Mais est-ce vrai, comme kamel l'affirme, qu'elle ne fait aucun sens grammaticalement parlant ?

"qu'elle ne fait aucun sens ?"

Qu'elle n'a pas de sens tu veux dire ?
Disons que je la comprends très bien et que dans un texte, elle ne m'aurait jamais sautée aux yeux et je ne me serais pas dit "c'est pas français ça..."

Après, je suis pas trop calée dans tout ce qui est "règles approfondies de français" et j'ignore s'il faille mettre un adverbe pour aller avec ce verbe mais moi, je ne suis pas choquée... C'est bien tout ce que je pourrais dire...

Attendons qu'il revienne ^^
Ou si des fois Pat passe par là :) (elle est correctrice)

Il me semble qu'on puisse dire « ne faire aucun sens. »

Heu... oui oui, sans doute.
C'est juste que, cette phrase ci du coup, je la comprenais pas ^^

Ta première phrase est tout à fait valable, Vanilla. Tu n'as absolument pas besoin de rajouter un adverbe.
D'ailleurs, je ne suis pas du tout sûr que c'est bien ce que voulait dire Kamel (en règle générale, il est parfois très difficile de comprendre ce que veut dire Kamel, et si ses tournures possèdent un charme singulier, y puiser les règles du bien écrire me semble, sans méchanceté aucune, pour le moins audacieux...


La dernière que tu as proposée, en revanche, me paraît non seulement maladroite mais je ne suis pas convaincu qu'elle soit vraiment valable.

Je suis d'accord avec Jphil : je trouve ta première phrase lourde mais elle est tout à fait correcte, j'ai déjà rencontré cette manière de dire.
La seconde, je ne vois pas du tout ce qu'elle peut vouloir dire.

Les poires n'étaient pas mûres, c'est vertes qu'ils les mangea !

Les poires n'étaient toujours pas mûres, c'est vert qu'il les mangea !

Je pensais que ceci suffisait...
pour dire que la plupart du temps, il suffit de savoir de QUOI l'on parle (ou ce que l'on veut dire).

Dans le premier cas, je veux indiquer que les poires sont vertes, mais que malgré tout, il les mangea !
Dans le second cas, faute d'avoir attendu l'automne, il se retrouve de nouveau devant ses poires vertes, et tel Hulk ( qu'on ne me reproche pas ne ne pas dire qu'il est gris, cette entorse à l'Histoire, c'est parce que j'ai besoin qu'il soit vert) il en devient vert (de rage, on va dire).

Alors, dans l'histoire évoquée au début, il suffit de se demander, effectivement, avec quel élément de la phrase cet adjectif ( un adjectif se rapporte toujours à un nom et s'accorde avec lui ) s'accorde et plus simplement qui est "exaspéré" ?
Ce me semble bien être ces enfoirés de marcheurs à la noix. Tiens je te lui colle un S à exaspérés, ça leur apprendra à être plusieurs, et comme cela, je suis sûr qu'il y a au moins un mâle dans la troupe ! Exaspérés !

Pour aller un peu plus loin, cette règle de l'accord est à ce point général, et s'applique même dans l'usage d'un adjectif isolé (membre de dialogue par exemple dès lors que l'on connaît le nom sous-entendu auquel il s'applique).

- Ta vedette et ta barcasse ?
- Touchées.

@LEVENARD: Vert de rage, cela va sans dire... pas vert de gris ! Quoi que... cela nous permettrait sans doute de réconcilier les avis, en somme tendre à l'apaisement des historiens : notre vert HULK serait donc un HULK oxydé

@JPHIL: Quelle mauvaise langue ! (ou devrais-je dire quel chameau ?) Kamel nous propose un langage alternatif fort chatoyant.

@Vanilla: Au sujet de ta première phrase (« Ils n'avaient même pas trouvé une piste, et c'est exaspérés qu'ils s'endormirent. »)...
Ce n'est pas du tout pour contredire Pattie, juste pour apporter la diversité des sensibilités : je ne la trouve pas si lourde cette phrase. Je lui trouve même un certain charme. C'est plutôt du côté de l'adjectif lui-même que je tique. Il ne me parait pas si simple de pouvoir s'endormir en étant exaspéré. Mais ceci est affaire de sens et non de grammaire...

Je réfléchis encore...

Telle quelle, cette phrase, grammaticalement correcte, ne veut rien dire d'autre qu'ils se soient endormis dans un état d'exaspération.
Il me semble tout de même qu'elle induit chez le lecteur la sensation que cet état d'exaspération, s'il n'en est pas la cause unique, participe au moins à leur endormissement.
Ça me parait curieux. Il s'agirait alors non pas d'une erreur de grammaire, mais d'une approximation dans le vocabulaire.
"Dépités" me semble mieux convenir. Le dépit survient lorsqu'on est parvenu au bout de la réflexion, à un début de renoncement et donc à un relâchement propice à l'endormissement.

Désolé, mais j'aime chipoter avec ce genre d'amusement.
Ça semble anodin une petite phrase comme ça. Mais quand on se contraint à l'exigence, on se rend compte que c'est du boulot... et pas du petit boulot !

J'ai presque envie d'écrire :
« Ils s'endormirent. Ils étaient exaspérés. »



@LEVENARD
Oui, ton exemple était clair, mais je me questionne parce qu'il ne semble pas faire l'unanimité.

@Incognito
Dépités me semble meilleur, c'est vrai.