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"Fenêtres sur pacifique" (remerciements)
Expert Onirien
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Je remercie chaleureusement tous les acteurs de ce formidable site, le CE d’avoir permis la parution de ce poème, et les commentateurs d'avoir partagé leurs ressentis.

Toutes les lectures qui ont été faites de ce poème m’ont touché.
Mais il n’était pas dans mon idée de faire parler un vieil homme (au sens littéral du terme) qui reprendrait son destin en main. La vieillesse, que j’ai associée à l’enfance dans l’oxymore du premier vers, n’est pas la vieillesse dans toute sa sagesse et sa beauté, mais celle qui vieillit tout un chacun avant l’heure, celle qui fait que nous nous complaisons dans notre mélancolie, dans notre noirceur, souvent après qu’un orage a dévasté quelques pans de nos vies.
Ainsi, le narrateur accablé, profite qu'il touche le fond pour rebondir et reprendre, petit à petit, goût à la vie.

Bien vu Gemini, il y a bien une faute dans le titre, mais j’aurais tendance à dire que c’en n’est pas vraiment une. Il était question d’évoquer l’océan Pacifique, océan qui métaphorise l’infini retrouvé dans la vie du narrateur, en fin de poème : "mon regard océan". Une vie colorée, illimitée, libre des lourdes peines, une vie pacifique en somme.

La métaphore du regard est une part importante de ce poème (cf. exergue), fenêtre ouverte sur l'extérieur (et l'intérieur), très présente dans ce texte, jusqu'à l'innocence mansardée. En effet, une maison que l’on mansarde est une maison dont on pourvoit le comble de fenêtres ; la métaphore avec le regard qui s’allume et se colore m’est apparue évidente pour traduire cette "inondation" lumineuse dans un endroit autrefois bien sombre.

Pour l’anecdote, j’ai longtemps hésité à choisir ce titre, ma première idée ayant été le magnifique mot "Reviviscence", très évocateur, mais… je trouvais qu’il manquait de poésie !

Un élément dont peu ont parlé : l’eau, élément destructeur ("diluée", "orage", "ressac", "amertume" (jeu de mots), "larmes") dont il faut se protéger ("château de sable"), devient la source d’émerveillement : "pluie de lumière", "inonde" et "regard océan" façonnent le toboggan "arc-en-ciel". Seul le regard change !

Dans le détail, on peut y voir des références au religieux sur la fin ("mains jointes", "mitrée", "auréole"), quelques rapprochements de mots (dont "prince"/"Découronner", entre autres) et quelques jeux sur le double-sens : "noires pensées" (les fleurs ou l’activité psychique) ou encore "embaumer de fleurs de cosmos / les poussières de moi" (parfumer ou, par métaphore, préserver de l’oubli, rendre éternel, à l'image des défunts que l'on embaume).

Je reviendrai plus tard pour les remerciements personnels.

Contribution du : 29/11/2019 14:57
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Re : "Fenêtres sur pacifique" (remerciements)
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Merci de ce premier retour, Davide. J'ai le sentiment d'avoir bien perçu ce poème aux multiples évocations… L'eau, le religieux… etc. Je n'ai été que très succincte dans mon commentaire, mais j'ai vraiment apprécié cette force qui le porte et nous porte avec lui.

Bon, le titre, ok, mais pas top, quand même… Oh, ce n'est que mon mini, tout rikiki avis…


Contribution du : 29/11/2019 15:09
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Re : "Fenêtres sur pacifique" (remerciements)
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Bonjour Davide,

Je n'avais pas rebondi sur le titre, dont j'apercevais ce que tu en dis ici, mais, autant les fenêtres résonant avec celles de l'âme de l'exergue "fonctionnent" bien, autant le "pacifique" me semble un peu lointain, voire "tiré" par les cheveux... :)).

Contribution du : 29/11/2019 15:18
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Re : "Fenêtres sur pacifique" (remerciements)
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Lulu, Vincente,

Merci pour ces retours. Vous me faites remarquer tous les deux la bizarrerie de ce titre. Je suis d'accord que l'image du Pacifique s'entend comme un débordement du thème exploré, une élongation, un cheveu qu'on aurait trop tiré.


"Fenêtres sur océan" ou "Fenêtre sur la vie" auraient peut-être été plus à propos... Je vais y réfléchir !

Contribution du : 29/11/2019 17:31
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Re : "Fenêtres sur pacifique" (remerciements)
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"Fenêtres sur océan" ou "Fenêtre sur la vie"... bof… Allez encore un p'tit effort… Le texte est magnifique… Quel titre pourrait lui convenir ? Un titre qui nous donnerait un p'tit aperçu du poème ou qui nous donnerait envie de le lire… Ah, pas facile, manifestement… L'inspiration nous joue parfois des tours.



Tenez-nous au courant !

Contribution du : 29/11/2019 19:06
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Re : "Fenêtres sur pacifique" (remerciements)
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Contribution du : 29/11/2019 21:47
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Re : "Fenêtres sur pacifique" (remerciements)
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Lulu, Michel64,

Merci pour vos attentions !
Oui, pas facile de trouver un titre ! "Revivance" fait écho à "Reviviscence" et à l'exergue ("Retour à la vie"), mais je le trouve tout de même un peu trop généralisant... A voir !

Contribution du : 30/11/2019 18:15
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Re : "Fenêtres sur pacifique" (remerciements)
Expert Onirien
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Quelques remerciements individuels succincts :

Gemini : Je ne connais pas ce livre de Marguerite Yourcenar, mais j’avoue avoir oublié le "P" majuscule à ce titre mystérieux. La rencontre entre cet homme éteint et la petite fille solaire métaphorise le retour à la vie, ce que vous appelez, joliment et à juste titre, le "transfert de force immatérielle" qui "régénère" notre héros. Merci beaucoup !

Corto : Un déroulement qui, comme vous dites, s’arme de volonté et refuse le regret ; optimiste, en somme. Il y a dans ce poème une intention claire du narrateur, celle de ne plus subir les affres de sa vieillesse, de ne plus porter le fardeau de sa misère. Merci beaucoup d’avoir accompagné ce narrateur jusqu’au pied de l’arc-en-ciel, voire plus haut. "Une leçon de vie" sans aucun doute ! Merci beaucoup !

Lebarde : J’aime ce "souffle de fraîcheur" dont vous parlez, de celui qui vous caresse le visage un matin de printemps, lorsque la brise de mer est vivifiante. Heureux que cette lecture vous ait enthousiasmée, vos mots et votre appréciation le laissent penser. Merci beaucoup !

plumette : Vous remarquez tendrement comme la "joie primesautière et [la] spontanéité" de la petite fille rieuse va redonner naissance à ce "vieil enfant". Sa simple présence est une aurore. Si vous avez été émue, je le suis également. Merci tout plein !

PIZZICATO : Si la petite fille qui "chante sur l'automne" peut être l’allégorie de la jeunesse (voire de l’enfance), le temps, lui, a scellé la détresse de ce "vieil enfant". Et c’est en effet "la lumière dispensée par la petite fille" qui va redonner vie au narrateur en rémission. Merci beaucoup pour votre lecture.

papipoete : Votre parallèle avec le cinéma est plein de charme, la couleur remplace progressivement le noir et blanc sur l’écran de la vie du narrateur. Qu’importe la façon de le dire, il s’agit que celle-ci vous touche. En vous remerciant chaleureusement.

apierre : En effet, les feuilles "mornes" ne sont pas encore "mortes", elles sont sans couleurs. La succession "m'en verdir"/ "m'en farder"/"mansarder" peut paraître un peu lourde à la lecture en raison de la répétition du "m'en"/"man...", je suis d’accord. Mais cette insistance est signifiante à plusieurs égards : la première traduit l’intensité de l’intention, la deuxième s’entend comme le contre-pied du début : "dégoupille"/"détricote"/"découronne". Merci beaucoup pour votre passage !

STEPHANIE90 : Je ne peux que te rejoindre lorsque tu dis que ce poème "montre la difficulté de la vie et aussi ce qui en fait la beauté." Tu peux venir quand tu veux faire du toboggan sur l’arc-en-ciel avec moi… Merci beaucoup !

Vincente : J’aime beaucoup ton image du mouvement de la houle imprimant le poème, la descente, le creux et la remontée jusqu’au sommet. La volonté du narrateur est sans conteste de "retourner" cet insupportable déchéance, de la contourner. Cela dit, même si ce dernier terme me plaît, en considération du parcours narratif, je trouverai plus exacts les termes "traverser" ou "transcender". Merci beaucoup pour ton commentaire !

Eclaircie : Vous dites ne pas avoir bien cerné le sujet de ce poème, mais vous avez tout de même apprécié un certain nombre d’images, que vous qualifiez d’originales, et avez pu y ressentir une "immense tendresse", au carrefour de ce "vieil enfant" et de cette "petite fille". Il ne me semble pas que le mot "amertume" détonne au côté du mot "dégoupille", pour ne prendre qu’un exemple. De plus, ce mot a substitué le mot "mer" pour traduire les ressentis du narrateur. "Sur l'automne" est une fantaisie, comme l'on dirait qu’elle danse sur une piste ou sur une scène. Merci beaucoup Eclaircie pour votre passage.

Michel64 : "Cette petite fille qui chante sur l'automne, qui se fiche de l'automne puisqu'elle est au printemps." J’aime beaucoup votre image, tellement juste par rapport à ce que j’ai voulu transcrire. Et puis, en effet, ces deux existences qui vont "s’apprendre", se nourrir l’une l’autre. Merci tout plein !

Robot : Il y a quelque chose du conte (conte de fées) dans ce poème, merci de l’avoir relevé. Mais comme vous le précisez, cette petite fille empêche au poème de sombrer dans le pessimisme. Vous avez vu et ressenti "la renaissance optimiste" et c’est là l’essentiel. Merci beaucoup !

Alfin : Quand vous dites que "c'est à la fois consistant et vaporeux", j’entends que ce poème mêle pour vous une écriture légère et un propos cohérent, un propos qui sonne vrai. J’espère avoir raison. Et sachez que les arcs-en-ciel de ce poème sont aussi substantiels que ses propos. Pas de danger de chute… Merci beaucoup pour votre passage et votre touche d’humour !

krish : Comme je l’ai expliqué plus haut, je n’ai pas voulu évoquer le vieillissement du corps, mais celui de l’âme. Les vieux jeunes, en somme. Toutefois, le poème peut tout aussi bien s’appréhender comme l’amer constat du vieillissement. Le "alors", comme vous le dites, est salvateur, il est comme un élément déclencheur, un moment de bascule. Le choix du jardin n’est pas un hasard, c’est là que les années fleurissent et que les saisons s’égrènent. Vous relevez le double-sens des "fleurs de cosmos" et l’étendez à la "conscience de notre fragilité" et de notre "appartenance à un tout". Une vision que je partage, d’autant plus qu’une seule chose change chez le narrateur, une chose infime : son regard sur la vie. D’une vison étriquée à une vision élargie, voire cosmique, son regard s’océanise ("regard océan") pour toucher l’universel. Il n’était pas dans mon intention d’évoquer la mort physique du narrateur, mais cette image de l’âme qui s’en retourne à la maison, à son innocence originelle, me séduit beaucoup. En somme, votre vision du poème est plus spirituelle que celle que j’avais imaginée, mais elle me plaît tout autant que la mienne. Merci beaucoup ! Oublions le "Bonjour Monsieur", ça fait trop sérieux !

Pouet : Une "ouverture sur l’apaisement", c’était l’une de mes intentions, mais au regard de l’image finale, diaprée de mille couleurs, "pacifique" n’est peut-être pas le meilleur terme. Vous avez vu dans ce poème, et j’en sui touché, "une petite fille disparue (…) refaisant surface" dans la mémoire du narrateur. Qu’elle soit réelle ou qu’elle ne soit qu’un souvenir, sa présence suffit à éveiller l’âme endormie du narrateur, comme une petite voix intérieure qui lui dirait : "souviens-toi !" J’aime beaucoup le mot "réminiscence" que vous employez, accordé à "l’enfance". C’est tout ce que je voulais exprimer ! Merci beaucoup !

Lulu : "Un accent de toujours, d’universalité", sans doute parce que le poème n’embrasse aucune référence personnelle, rien qui ne puisse le situer, ni dans le temps ni dans l’espace. Merci de le souligner. J’aime votre comparaison de cette "petite fille" à quelque cadeau du temps. Il y a de cela, beaucoup de cela, même !
Sur la question des majuscules, j’avoue avoir simplement tenter de faire chanter le poème, de l’aérer au maximum, afin d’éviter tout malentendu et toute mécompréhension. Heureux que ce dépouillement vous ait plu ! Merci beaucoup !

emilia : Votre référence à la chanson de Jacques Brel sur l’enfance est pertinente dans la contextualisation de mon poème. Quelle belle image que ce printemps qui ressuscite d’un souvenir et se déploie sur un chemin de paix, ourlé de rêves. J’ai beaucoup aimé votre regard, très en adéquation avec mon intention. Merci beaucoup !

Cristale : "J'aime les mots qui façonnent l'écrit comme un château de pensées en étirant son encre jusqu'au plus profond de l'âme." Cette simple remarque me réjouit tant et plus, elle témoigne que ce poème t’a touchée et que tu y as ressenti une certaine richesse, tout ce que j’y ai mis dedans, sans doute. Je t’en remercie chaleureusement !

Louis : Je ne reviendrai pas en détail sur chacun de vos éclaircissements, vous avez su mettre en lumière tout ce que j’avais camouflé dans ce poème, et l’acuité de votre regard ne peut être qu’une réjouissance pour l’auteur que je suis.
Deux petites choses : la référence au Petit Prince est entendue, d’autant plus que ce n’est pas le premier de mes poèmes à y faire référence… ni le dernier, sans doute. Et vous êtes l’un des seuls (sinon le seul) à parler de résilience, un mot qui résume à merveille ce chemin de régénérescence. Merci beaucoup !

phoebus : Je suis bien d’accord, la quête du narrateur oscille entre la douleur (du passé) et la fraîcheur nouvelle qu’il s’efforce de dé-couvrir de ses peines. Ses interrogations, aussi, sont "à la fois douloureuses et remplies d'innocence", j’aime votre façon de souligner cet apparent paradoxe. Mais la force de vie va parvenir à modifier la réalité, à dissoudre les ombres.
"J'ai eu une chance extraordinaire" peut être une belle conclusion, même si je pense que cette "chance", il a su la provoquer ! Merci beaucoup pour votre passage.


Contribution du : 05/12/2019 14:30
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