Vos mots et vos textes me font énormément plaisir. Merci pour ces remarques. Je tenterai de bien faire lundi. Merci pour votre participation, à tous !

Snif, en vacances lundi, je rattraperai au retour...
J'aime ces phrases qui jouent parfaitement leur rôle de déclencheur, et la variété des histoires qui en découlent. Le seul truc qui me manquait sur Oniris, un petit entrainement hebdomadaire, pour entretenir nos plumes!

Bonsoir! Je tente :

Ethyl Mother Russia

Vladimir! Branche la batterie. Voilà, merci. Cette fois par l'effet du courant traversant la Vodka, la boule de cristal va s'élever, presque s'envoler!
Imagine, Vladimir, la gloire! Du courant ascendant, capable de soulever une matière non-conductrice, la faire tourner, virvolter, comme une planète en mouvement, et
cela avec une batterie et un récipient de vodka ! Ah mes détracteurs vont fulminer de jalousie.
Comment ne pas y avoir penser, le sang de mon peuple à peine électrifié, et le ciel, l'espace à notre portée!

Un verre Vladimir. Trinques avec moi!

Vladimir, nous sommes forts, comme Luna* nous découvriront l'espace, danseront dans ces espaces vierges, inhabités, créeront des colonies spécialisées en énergie cosmique,
joueront avec les planètes tels des dés, du surf interplanétaire.
Imagines-nous, baignés de lumière cosmique, flottants, virvoltants tel les squales en mer, nous déléctants des attractions, rétractions plus ou moins fortes, des éléments interstellaires.
Nous jouirons Vladimir! Puissant, puisant notre énergie de Vodka et d'un faible courant devenu stellaire, nous seront dans l'infini. Aucune barrière, des nouveaux mondes là, à notre portée.

Un verre Vladimir. Trinques avec moi!

Et les découvertes! Les nouveaux matériaux, les éléments inconnus. Que d'analyes, études à venir.
Nous pourront créer, comprendre le big-bang, le dépasser. Devenir Dieu voir mieux!
Une petite énergie cosmique bien placée, et hop! Une planète idéale. Une autre et hop! elle est peuplée.
Ah, Vladimir, branches-toi, tu vas découvrir l'infini avant moi.**

Le courant passa, la boule de cristal s'éleva, tournoya, sous les yeux ébahis d'Irma. Elle songea à son compagnon, loin là-bas, se retourna et vis
la tête de Vladimir détachée de son tronc, virvoltante, canalisée par un lumière éblouissante émanant du corps...
Alors, oubliant de même sa stupéfiante dévouverte, voulant s'assurer que leur boule de cristal n'était pas électrifiée et baignante dans un récipient de Vodka,
prise de panique, la scientifique, consulta toutes les voyantes de Russie...


*: Luna: programme soviétique de conquête de la Lune ( 1959-1966)
**: Parce que tellement imbibé de Vodka , il fera contact...

(ça m'amuse beaucoup, cet exerice. Je me suis permis de reprendre les phrases d'il y a trois semaines. C'est possible ?)

LA VIE D'AVANT
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L'histoire commençait pourtant bien, sur le manuscrit:

"La charrue passa, après les boeufs, puis le reste de la cavanne et en dernier une cohorte de chiens aboyant (...)".

Avec un tel incipit, il se sentait prêt à enfin obtenir son Goncourt! Fini les galères à poster des kilogrammes de papiers, les doigts ankylosés à force d'être croisés... Déjà, il se voyait en haut de l'affiche, les libraires reconnaissants se jetteraient sur lui, tandis que les étudiantes en littératures arracheraient leurs vêtements à son passage...

C'était bien parti et un coup d'œil lui permettait d'estimer que son chef d'œuvre compterait environ 1.200 pages, et serait près d'ici deux semaines, trois tout au plus.

Voilà trois mois qu'il travaillait sur l'angle d'attaque d'un roman qui allait faire trembler le XXIeme siècle.

Pour y arriver, il prenait du LSD fondus dans de la vodka. Son médecin le lui avait permis les drogues dures, après qu'il eu décroché de son fétichisme des intellectuelles. Ce bon Docteur Durand l'avais félicité de son courage. Plein de bonnes résolutions, il avait été s'inscrire aux Normaliennes Anonymes et tenait bon.

Sevré des pensionnaires de la rue de Sèvres, il s'était remis à écrire en pensant que ce serait une meilleure activité cérébrales, nécessaire à son équilibre.

Ce roman allait plus loin que tous les autres depuis Erasme... plus engagé, mieux écrit, doté d'une construction originale... Un pur chef d'oeuvre... Zola à côté faisait dans le réalisme amateur et Flaubert était relégué au rang des plumaillons anecdotiques. Encore trois ans, et les rues Victor Hugo de France seraient débaptisées pour arborer fièrement son patronyme à lui!

Dans les cénacles germanopratins, il écraserait tout le monde et ne manquait pas de ricaner des auteurs à la mode dont les œuvres seraient immanquablement pilonnés dès que son livre serait sous presse.

Cette célébrité lui vaudra le Goncourt, puis le Nobel , puis... puis... pourquoi pas un avenir politique radieux? la présidence de la République? Celle bientôt de l'Europe toute entière? et un jour, Maitre du Monde ?

Il était bon. Et tout le monde lui en voulait. Ecrivains concurrents, éditeurs malheureux, imprimeurs surchargés, chargées de Presse harrassée... Des myriades d'ennemis complotaient contre lui, que ça en était un vrai bonheur... Et pourtant, c'était la simple conséquence de son succès. Etait-ce de sa faute si le petit monde du livre ne tournait plus qu'autour de lui? Que la critique se prosternait devant son effigie? Et que les enfants des écoles brûlaient de l'encens pour son bonheur ? Non... Il ne voulait rien de tout cela, mais ça arriverait parce qu'il était GE-NIAL !

Un jour (ou était-ce une nuit?), son dealer vint le voir avec quelques nouvelles substances. Le lendemain de ces emplettes, il mélangea des comprimés de MDMA avec son LSD matinal, avala le tout avec un grand verre de son alcool préféré puis lécha consciencieusement la seringue.

Marchant au-dessus de la porte de sa cuisine pour rejoindre sa table de travail, il contourna le lustre du salon pour redescendre de l'autre côté de la pièce, où trônait son ordinateur.

La tête complètement déchirée, il s'assit sur l'écran pour entamer le deuxième paragraphe de son roman.

Un instant, il songea à ce qu'était sa vie, avant d'avoir eu la révélation du fabuleux destin que lui ouvrait son futur livre. Une existence malheureuse où les lettres de refus s'entassaient. Les éditeurs ne prenaient même plus la courtoisie d'une formule vaguement gentille pour justifier leur décision mais écrivaient "ASSEZ!" sur le manuscrit retourné, en grosses lettres rageuses... C'était ça, la vie d'avant...

Malheureusement, il ne contrôlait plus tous ses gestes et envoya valdinguer son imprimante, qui plongea dans une carafe de pingouins verts.

Et tout redevint comme avant.

À se demander ce que vous fumez, sadja et Palimpseste ! Du chaud, du délire... ;-)

ben... je sais pas pour Sadja (dont j'ai beaucoup aimé le texte), mais avec des carafes de pingouins verts, des grilles-pains sur l'aileron des requins et autres voyances pour scientifiques, il vaut mieux se mettre au psychedelique lourd et arrêter le Diet Crack.

J'espère que ça ne tombe pas sous le coup des Lois Evin, mais ça fait de l'effet, l'herbe à Nico (haha!)...

Ils ont fumé la moquette ou quoi ? Moi je reste en carafe (et sans pingoins verts !) dégoûtée ! Puis je pars en vacances lundi, alors les ailerons de requins au grille-pain... miam ! MDR !

Ca fait toujours plaisir de vous lire et de voir que l'exercice vous plait.

Alors voici les 3 fins de cette semaine :

- Au loin, l'inconnu(e) riait encore. Il/elle décida d'aller la/le tuer.
- Le caleçon schizophrène avait raison : tout le monde devait se raser !
- Le petit garçon / La petite fille se mit à boire. Ses parents en furent ravis.

Feydeau revisité


— J’en ai marre ! Tu as décidé de rejouer On purge bébé ou quoi ? Tu crois vraiment que j’ai envie de passer mon dimanche à m’occuper des merdes de ton fils ?
— Tu es incroyable d’égoïsme ! Ton fils souffre le martyre et tu ne t’occupes que de ton confort ! Tu as entendu parler du rôle du père ou bien il n’y a plus que tes fichus ordinateurs qui existent pour toi ? Il faut que tu fasses preuve d’autorité, pour une fois, que tu dises à ce pauvre petit de prendre son médicament. Le docteur m’a bien prévenue : on va à l’occlusion ! C’est terrible.
Et paf, les grandes eaux. Pourquoi les femmes se complaisaient-elles à sombrer dans l’hystérie à la première occasion ? Pourquoi avait-il épousé la plus hystérique des putains d’hystériques au lieu de choisir la brave fille placide qui, pendant ses études, restait en adoration près de lui, buvant chaque mot de sa bouche ? Mais non, en bon mâle il avait recherché le défi, avait poursuivi celle qui le dédaignait, l’avait convaincue de haute lutte de son brillant avenir…
Les hommes, les hommes ! Tous les mêmes. Comment avait-elle pu écouter les rodomontades de cette chiffe incapable de s’affirmer ? Ah, pour parler il se posait là ! Mais dès qu’il s’agissait de s’intéresser aux autres, plus personne…

Ah, les parents… On faisait d’eux ce qu’on voulait. Bon, assez ri, il était où ce truc pour lui faire faire caca ?
Le petit garçon se mit à boire. Ses parents en furent ravis.

Bonne référence :) et texte sympa, jolie cascade de points de vue avec le plus inattendu sur la fin.

Ça donne envie de le relire, tout ça :)