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Re : Idée d'un exercice d'écriture
Onirien Confirmé
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19/07/2011 13:59
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Bon, il est peut-être un peu long, mais j'espère que vous ne m'en tiendrez pas rigueur. :)

Le caleçon-barbier.

Andy avait peur. Acculé dans un coin de sa chambre, son agresseur se tenait devant lui, un rasoir à la main.

- Tu es beaucoup trop poilu petit humain ! lui disait ce dernier, il te faut te raser !
- Mais je n’ai que huit ans ! se défendait le petit garçon, je n’ai pas encore l’âge pour ça !

Assise sur le bord de la fenêtre, la vieille femme au nez crochu et au chapeau pointu riait tout son saoul devant cette scène peu probable. Il faut savoir que le malfrat qui persécutait le petit garçon n’était autre qu’un… caleçon auquel elle avait donné vie quelques minutes plus tôt afin de donner une leçon à Andy qui avait été si méchant à l’école.
Se défendant comme il pouvait devant le caleçon-barbier, Andy tentait de comprendre ce qui lui arrivait.

- Tu n’es qu’un caleçon ! Tu ne peux pas être vivant ! Et puis comment tiens-tu ce rasoir ? Tu n’as pas de main !
En effet, même l’observateur le plus attentif n’aurait pu comprendre comment le coupe-chou tenait dans ce petit morceau de coton rayé.
- Un caleçon ? Je ne suis pas un caleçon ! Je suis une paire de gants cela ne se voit pas ?

Le sous-vêtement était visiblement bien loin de connaître sa situation. Il faut avouer que même le plus intègre des caleçons se refuserait à admettre sa condition. Rien, dans le monde de l’habillement, n’avait plus mauvaise réputation qu’un caleçon, à part peut être les slips sales et les chaussettes dépareillées.
Néanmoins, le linge continuait de brandir son arme devant le petit garçon, arguant la nécessité d’un rasage vite fait bien fait.
La porte s’ouvrit avec fracas et les parents d’Andy pénétrèrent dans la pièce. Son père, un grand homme à grosse barbe bien fournie, fut stupéfait de la scène qui se déroulait sous ses yeux. Sa mère, une femme peu jolie à moustache plus visible qu’il ne se devrait, en était tout autant ébahie. Le caleçon se tourna vers eux et leur lança le regard le plus noir qu’un caleçon aurait pu lancer s’il avait eu des yeux.

- Barbe et moustache ! il vous faut raser tout cela ! cria-t-il.

Sur la fenêtre, l’inconnue au nez crochu riait de plus belle.
Plus les minutes passaient, plus Andy voyait la barbe de son père et la moustache de sa mère pousser. La première atteignait déjà l’imposante bedaine du paternel quand, quelques minutes plus tôt, elle ne descendait que jusqu’à la base du cou. Le petit garçon toucha son visage pour s’apercevoir qu’il était, lui aussi, aussi velu qu’un père Noël. Le caleçon schizophrène avait raison : tout le monde devait se raser.
Sur la fenêtre, la vieille inconnue brandit une petite fiole contenant un liquide bleu tirant vers l’orangé.

- Vos poils continueront de pousser éternellement à cette vitesse, sauf si vous avalez cet antidote. Je vous le donnerais à condition qu’Andy promette d’être gentil.

Andy promit tout ce qu’il pouvait et la vieille lança la bouteille à travers la pièce. Le papa but un tiers de la bouteille et sa barbe cessa de grandir. La maman but un second tiers de la bouteille et sa moustache disparut. Enfin le petit garçon se mit à boire. Ses parents en furent ravis.

- Bien, à présent que je suis assurée qu’Andy deviendra un gentil petit garçon, je peux m’en aller. Dit la vieille.
Elle enfourcha son balai et s’en fut dans la nuit.

Le caleçon-barbier, n’étant plus dans la sphère d’influence de la sorcière, redevint un simple caleçon, non sans murmurer avant de s’effondrer.

- Je ne suis pas un caleçon, je suis une paire de gants.

La famille se tomba dans les bras, réjouie que tout se soit bien terminé, puis le père d’Andy jeta un regard par la fenêtre.
- Andy à promis d’être gentil, mais pas moi.

Au loin, l’inconnue riait encore, il décida d’aller la tuer.

Contribution du : 08/08/2011 13:17
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Re : Idée d'un exercice d'écriture
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Mourir de rire
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Josh laissa retomber ses jumelles et serra la crosse de son magnum.

Au loin, l'inconnu riait encore. Il décida d'aller le tuer. Ça en ferait toujours un de moins. Comment pouvait-on continuer ainsi, avec ces gars et ces filles à ricaner sans cesse ? Ce foutu virus H7S2 était terrible à provoquer d'inextinguibles crises de rire, signe d'une mort proche et douloureuse ?

Et puis cette saloperie était sacrément contagieuse : le moindre contact pouvait transmettre le virus qui s'activait après une incubation variant de quelques minutes à quelques dizaines d'heures.

C'était sans doute ça, le plus dramatique: combien a-t-on exécuté de personnes qui riaient de bon coeur à une blague, en croyant qu'ils étaient infectés? Il suffisait qu'un Gardien Sanitaire passe à proximité d'un quidam à se bidonner d'une BD marrante ou du sketch d'un amuseur, pour retrouver ledit quidam assagi avec du plomb dans la tête.

Après le Principe de Précaution qui avait ruiné les Etats en vaccins inutiles, on en appliquait maintenant un autre, moins onéreux mais plus définitif : l'élimination de tous ceux qui étaient pris à rire.

Les gouvernements se mirent d'accord pour des mesures drastiques. Des organisations spéciales, les Comités Anti-Liesses (abrégés en CAL), furent créées pour réprimer toute tentative de disséminer le virus, mais également pour éviter les bavures. Il fut donc interdit aux personnes saines de rire, afin qu'on évite de les prendre pour des malades.

Le Comité en charge des programmes radio (que les facétieux pince-sans-rire, avaient renommés "CAL-Son", repris en "Caleçon" par les chansonniers clandestins) s'était mis à l'ouvrage sans tarder et ne passait plus que des musiques grinçantes et des interviews de vieux sénateurs zozotant. La programmation s'effectuait sur la base d'indices d'ennui, élaborés par une brochette de tristes psychiatres.

Interpellé dans l'hémicycle, le Sinistre de l'Intérieur, célèbre pour ses formules à l'emporte-pièce, défendit les choix de son administration. Le Caleçon schizophrène avait raison : tout le monde devait se raser !

Les insoumis furent déportés, tant que des spectacles de pleurs étaient organisés. Les grands tragédiens grecs, remis au goût du jour, furent joués comme jamais. Antigone reprit du sévice, tandis que Médée continuait à égorger ses enfants et qu'Oreste assassinait ses parents. Stephen King fut enseigné dans les écoles où des lapidations pédagogiques étaient pratiquées avec du gravier sur tous les bambins joyeux.

Et malgré tout ça, il restait encore plein de gens à rire à gorges déployées dès qu'on avait le dos tourné !

Sortant de ses amères pensées, Josh évalua la distance qui se séparait du contrevenant. Trop loin pour tenter un coup direct : il faudrait l'approcher sournoisement pour exécuter la sentence.

Josh eut de la chance: le rieur ne l'entendit pas arriver par derrière. Il ne souffrit pas non plus quand sa cervelle se répandit sur un vieux livre d'histoires drôles, rescapé des gigantesques autodafés qui avaient pourtant tenté d'éradiquer toute la littérature humoristique.

"Et Zut !", se dit Josh. "Ce n'était pas un malade, mais juste un gars qui se fendait la poire en cachette."

Josh regarda son insigne de Gardien Sanitaire avec ennui. Il n'aimait pas cette facette de son métier, mais il devait le faire. "Le devoir ne souffre pas la sensiblerie", se rappelait-il.

Il songea que c'était l'heure de rentrer. Sa femme et lui avaient un mal fou à garder leur petit dernier dans le droit chemin. Le môme était un farceur-né et devait sans cesse être grondé pour rester apathique comme ses camarades.

Mais ce soir allait marquer un tournant dans la vie familiale. Josh ramenait de grandes bouteilles d'huile de foie de morue, trouvées dans un vieil entrepôt. Il savait maintenant comment maintenir son fils chéri dans un état d'abattement durable.

Le dîner fut morne comme jamais et dans l'atmosphère funèbre, le père parla des bienfaits à attendre de cette désespérante boisson. Evidemment, son rejeton trouva l'idée hilarante, mais après un essai, devint réfractaire à en ingurgiter la moindre cuillière.

Il fallut le sermonner longtemps, mais finalement le petit garçon se mit à boire. Ses parents furent ravis.

Contribution du : 08/08/2011 13:33

Edité par Pat le 8/8/2011 17:29:51
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Re : Idée d'un exercice d'écriture
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Bravo aux trois créations de cette semaine. Je suis encore stupéfaits par les créations de palimpeste et Oscar qui se donnent plus de contraintes que l'exercice initial. Et qui tiennent de bout, bravo à vous tous en tout cas. On est mardi, encore 5 jours pour les autres :)

Contribution du : 09/08/2011 18:22
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Re : Idée d'un exercice d'écriture
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Ces phrases vous inspirent moins ? Socque ? :)

Contribution du : 10/08/2011 21:15
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Re : Idée d'un exercice d'écriture
Visiteur 
Ben, j'ai rendu ma copie de cette semaine, remember ? Maintenant, bête mais disciplinée, j'attends la suite...

Contribution du : 10/08/2011 21:31
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Re : Idée d'un exercice d'écriture
Maître Cheval fou
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Ah désolé socque, j'avais oublié. C'est mon âge qui commence à me peser (clin d'oeil car c'est mon anniv' dimanche). Oui en plus la participation m'avait plu. Merci encore :)

Contribution du : 10/08/2011 21:45
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Re : Idée d'un exercice d'écriture
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(je me suis permis d'aller exhumer les phrases d'il y a un mois. Elles sont en italiques)

La Guerre Secrète
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Alors tout commença: les coups tordus, les mesquineries inter-services, les coups bas, les peaux de bananes et l'intox à haute dose.

Dans la dure jungle du Renseignement, rien n'est pire que ses amis, sauf peut-être sa propre fratrie. La guerre que se livraient les deux plus importantes officines du pays, pourtant soeurs dans l'organigramme de l'Etat, n'avait rien d'anecdotique.

Le Groupement Autonome de Renseignement Politique n'avait pas vraiment apprécié que les petits malins des services secrets de la Marine aient l'oreille du Président pour des questions de géopolitique, dépassant le cadre de leurs prérogatives habituelles: la mer et les golfs clairs.

Les meilleurs analystes du groupement s'attelaient chaque année à une tâche énorme dans leur épais rapport intitulé "Le Monde selon GARP". Les gars de la Marine avaient pris le contrepied en pondant des notes de synthèse étayés juste par quelques données chiffrées. Le ratio était accablant: 1.800 pages annuelles d'un côté, 52 fois 10 pages de l'autre. Le Président, un type à l'hyperactivité notoire, avait préféré lire un peu chaque semaine plutôt que se se farcir un pavé remis à jour seulement une fois l'an.

Le GARP était tombé en disgrâce et les milieux autorisés prenaient déjà des paris sur sa dissolution prochaine.

C'était sans compter sur l'instinct de survie de son chef, un vieux roublard aussi à l'aise dans les cabinets ministériels que sous les barbelés ennemis. "Je pratique surtout l'art de l'infiltration", disait-il à des subordonnées toujours subjugués par son look de baroudeur en costard.

Il avait échafaudé un plan machiavélique pour se débarrasser de ses concurrents et discréditer ces satanés biffins. Une équipe composée de quatre ses meilleurs agents irait cacher de faux vrais-micros au sein du bloc opératoire ultra-secret de la Présidence, immergé invisiblement sous la Seine. Le matériel, dument estampillé d'une ancre bien reconnaissable, provenait du stock des arsenaux et désignerait son origine dès sa découverte.

L'idée était de montrer que la Marine espionnait le Président jusque dans ses lieux les plus intimes. Outré d'être ainsi surveillé, le chef de l'Etat demanderait au GARP de mener une enquête, laquelle se révèlerait totalement à charge contre eux. Le tour serait joué. Quelques autres mouchards habilement découverts finirait de convaincre de la culpabilité de cette bande de marins d'eau douce qui se piquait de jouer dans la cours des grands espions.

L'équipe chargée d'infiltrer le centre de soin de la Présidence fut choisie avec soin: deux hommes et deux femmes, tous aguerris par de multiples opérations commandos. Ils ne se connaissaient que par des noms de code et ne s'étaient jamais vus avant d'être convoqué au Centre des Missions Spéciales pour un briefing.

Le plan pour pénétrer le bâtiment était assez simple: une partie de l'équipe avait discrètement rejoint un groupe d'une centaine d'employés qui revenaient d'une réunion à l'extérieur. Lorsque leur bus du retour les eurent déposés, le planton les compta pour vérifier qu'ils étaient aussi nombreux qu'au départ. Quelle ne fut pas sa surprise quand il en dénombra cent vingt sept, soit trois de trop.

Branle bas de combat ! Les sirènes se mirent à hurler, et les employés furent sommés de montrer immédiatement leurs badges professionnels. C'est ainsi que les agents du GARP Lapin Gris, Castor Jaune et Cheval Blanc furent arrêtés. Ils se turent et ne donnèrent comme explication de leur présence que le vague prétexte de rendre visite à un lointain cousin, hospitalisé là.

La fouille ne donna rien, pas plus qu'un interrogatoire musclé. Aucun ne dévia de son histoire, que les services de sécurité ne crurent bien sûr pas. Mais de guerre lasse et sans autre alternative, ils furent jetés dehors, sans ménagement.

Les officiers de la sécurité étaient tellement mécontents de cette affaire louche, qu'ils ne virent pas un visiteur passe-partout se glisser derrière le portail, une sacoche sous le bras, tout occupés qu'ils étaient à grommeler et à se gratter la tête en cherchant où était le loup.

A leur nez et à leur barbe, Chameau Bleu rentra dans l'hôpital sous-marin, l'air innocent.

Le piège pouvait maintenant se refermer sur la Marine...

Contribution du : 12/08/2011 22:14
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Re : Idée d'un exercice d'écriture
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La nuit des étoiles

Ils s'étaient éloignés des adultes, sans bruit. Le vent frais s'engouffrait dans leurs cheveux, les cigales s'étaient tues, les lumières dans la plaine brillaient. Depuis le village s'élevait encore l'odeur du barbecue de l'après-midi.

Il avait ramassé une bouteille de bière et, au passage du liquide dans sa gorge en feu, réussit à réprimer une quinte de toux, avala, frissonna. S'appuya en arrière sur ses bras tendus, sur ses mains froides, sur la terre dure.

Elle le regarda avec circonspection, les yeux agrandis par le mascara fauché à sa mère battaient.

Il sentit le besoin de pousser plus loin l'avantage, jaugea le pré du regard, ne découvrit plus rien d'intéressant pour cette fille insatiable – la feuille à siffler, le poil à gratter, les limaces gluantes ne suffisaient plus.

Il leva les yeux vers les étoiles et entama un dialogue avec elles. Il leur confia combien il les trouvait belles, se leva, voulut sauter pour se rapprocher d'elles, les astres éclatèrent de rire et se moquèrent gentiment de lui. Un instant décontenancé il accepta leur humour et leur sourit.

Elle l'observait en coin. Cette nouvelle amitié avec ces dames pâles ne lui plaisait guère. Elle croisa savamment les jambes, découvrit une cheville au galbe parfait, prit une pose négligente. Mais la lumière ne tombait plus sur sa peau et lui, fasciné, nimbé de l'aura stellaire, se faisait ardent, déclamait des poèmes qu'il inventait sur l'instant, louait la grandeur des étoiles, leur magnificence.

Elle eut peur de cette passion naissante et le prit par la main, le ramena parmi les adultes.


Un astronome amateur déboucha un mousseux et offrit sa tournée. Il servit les enfants également.
Ceux-ci pensèrent que se saouler au milieu de leurs parents n'était pas très drôle, même si ça les rassurait. Leurs verres reflétèrent un instant une étoile rouge dont la lueur semblait teintée de tristesse et de reproche. Terrifiés, le petit garçon et la petite fille se mirent à boire. Leurs parents en furent ravis.



Bon, oui, j'aime bien jouer avec les deadlines ^^
Il pleuvait lors de la nuit des étoiles chez moi >< j'avais assisté à la précédente, mais c'était en plein lyon, on ne voyait pas grand chose.

Contribution du : 14/08/2011 23:05
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Re : Idée d'un exercice d'écriture
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@Placebo...

Je reviens du cinoche où j'ai vu le dernier Lars von Triers: Melancholia... En rentrant je trouve ton texte. C'est drôle comme il en a des accents, pas dans la trame, mais dans les images qu'il engendre... J'ai beaucoup aimé (le film, ton texte)...

Contribution du : 15/08/2011 01:26
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Re : Idée d'un exercice d'écriture
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Merci à tous pour vos productions et votre implication. Y en a même qui font des textes bonus ;)

Pour ma part, j'ai fété mon anniv samedi et me suis reposé hier. C'était trés bien.

Bon voici le moment trés (in)attendu ! Les propositions de fin !

- Le mal fut vaincu. C'est alors que le héros apparut. En retard.
- Ce qui nous amène à ma conclusion : les fourchettes sont agressives avec les gants de toilettes ivres !
- Le vautour géant survolait la Terre, l'oeil vif. Le repas était prêt.
- Le chien moqueur rentra dans le lavabo, fit une pirouette en arrière, sous le regard médusé d'un lampadaire.

Contribution du : 15/08/2011 11:10
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