Citation :

Oui, ok. Toujours été nul en maths moi...

Merci pour le retour.

A plus

Je te donnerais avec plaisir un ou des cours, si ta supposée nullité en maths t'empêchais de dormir...

Bonjour.

Autant je n’avais aucun commentaire à faire ni aucune explication à donner concernant ma toute première nouvelle publiée ici (« C’est drôle ou pas ? », que j’aurais d’ailleurs dû appeler : « Conte bleu »), autant pour « Le roi est nu » je ressens le besoin de continuer à expliquer/commenter, après avoir lu vos commentaires.

De quoi s’agit-il ? Pour moi, empêcher, dans cette dictature de « le roi est nu », de réaliser tout seul que 6 suit 5, c’est comme de dire (hurler ?) : « ON EST CHEZ NOUS ».

Je m’explique. Si des nouveaux (par exemple des Parisiens) s’installaient dans un petit village avec des idées d’activités culturelles, du style théâtre, concerts, créations, initiatives diverses et variées( se grouper pour aller voir des spectacles… ) …on pourrait peut-être leur dire localement : fondez-vous d’abord en nous, obéissez, exécutez sans imaginer d’autres trucs (ne cherchez surtout pas à savoir quel est le nombre qui suit 5) : on ne vous demande pas d’être intelligents, on vous demande « d’obéir » et après on verra.

Ne pas réfléchir, ne pas imaginer, ne pas créer : EXECUTER.

J’en ai connu des collègues-profs de maths (heureusement pas beaucoup) qui jouissaient, au temps de la toute-puissance des maths dans l’enseignement (années 1980), de dire à un élève : « tu es nul en maths » et à faire en sorte que l’élève reçoive comme message : « tu es (globalement) bête, ce n’est pas qu’une question de maths »… Alors de tels profs (très peu nombreux, ouf !!) ne se privaient pas de dire à une classe entière : inutile que je vous démontre ça, ce n’est pas pour vous, même si théoriquement c’est au programme ; admettez ce résultat (ne cherchez pas à réaliser que 6 suit 5, ne cherchez pas à créer des activités ici), obéissez et exécutez.

Dans mes 1ères années d’enseignement en maths spé (bac +2, classe préparatoire aux grandes écoles d’ingénieurs), des étudiants m’ont dit : « qu’est-ce c’était un bon prof : on ne comprenait rien à ce qu’il disait ». Et c'étaient des jeunes qui sont devenus ingénieurs, même de haut niveau !!!

Dans ma 1ère année d’enseignement (1972), en Autriche, (Lycée/Collège Français) les classes étaient divisées en groupes de niveau en maths, de 1 (le meilleur) à 5. Dans une classe j’avais le n° 3 (pas terrible); une élève (environ 14 ans, niveau collège) m’a dit : « ne vous fatiguez pas à essayer de nous faire comprendre ça, monsieur, on est en niveau 3 ».

(Vous croyez que j’invente ? J’aurais été incapable d’imaginer des trucs pareils..)

Ce sont des choses comme ça que j’ai en moi quand j’écris « Le roi est nu » : pas évident de le deviner !

Je ne sais pas si je fais avancer un certain schmilblick (si tant est qu’il existe) : c’est ma contribution actuelle.

Du coup je réponds au passage et en partie à vb qui demande : qui est « on » ?

Ça pourrait être l’idéologie dominante, le pouvoir, le prof qui matraque (il y en a une infime minorité), l’écrivain arrogant (il y en a une infime minorité), l’homme politique imbu de lui-même (laissez-moi agir, vous m’avez élu) etc…

Je ne donne là que ma manière de voir.

Amicalement

Tadiou

Bonjour Camille-Elaraki et merci pour ton appréciation bien positive.

Je réponds à ce que tu as écrit :
Citation :

On dit (ou disait) que "La vérité sort de la bouche des enfants".

C'est une question de spontanéité et de non-autocensure.

Le fait qu'un enfant s'écrit "Le roi est nu" sans se soucier des conséquences fait tomber d'un coup les barrières, comme un barrage qui cède.

La foule voyait bien que "Le roi est nu"; mais n'osait pas aller au-delà, par peur. Ainsi les gens se mutilaient eux-mêmes en bridant leur pensée et leur expression. Ce qui pousse à ne plus réfléchir et à se contenter d'obéir.

Quant à la corrélation entre l'intelligence et l'âge, c'est une autre histoire...

Amicalement.

Tadiou