J'aime ce genre d’exercice en général...Dommage que la participation soit en baisse. J'ai beaucoup aimé le vieux de Kaos, c'est vrai que l'histoire se suffisait à elle même et n’appelait pas un rebondissement. Merci Mona pour ton avis sur la deuxième version. J'attends la suite. à bientôt...

Nouvelle semaine et nouvelles fins. A noter que j'ai deux trois idées pour les semaines à venir afin de pimenter l'exercice. L'idéal serait d'avoir plus de participations afin que cela soit intéressant. Merci aux réguliers en tout cas qui me poussent à continuer :)

Deux fins possibles cette semaine :

- Il (ou elle) serra son ennemi(e) juré(e) dans les bras, les larmes aux yeux.

OU

- Son infidelité fut approuvée par tous.

Occupation

— Mais ce n’est pas possible !
— Si, je t’assure. La résistance pense que j’ai là une occasion unique d’obtenir des informations.

Évidemment, pour un mari, la chose restait difficile à avaler.

— Explique-moi comment le chef des troupes d’occupation extraterrestres pourrait s’intéresser à une humaine ? s’écria Robert. Des trucs verdâtres qui ressemblent à des lézards ! Ils ont des griffes, des langues de serpents… Ils sont hideux, et nous devons l’être à leurs yeux !
— Je ne me l’explique pas non plus, répondit Aline d’un ton apaisant, mais le fait est : il ne me voit pas comme une simple médiatrice des affaires humaines. Il m’a invitée à partager un repas de cafards géants – Aline frissonna –, et je sais bien ce que cela veut dire. J’ai étudié leurs coutumes, tu sais.
— Mais toi, tu pourras le supporter ? Ça ne te répugne pas ?
— Oh, mais voilà des années que je rêve de te tromper avec un reptile ! s’écria Aline, énervée. (Elle ferma les yeux.) Pardonne-moi, mon chéri. Je meurs de trouille et de dégoût, mais je me dis que je n’ai pas le droit de passer à côté de cette chance pour la résistance.
— Oui, bien sûr…

En quelques mois, Aline avait obtenu par ruse le détail du déploiement des troupes aliens. Les humains purent se débarrasser des envahisseurs qui abandonnèrent l’avant-poste militaire que constituait la Terre. En fait, ils décrochaient de toute la Voie Lactée ; ils étaient en train de perdre leur guerre, mais Aline ne le savait pas plus que les autres résistants. Son infidélité fut approuvée par tous.

Super socque, parfois quand on lit les productions, on regrette qu'elles se limitent à l'exercice. Bravo !

Merci !

Auto-trahison
Augustin Cahuc était fidèle. Il faisait preuve d’une grande constance dans ses affections, ses sentiments, envers sa famille, son travail, sa patrie. Il respectait avec assiduité et constance toutes les règles imposées par la société. Par exemple, il ne sortait jamais son chien, Marcel, sans amener un sachet qui lui permettait de recueillir scrupuleusement les excréments qui auraient pu souiller les trottoirs. Humble, dévoué, loyal, Augustin ne s’écartait jamais du droit chemin. Jusqu’à ce matin d’avril où il fut amené à enfreindre ses principes. Augustin était sorti de sa maison après avoir attaché Marcel à sa laisse. Il s’était mis à marcher en direction de la supérette, d’un pas nonchalant.
Un groupe de jeunes s’était moqué de son allure. C’est là que soudain, il s’était mis à penser. Ces jeunes semblaient pleins de vie, ils bondissaient, frappaient dans leurs mains, riaient. L’un d’entre eux exécuta un salto arrière. Augustin lâcha alors la laisse de Marcel, s’approcha du groupe. Il oublia sa toison chenue, ses principes, son image de vétéran éprouvé. Il se laissa aller à son désir incompréhensible et se mit à parler aux jeunes vivants. Bientôt, une fille frêle lui caressa la tête, il but de la bière à même le goulot, un garçon à la tignasse ébouriffée lui passa une cigarette très parfumée. Augustin sentit pour la première fois le plaisir d’être insoumis. Il décocha un rire flamboyant, oublia le respect de son propre modèle. Son infidélité fut approuvée par tous.

Bravo costic, pas mal même si j'ai du mal à croire que le groupe l'accepte sans broncher ;)

Mais exercice réussi !

Elle était blonde et jolie. Ses cheveux tombaient en boucles soyeuses jusqu'à sa taille fine. Elle venait de se marier, mais la guerre lui avait confisqué son mari, prisonnier dans un lointain stalag.

Son cousin était Résistant et comme son unité avait besoin d'une "taupe" pour infiltrer un réseau de gestapo afin d'obtenir des renseignements vitaux, il avait pensé à elle.

Elle avait pleuré, supplié, mais en vain, la patrie avait besoin de son sacrifice. C'est la mort dans l'âme qu'elle réussit à séduire un officier allemand et parvient à lui extorquer les précieux renseignements. Puis, sa mission accomplie, elle se terra dans la montagne jusqu'à la fin de la guerre.

Sur une place de village on l'avait traînée et on s'apprêtait à lui tondre sa belle chevelure en l'accusant d'avoir couché avec l'ennemi.

A nouveau, elle pleurait et suppliait encore mais, son cousin étant disparu dans la tourmente, personne ne croyait à sa version. Les esprits s'échauffaient facilement en ces temps-là.

Un malotru ricanant la saisit par sa belle criniière et la poussa sans ménagements sur une chaise en brandissant ses ciseaux menaçants, pendant que le peintre de croix gammée préparait son pinceau enduit de goudron pour la marquer, sur son crâne nu, du sceau de l'infamie.

C'est alors que surgit, venu de nulle part, un homme très grand dont la voix impérieuse arrêta tous les gestes malséants.

En termes élogieux il relata l'exploit de la jeune femme et la désigna au yeux de tous comme l'héroïne du jour.

Elle sauva sa belle chevelure et, comme le peuple est versatile, c'est ainsi que son infidélité fut approuvée par tous.

C'est... tiré par les cheveux ! Pardon pour les fautes !

C'est une trés bonne idée en tout cas, la contrainte de la longueur fait que vous êtes obligé de faire vite mais trés bien réalisé par tout le monde :)