Citation :

Je ne sais pas faire deux "copié" sur le même post donc, j'ai mis 1 et 2.

1. C'est justement pour ça que j'ai retiré mon appréciation (note, si vous voulez) il y a quelques jours, pour pouvoir discuter librement, sans cette notion de "très bien - très mal" tout à fait réductrice

2. Oui, depuis que je suis sur ce site (et sur d'autres sites littéraires, d'ailleurs), j'ai l'impression que c'est une assertion qu'on ne peut réfuter.... Mais je ne partage pas ce point de vue. Mais peut-être est-ce aussi parce que je me nourris de poésie espagnole et latino-américaine, et celle-ci, vu l'histoire récente, et éminemment politique...


Je vous glisse une poésie de Celaya chantée par Paco Ibañez, "la poésie est une arme chargée de futur", et qui correspond à ce que je pense de la poésie.

Je vous offre une traduction approximative d'un fragment... J'essaierai de la traduire entièrement, pour créer un topic sur ce sujet, parce que je crois qu'il y a matière à débattre.
(le texte est de l'après-guerre civile, hein)

Je maudis la poésie conçue comme un luxe

culturel par ceux les neutres

Ceux qui se lavent les mains, se désintéressent et s´évadent.

Je maudis la poésie de celui qui ne prend pas parti jusqu'à la souillure.

Je fais miennes les fautes. Je sens en moi tous ceux qui souffrent

et je chante comme je respire.

Je chante, et je chante, et chantant par delà mes peines

personnelles, je m'élargis.

J´aimerais donner la vie, provoquer de nouveaux actes,

Et je calcule en conséquence, avec technique, ce que je peux faire.

Je me sens comme un ingénieur du vers, un ouvrier

qui travaille avec d'autres l'Espagne dans ses fondations




Celaya - la poésie est une arme chargée de futur. :

Magnifique! sincèrement. J'apprécie au même titre que je vibre sur Eluard.

Mais je peux également lire ou réciter sans cesse 'La servante au grand cœur' de Baudelaire nettement mois impliquée dans la souffrance des hommes.

Citation :

Mais moi aussi, heureusement !
Pour moi, "prendre parti", "s'engager", ce n'est pas juste politique, c'est mettre un bout de soi dans un texte, au risque de s'écorcher, pour transmettre un émoi, un sentiment ou alors un concept... La technique n'est que l'outil, le coeur et l'esprit la matière brute... Mais bon, tout cela est un autre débat...

Je ne sais pas mettre de ' cadre'; à partir du moment où vous avez jugé que la 'note' en tant que telle n'est pas adaptée à ce que vous vouliez exprimer, je crois que nous sommes d'accord sur tout le reste.
Contrairement à vous j'ai beaucoup de mal à engager mes sentiments dans un texte, j'essaie alors de procéder par personnage interposé.

@Pieralun

Pour mettre un "cadre", vous pouvez utiliser les balises suivantes:

[ quote ] ici vous copiez le texte choisi, en tapant au début "XX a écrit" puis [ /quote ]

Le tout sans les blancs. Sinon, vous pouvez utiliser l'icône de droite au dessus du r de "couleur":
Citation :

Citation :

Citation :

Excusez-moi, mais lorsque je lis votre poème "déni", j'ai tout sauf l'impression que ça manque de sentiments! Ni dans "pluie d'été", -une langueur toute Verlinienne (ça existe cet adjectif?), ni dans...

Et parfois, ce que vous appelez "non-engagement", c'est plutôt de la retenue, de la sobriété, et cela confère à certains sujets un plus de majesté, de gravité. Là, je pense à votre "sécheresse", par exemple...

Et c'est tout un art de cacher le sentiment tout en restant expressif... Cela s'appelle pudeur.

citation de michelmartinez:
A propos de morale amorale ou inutile : il y a dans les fables deux sortes de morales : la morale de conseil qui doit être "morale", et la morale de constat, qui dit les choses comme elles sont : celle-ci est souvent amère et dénonce une réalité ; c'est cette morale-là que je voulais donner à ma fable. Quant aux quatre vers de la fin, ils ne sauraient être de trop dans cette fable, puisqu'ils en sont la morale, élément constitutif du genre.
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Il se trouve bien plus de deux morales dans votre fable! Pour rappel la définition d'une fable (selon wiki): http://fr.wikipedia.org/wiki/Fable
Vous auriez pu vous abstenir de nous donner la vôtre. Votre écrit n'en aurait point pâti, au contraire.
Et par exemple créer un fil du genre: Fable de la mouche et les dieux: quelle moralité selon vous?
Mais bon...

Citation :

On peut l'exprimer plus simplement :

"Un nombre non négligeable de gens se la pètent outrageusement, en particulier dans le monde des arts et des lettres."

Ce n'est pas faux.

"Un nombre non négligeable de gens se la pètent outrageusement, en particulier dans le monde des arts et des lettres."


Je ne sais pas (encore) "citer"

Ben non, c'est pas faux... Mais au milieu de tout ça, il faut aussi tenir compte de l'auteur dans son écrit "embarqué", de la vision instantanée traduite par sa création. Il m'arrive fréquemment de me contredire d'un texte à l'autre avec tout autant de bonne foi; après, le degré et la projection de chacun (ma maladresse aussi) fera que les perceptions seront différentes. Certes, toute "morale" (ou prétendue telle) peut paraitre sentencieuse. Les échanges sur ce post m'auront appris encore bien des choses et je vous en remercie à tous. Je pense que dans la plupart des fables ayant "pignon sur rue", la morale peut donner lieu aux mêmes échanges pour autant que la perception de chacun... "Pensez-vous que la tortue gagne à tout les coups?" La Fontaine (puisqu'il est de fait "la" référence en la matière) se contredit souvent si l'on y regarde à deux fois... et personne n'y trouve rien à redire.

Je trouve cette morale très judicieuse (pour revenir au texte) envers ceux qui n'ont aucune modestie... et cependant j'adore le plus petit écrivaillon muni de la foi, de l'envie, du bonheur que l'exercice de son art (fut-ce raté) lui procure humainement et dans ce qu'il peut être.

Suis-je normal?