Un grand merci reconnaissant envers tous ceux qui ont participé à la publication de Gel dans les os me permettant ainsi de situer mon texte - il est vrai à peine retravaillé après premier jet, comme l'a immédiatement (et cruellement) remarqué Navire ; je suis en effet très attentive aux commentaires qui m'aident réellement à remanier un texte encore jeune.

Vos observations sont globalement positives, les mentions "à revoir" se situant dans le domaine de la poésie (le texte n'est pas assez poétique, il m'a fallu l'admettre, grâce à Damy Navire).
Cependant je suis heureuse que certains en aient tout de même perçu une certaine poésie, notamment jfmoods qui souligne que, certes "le poème est élémentaire", mais la poésie réside en les métaphores, que cite jfmoods et dans lesquelles je reconnais mon intention.

Etant toujours sensible au fait que le lecteur perçoive mon "message", je suis touchée de constater qu'une manière d'empathie a été réveillée chez la plupart d'entre vous, de par la nature du sujet traité.

Mokhtar : du fait que j'aie à retravailler le défaut de poésie dans ce texte, je suis d'autant plus sensible au fait que vous ayez trouvé l'écriture "concise mais riche" et "poétique" ; euh j'ai rougi quand vous avez évoqué le talent. Ego content. Merci !

Queribus : vos observations quant à la forme m'ont fait réfléchir sur cette disposition (non voulue, plutôt ressentie) en "versets" ; et en effet, je retiens votre proposition de couper le dernier paragraphe à "Tu es secoué". Ravie que vous ayez passé un agréable moment de lecture ! Merci de votre passage.

papipoete : merci de me montrer que vous avez suivi pas à pas l'émotion que j'ai souhaité transmettre par ces mots. Et... merci de me rappeler qu'il vaut mieux relire ses productions écrites à haute voix : "le coeur en nénette" fait tache, bouh ! j'ai honte, je retourne me cacher dans mon trou de souris.

plumette : merci pour qualifier "d'originale" la manière que j'ai eu de traiter ce thème en effet universel (c'est un compliment pour moi).
Quant à cette évocation du givre qui "guette les vitres", nous n'avons pas en tête la même image née de ces mots : en les écrivant, je voyais la vitre gagnée peu à peu par le givre, que l'on voit parfois se rassembler en cristaux, petit à petit sur une vitre ; le terme "guette" a été ici justement très précisément choisi pour évoquer la MENACE qui pèse sur ce foyer.
Quant à "larve fuyante et glissante", j'ai loupé le coche avec vous puisque je ne devrais pas avoir à expliciter : pour moi, il ne peut y avoir de "dominant" dans un couple sans une manière de complicité chez le "dominé" qui oublie qu'il dispose d'un libre arbitre pour se dégager de la domination. C'est ce positionnement du "dominé" que voulais suggérer cette image.
On est bien d'accord pour "le coeur en nénette", comme je l'avoue à papipoete je n'avais certainement pas remarqué ces ridicules sonorités, merci de me permettre de remanier la formulation en la relevant.
Quant à "le sablier affiche la presse" : l'expression me semblait pourtant évidente, "la presse" du verbe "se presser" d'où le sablier "clignote" l'urgence à sortir de la domination.
En conclusion, grand merci à vous d'avoir "décortiqué", car vous mettez le doigts sur des formulations qui risquent l'incompréhension si elles ne sont pas retravaillées. Merci pour cette analyse soignée !

Navire : comme je l'écris dans mon introduction ci-dessus, je n'ai en effet (quasiment) pas travaillé le texte volontairement, de manière à bénéficier des pistes que vous me fournissez pour remanier de façon plus efficace. Ceci dit, votre formulation à ce sujet m'a paru brutale, je me le suis pris en pleine poire (pour reprendre du franc-parler). ça a le mérite d'être franc.
Au sujet du franc-parler, précisément, je lui ai toujours trouvé des images chargées de poésie, c'est pourquoi je me permets d'en glisser, intentionnellement, pour tenter de rendre le propos plus réaliste.
Quant à vos autres observations, j'ai peine, je vous l'avoue, à leur accorder une importance (manque de poésie, de force, de poigne) dans la mesure où tous les autres commentateurs m'annoncent l'inverse. Mais je vous remercie pour votre sincérité.

PIZZICATO : je suis très sensible à votre commentaire qui appuie sur l'originalité du traitement du sujet, et me fait le cadeau de citer vos images préférées, sur lesquelles je pourrais désormais m'appuyer dans l'optique d'un remaniement du texte. merci pour votre lecture !

Damy : je vous remercie de m'indiquer la piste principale que j'utiliserai pour retravailler les mots, à savoir utiliser davantage de poésie.
Par ailleurs, il est curieux, ou du moins "intéressant", que vous ressentiez le texte écrit sous l'effet de l'émotion et de la colère... car dans la réalité (ce texte est autobiographique, je pense que vous l'aurez compris) j'ai écrit ces mots exactement 18 ans après ladite scène de rupture, d'une part ; d'autre part, la scène s'est produite 6 ans après la décision prise en mon fort intérieur, à savoir que, s'il s'est passé tout ce temps, il serait tout de même surprenant que l'écrit (ou la décision) se soit produit(e) sous l'effet de l'émotion.
Malgré tout vous l'avez ressentie, cette émotion... on peut supposer que les mots ont donc été au plus près du ressenti de l'époque ? Merci pour votre lecture.

jfmoods : quel plaisir j'ai eu à lire votre commentaire, qui suit pas à pas le cheminement que j'ai moi-même suivi pour extirper les mots dans l'ordre où vous les exposez, celui des émotions. Je vous remercie d'avoir pris la peine de relever une à une les expressions qui font naître ces émotions, ce sont de précieuses indications pour moi !

Robot : merci de pointer le titre, car ça n'est jamais chose facile à dénicher pour moi (en général, je le cherche après avoir terminé le texte). Grâce à vous, je le conserverai quand je reprendrai le poème. Ravie de vous avoir touché par ces images de "congélation"... merci pour votre passage !

Donaldo75 : que vous "validiez" ce texte comme un "poème en prose" me va droit au coeur, bien que j'ai des progrès à accomplir dans le registre poétique de cet écrit. Rravie aussi que la tension du poème vous aie embarqué dans cet "immobilisme" qui tue le couple. Grand merci pour votre indication précieuse sur le fait que le lecteur peut autant s'identifier à "il" qu'à "elle", je ne l'ai pas fait exprès mais grâce à vous je serai attentive à ce point lorsque je reprendrai le texte. Je rougis de vos compliments. à bientôt.

Lulu : je vous remercie de relever les passages qui vous ont le plus touchée, sur lesquels je peux m'appuyer grâce à vous, en prévision d'un remaniement (je sais que je peux les conserver). Ravie que vous ayez apprécié la lecture.
Je comprends tout à fait que le titre vous paraisse beaucoup trop "dur"... la période l'était, et ce sont les traces qu'il m'en reste, je n'ai pas pu écrire un autre titre... merci de votre passage !

Je ne sais pas si j'ai raison ou non. Peu importe. Il me paraît en effet "intéressant" de voir que l'émotion de révolte ou de colère qui imprégnait votre prise de décision, il y a de cela 24 ans (18 + 6 si j'ai bien compris) soit encore bien vivante sous votre plume aujourd'hui. Peut-être d'ailleurs que "Gel dans les os" est l'expression finale de la résilience, mais j'ai comme le sentiment que vous en avez encore beaucoup à écrire sur ce thème (?).

Au plaisir de vous lire en tout cas.

Oui, c'est fou mais je l'avoue : les émotions restent intactes... votre point de vue m'a interpellée par surprise, et je suis obligée de reconnaître que j'aurais en effet beaucoup à écrire sur cette période qui pourrait s'apparenter à un traumatisme s'il ne s'était inscrit dans la durée.
Merci pour cet échange, et à très bientôt de vous lire aussi, Damy !

Marie-Ange : je vous remercie pour témoigner de votre lecture qui a suivi pas à pas mon discours. Je reconnais qu'il y a encore du travail pour rendre à ce texte la poésie que je lui souhaite : c'est le point faible de ce premier jet, pour lequel je sollicitais vos pistes de travail en candidatant pour la publication. De là à affirmer qu'il n'y en a pas la moindre, comme vous me l'écrivez... j'ai tout de même infiltré dans le texte rythmique et images, ce qui, normalement, insuffle un tantinet de poésie... non ? même pas ? c'est votre ressenti, mais je suis heureuse que d'autres commentateurs aient relevé quelques traces poétiques malgré tout.
Merci de votre passage !