bonsoir à vous
Je ne cesse de me tromper dans mes commentaires, en particulier pour ce qui est ou non, HIATUS !
Je crois que j'ai un grand besoin de mise à la page...une bonne âme pourrait-elle m'instruire à propos de cette question ?
J'ouvrirai ainsi mon cahier de poésie, et mettrai à jour ce chapitre, dans lequel je brille par mon inculture...
Merci d'avance !

Bonjour Papy

Je vous ai passé un lien en M.P. qui pourra vous être utile.

Bonne journée.

H

Bonjour papipoete.
Moi, j'aime bien quand les autres se trompent. Ca me permet de douter de mes certitudes incertaines. Alors je rouvre, même s'ils sont toujours entrouverts, les quelques bouquins qui encombrent jusqu'à la table à repasser. Il y a aussi, au milieu de ces traités de poésie, un ou deux guides ornithologiques.
Le hiatus est effectivement une petite bête pas sympa qui perturbe la prononciation. Elle n'est pas audible à l'oeil nu lorsqu'on parle vite mais en passant de 45 tours à 33, ele fait craquer la machoire, des croches-langues. Je me suis amusé de reprendre l'exemple de "chacun un" un matin avec mon rasoir. La glace croyait que je lui faisais des grimaces !
J'ai aussi abandonné le café au lait à cause de son hiatus indigeste et je petit-déjeune au thé.
Bonne journée !

merci amis poètes !
Hananke, oui j'ai bien reçu votre lien, mais comme Covid rode partout, un virus à ce moment-là a mordu mon ordi !
Heureusement, j'ai mon frère ( calé en informatique ) qui put me dépanner à distance ! ouf, j'ai eu peur !
Je vais donc retourner sur ce lien, en espérant que le Monstre n'y est pas !

C'est un virus qui a dû muter parce que ce site s'ouvre normalement
sur mon PC, sans provoquer de réaction.
A moins que vous n'ayez un ordi d'origine RPC.

H

je ne sais pas...Je vais ouvrir un " précis " papier, et tourner les pages comme avant...

Il y a un superbe hiatus célèbre :

(sans ironie, ça peut tout à fait être très poétique)


"Conseil tenu par les Rats
Jean de La Fontaine

Un Chat, nommé Rodilardus
Faisait des Rats telle déconfiture
Que l’on n’en voyait presque plus,
Tant il en avait mis dedans la sépulture.
Le peu qu’il en restait, n’osant quitter son trou,
Ne trouvait à manger que le quart de son sou,
Et Rodilard passait, chez la gent misérable,
Non pour un Chat, mais pour un Diable.
Or un jour qu’au haut et au loin
Le galant alla chercher femme,
Pendant tout le sabbat qu’il fit avec sa Dame,
Le demeurant des Rats tint chapitre en un coin
Sur la nécessité présente.
Dès l’abord, leur Doyen, personne fort prudente,
Opina qu’il fallait, et plus tôt que plus tard,
Attacher un grelot au cou de Rodilard ;
Qu’ainsi, quand il irait en guerre,
De sa marche avertis, ils s’enfuiraient en terre ;
Qu’il n’y savait que ce moyen.
Chacun fut de l’avis de Monsieur le Doyen,
Chose ne leur parut à tous plus salutaire.
La difficulté fut d’attacher le grelot.
L’un dit : « Je n’y vas point, je ne suis pas si sot »;
L’autre : « Je ne saurais. »Si bien que sans rien faire
On se quitta. J’ai maints Chapitres vus,
Qui pour néant se sont ainsi tenus ;
Chapitres, non de Rats, mais Chapitres de Moines,
Voire chapitres de Chanoines.
Ne faut-il que délibérer,
La Cour en Conseillers foisonne ;
Est-il besoin d’exécuter,
L’on ne rencontre plus personne."


C'est aussi pédagogique comme moyen mémotechnique de retenir ce que peut signifier "hiatus", c'est à dire entre deux voyelles entre la fin d'un mot et le début du suivant, entre une voyelle et un h muet, et entre "et" et une voyelle.

Les traités ont tendance à enlaidir le hiatus pour diaboliser son usage, alors qu'avec La Fontaine, on a une version littéraire de son emploi malgré tout.

Il n'y a jamais eu de laideur particulière au hiatus, sa prohibition vient sans doute du théâtre, des contraintes de diction, à mon avis.

grand merci cher poète !
avec cet exemple spectaculaire, je n'aurais plus aucune excuse, de voir le Hiatus où il n'est point, et omettre celui qui crève les yeux !

Bonjour

Le hiatus derrière la conjonction et était permis au temps de
La Fontaine et Du Bellay, il n'y a qu'avec les romantiques (19ème)
qu'il fut proscrit.

H

c'est noté... dans mon cahier qui lui se rappellera de tout cela !