis a part ca, j'ai toujours considere que l'important n'etait pas le concours en lui meme, ni les prix. Ce pourquoi je suis extremement contente de chacune de ces experiences, c'est que les contraintes, la date limite, etc, m'ont permi de finir et de fignoler, de faire un vrai travail d'ecriture et de trouver des lecteurs.
Je n'ai pas gagne de prix dans ces deux experiences la, mais je sais, pour ma part, que j'ai gagne le plus beau des prix : celui d'evoluer dans mes methodes de travail. Et les participations aux concours de nouvelles m'y ont bcp aidee.

Peut-etre que je publierai sur Oniris ces deux autres nouvelles, Ciel et Paix a Hiroshima et Dominique... mais j'ai une caracteristique que l'on retrouve chez beaucoup de gens : une fois que j'ai depasse une etape d'ecriture, que j'ai depasse un texte termine, je ne l'aime plus assez pour avoir envie de le montrer. ;)

However, je vous conseille tous de participer a des concours, il y en a plein et il y en a pas mal qui sont gratuits. Le plus dur, comme dit Maelle, c'est de respecter la longueur demande, faire deux pages quand on nous demande deux pages...

excelent idée: ramenez ici tous les concours littéraires que vous trouvez
cici dit:
"que j'ai depasse un texte termine, je ne l'aime plus assez pour avoir envie de le montrer. ;)"
c'est le syndrôme "post coïtum" connu de tous les bons artistes en tous les cas, ceux qui m'en ont parlé. Les autres sont contents d'eux, ce qui n'est pas très bon signe.
il faut quand même montrer, sinon la démarche est dépourvue de sens.

Citation :

Je trouve moi aussi que les contraintes sont importantes, elles sont le bracelet de plomb de l'écrivain (qui se sent plus léger et fort lorsqu'il l'ôte).

Ceci dit, j'avoue n'avoir participé à un concours qu'en... CM2.

Pour ce qui est du syndrome dont souffre Ama, je n'en suis pas affecté : Pas que je me satisfasse de ce que j'écris, mais un des grands plaisirs que j'ai à écrire est celui d'être lu ensuite.

Content de moi ? ça m'arrive...

Allez, jetez moi la première pierre !

Merci beaucoup Maelle ;), c'est extremement intéressant. Les concours et appel à texte participent, comme oniris, à notre démarche d'apprentissage. Bon dieu, on en apprend tous les jours...

peut-être une redite, un premier lien :

http://perso.orange.fr/jplanque/Infini/Concours.htm

Je me demandais, il y en a parmi vous qui vont parfois voir ce qu'il y a de nouveau dans la rubrique Liens Web ? (juste pour savoir).

Sur le site de Nouvelle Donne, vous trouverez aussi une liste de concours de nouvelles. voila le lien :

http://www.nouvelle-donne.net/spip.php?rubrique3

Je précise quelque chose qui me semblait évident mais qui ne l'était pas : les textes que je ne veux plus montrer, je les ai bien sûr montrés à beaucoup de monde, j'ai eu plein de critiques... et je suis en train de me demander si j'en veux plus parce que j'ai la nette impression d'en avoir tiré tout ce que j'avais pu et de les avoir dépassés. Je vais quand même en mettre un, juste pour voir si les critiques des Oniriens confirment celles que j'ai déjà eues :)

bien sûr, un texte est toujours écrit pour être lu, pour ma part c'est ce que je considère comme l'essence même de l'écriture.