Oui Eclaircie, la polysémie est une mine d'or en poésie, je trouve.

Pour ce qui concerne Exuvie, le rêve et l'espoir, ma tentative d'expression concernait donc la "mue de condition", grimage du déterminisme, destin du présent, hasard du futur: aspiration et respiration. Sans parler de nos masques inamovibles, intimes et publics.

Y-a-t-il un espoir, un rêve de se changer de peau, de parures et/ou d'intériorité, allez je tente les oniripeaux... :)

Nos paysages intérieurs plus importants que nos photos de tour du Monde?

Travailler pour gagner sa vie ou pour la perdre, la condition sociale et la richesse intérieure, être ce que l'on fait ou faire pour s'approcher de son être.

Ensuite, le réel est-il ce qu'on en fait?
La vie est-elle songe comme le disait Calderon?
Nous sommes nombreux à nous réveiller trop tard ou jamais...
Ainsi peuvent se rejoindre ici les différents sens de rêve et espoir.

Je crois que l'espoir et le rêve au sens large, peut-être "la croyance dans le futur" sont indispensables à l'existence. Si nous ne croyons pas en la prochaine seconde, pourquoi dilapider son souffle? Sans le rêve (aussi au sens propre et le souvenir de nos oublis) et l'espoir, la vie ne saurait être.

Voilà en gros et en désordre quelques-unes de mes pistes pour le texte.

Bien le bonjour Dame Cristale,

je suis bien d'accord avec vous concernant les "explications de texte"...

Après sur un site comme celui-ci, c'est tout de même l'occasion, alors je m'y adonne de plus ou moins bonne grâce, avec plus ou moins de bonheur...

Souvent c'est en"expliquant" son texte après coup qu'on trouve d'autres idées, c'est un truc très égoiste en fait entre nous, je me fous de l'incompréhension du lecteur... :) Ou plus exactement, si on veut trouver du sens, on en trouve. Un texte ne nous parle pas parce qu'on le comprend.

Enfin, vous êtes une des rares (la seule?) a relever le rythme que j'ai espéré coulant...

Je loue votre ouverture d'esprit.

Merci bien!

Bonjour SieurPouet et merci pour ce retour sur mon commentaire.

"Un texte ne nous parle pas parce qu'on le comprend."
Pas plus qu'un plat nous plait parce que le Chef nous en a donné la recette...ce qu'un grand Chef ne fait jamais.

" le rythme que j'ai espéré coulant..."
Rythmé et coulant il l'est et c'est ce qui a d'abord attiré mon attention : coulant comme le fondant au chocolat du sud-ouest :) rythmé comme les entrechats de mes petits rats sur leurs pointes ; précis mais aériens, comme le sont vos vers.

C'est un tout qui fait la poésie de votre poésie...et c'est ce qui me plait.

Au plaisir de vous relire,
Dame Cristale vous salue bien

Salut Lirian,

et merci de m'avoir laissé tes impressions.

La sincérité n'existe pas. Je suis étonné que tu en fasses état...

Lecture de commentaires? Pas de médaille alors, tant pis.

Si Pouet, la sincérité existe, plus en écriture qu'en parole, j'en suis convaincu, temps de pause oblige. La parole s'est souvent comme du pain sans levain. Salut.

La sincérité concerne celui qui la porte, le receveur n'a pas forcément les bonnes écoutilles.

Je ne mange que du pain azyme.

Azyme?
Ah merde!
ça tombe à plat!

Intéressant, ce fil de discussion. Je viens de le consulter après avoir commenté votre poème. Vous estimez ce dernier davantage que le précédent ("Manufacture de l'aube"), c'est curieux parce que moi c'est le contraire. Sans doute parce que je trouve "Exuvie" justement un peu trop sérieux dans l'intention, et parce que... Mais je vous laisse lire mon commentaire.

Bonne question que celle de la sincérité. Qu'est-ce qu'une parole poétique sincère ? Trop vaste question, pas assez de temps pour y répondre. Mais elle vaudrait bien une thèse universitaire.

Salut Hiraeth,

merci pour ce commentaire.

J'écris dans différents styles, ainsi Jean Bobine ou encore Petit corps sain ne sont pas dans la même veine que L'auberge du hasard, Mort avant d'avoir vécu ou encore Bibliothèque ou
Déclic

par exemple, mais je pourrais mettre toute la liste de mes poèmes publiés ici, histoire de me faire de la pub...

Mais j'ai compris je crois ce que vous vouliez dire concernant cette "hybridation".

Que voulez-vous, je suis un éternel indécis.

(et la chanson surréaliste existe aussi... )

Bonjour Louis,

merci d'avoir exhumé, redonné vie à mon Exuvie.

J'avoue que votre interprétation, la mise en opposition avec le "jeu" (je aussi), eh bien je n'y avais pas pensé en écrivant ces lignes.

Cela m'ouvre d'autres perspectives et c'est d'un grand intérêt.

ô joie du commentaire à extrapolation personnelle!

Au plaisir.