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Re : Idée d'un exercice d'écriture
Expert Onirien
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(sniff....)

j'ai une question à la cantonnade pour les modos: quelle sont les limites du bouton "éditer" dans les commentaires du forum? J'ai voulur corriger quelques énormes et honteuses fautes dans mon texte ci-dessus, mais après avoir cliqué sur "Envoyer", je vois que le texte n'a pas bougé d'un iota...

J'en suis tout tristounet de laisser les coutures de fautes aussi apparentes...

Contribution du : 22/08/2011 11:47
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Re : Idée d'un exercice d'écriture
Maître Onirien
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Coucou Palimpseste,

Je ne connais pas le "délai" d'édition, mais ce laps de temps est très très réduit.
Vous pouvez, pour éviter ce genre de désagrément, composer votre message sous traitement de texte, et le copier ensuite dans la fenêtre commentaire, une fois vérifié.

Je vais passer une petite couche de correctine pour vous "détristouner"^^

Contribution du : 22/08/2011 17:07
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TitPatapons - Otis - RsR
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Re : Idée d'un exercice d'écriture
Expert Onirien
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Petite histoire du Réformé de la Poste
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Il se produisit un miracle : le tyran épargna sa vie.

Et pourtant, les porteurs de mauvaises nouvelles avaient rarement eu l’occasion de ressortir entier de la salle du trône. Combien de messagers avaient finit ici une carrière prometteuse, intense et courte ? Sans doute les bourreaux du Palais, une caste de plus 200 membres, ne comptaient plus.

Les annonces de recrutement de postiers trouvaient peu de candidats. Il fallut créer un Nouveau Parti Anti-Décapitationaliste pour voir de nouveaux adhérents affluer.

Olivier B***, anciennement dompteur d’animaux exotiques, était de ceux-là. Ayant appris à lire, à écrire et à ne compter que sur lui-même, il devint rapidement un cadre pour les facteurs à vélos.

Un matin, le sort lui fut contraire quand on l’avisa qu’il aurait à livrer une missive balistique intercontinentale. Envoyé d’Afrique, elle devait retomber en mains propres à son destinataire : le Président Démocratiquement Elu Obligatoirement à Vie. D’une manière générale, ce type d’agression était contré par des anti-missives, sorte de haches de la dimension d’une nuque.

Heureusement, il avait reçu dans sa prime jeunesse une solide éducation militaire dans les commandos, qui ne lui faisait pas craindre la mort.

De plus, Olivier B*** était un para bel homme, et peut-être son cou de grâce le sauva de la décollation.

Toujours est-il qu’il aurait du mourir et laisser à son épouse le coquet héritage qu’il lui faisait miroiter depuis des lustres en cristal.

Dura leg, sed leg : voyant son époux revenu bien (trop) vivant, elle le dénonça illico. Elle l’aimait pourtant. Il fut condamné à mort.

Le tyran prononça la sentence avec un bâillement d’ennui : comment peut-on encore s’amuser en envoyant un postier sur deux à l’abattoir, même avec la bénédiction des Renseignements Généraux de Pépé ?

Histoire de pimenter l’exécution, le roi avait fait remiser les moyens traditionnels. Le peloton d’exécution était réservé aux cas désespérés, mais d’autres méthodes furent mises à l’honneur, afin de donner un peu de spectacle à la plèbe.

Ainsi, on pendit avec des élastiques, on fusilla avec des olives sèches, on utilisa du reblochon en chambre à gaz et, comble de raffinement, on inaugura de nouvelles guillotines avec des lames en tissu.

Tout cela était très joyeux et les foules aimaient leur souverain pour ces amusements sans cesse renouvelés.

Quand vint le tour du messager malheureux, il monta à l’échafaud bravement, non sans remarquer que le couperet avait été remplacé par un mouchoir.

« Que la mort vous soie douce », proclamait avec humour un écriteau posé de guingois sur les bras de la veuve.

Il eu droit à la traditionnelle rasade de cognac. Ne voulant pas nuire à la santé des condamnés, sa dernière cigarette fut remplacée par un patch à la nicotine 84mg, collé sur le bras.

Pour sa dernière volonté, il demanda à être visité par les animaux apprivoisés qu’il dressait avant d’avoir embrassé sa mortelle carrière de messager.

On alla les chercher.

A chacun, il murmura quelques mots de réconfort en leur faisant souvenir de quelques tours heureux qu’ils avaient travaillé en commun, et en leur demandant d’en refaire quelques uns tous ensemble, comme le fameux Philarmonique de Vienne en Autruche, pour lequel chacun venait avec un ustensile de cuisine le frappait allègrement avec une cuillère en bois.

Mais le cruel moment vint et les exécuteurs des basses œuvres finirent par interrompre ce carnaval des animaux : il s’agissait maintenant d’inachever la symphonie et de jouer la Danse Macabre de Cinq Sens.

Olivier B*** fut hissé sur la plateforme, sa tête gracile entra dans l’échancrure d’une planche astucieusement disposée à cet effet.

Trois minutes plus tard, le bourreau appuya sur le bouton « Start » pour libérer le mécanisme.

Le mouchoir chuta dans un fracas effroyable, mais s’arrêta à quelques centimètres du messager.

Sauvé par un incident technique, il jura, très en retard, qu’on ne l’y prendrait plus. Il se défit qu'une partie de ses économie comme coût de grâce, et fut libéré.

Jetant son uniforme de facteur, il en prit un de dompteur et retourna à son ancien métier.

Ce retour à sa profession première ne fut pas du goût de tous, notamment d’un oiseau qui n’avait toujours pas pu prendre son envol et tirait une tronche mortelle à cause de ça. La volaille mal lunée décida de lui jouer un tour destiné à obtenir une nouvelle condamnation à mort.

Le tyran avait, de notoriété publique, le sommeil léger. L’oiseau s’arrangea pour que Olivier B*** soit hébergé dans la chambre voisine de Sa Majesté. Un réveil brutal serait sans doute de nature à transformer l’ex-facteur en deux hemidompteurs. L’autruche se réjouissait d’être bientôt l’oiseau de feu B***.

Ce plan machiavélique devait se déclencher à minuit, alors que le tyran dormait.

En résumé, tout était calme. Jusqu'au moment où l'autruche avait débarqué avec sa poêle et sa tête de zombie.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
(Dernières nouvelles : la fille du tyran a pris Olivier B*** en affection. Elle a réussi à multiplier les appels et les sursis. Voilà donc dix ans que le condamné erre dans le couloir de l’amour).

Contribution du : 22/08/2011 17:31
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Re : Idée d'un exercice d'écriture
Visiteur 
Des années plus tard, à Fukushima

C’est du pur masochisme, se disait le dernier être humain sur Terre en entrant sur le territoire mille fois maudit.
Il s’appelait Edgard, mais cela n’a pas d’importance.
Ce qui avait achevé l’humanité n’avait pas été seulement l’explosion générale, au bout de quelques mois, de la centrale de Fukushima : le débordement des radiations dans l'océan au début de la catastrophe avait joué son rôle.
Pourtant, la mer en avait vu bien d’autres. Pour elle, ce n’avait pas été très grave. Pour les poissons, somme toute, non plus. Pour les humains qui les consommaient, en revanche, l’accumulation des poisons avait été fatale. Les végétariens et les mangeurs de bétail, eux, avaient été touchés par le méga-nuage évoqué un peu plus haut, qui avait ratiboisé les cultures et donc les animaux d’élevage. Ensuite famine, guerre, épidémies, folie, on connaît.
Edgard, donc, en mission à ce moment au Japon pour étudier une possible décontamination du site, cinq ans plus tard se retrouvait à sa connaissance le dernier humain sur Terre. (Il devait rester en fait des poches de survivants un peu partout, mais l’individu avait la veine romantique.)
Il ne supportait pas la solitude et décida de se suicider. Il revêtit avec soin la tenue protectrice qui allait bien, jusqu’au mouchoir tramé de plomb. Il tenait à effectuer sa sortie sur le lieu du délit.
Pour cela, rien de plus simple. Une fois à destination, il ôta un à un ses oripeaux et laissa la mort radieuse le prendre. Avant de fermer les yeux, il crut voir son corps luire déjà, rayonnant vert.
De ses doigts inertes, le mouchoir chuta avec un fracas démesuré.

Contribution du : 23/08/2011 17:13
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Re : Idée d'un exercice d'écriture
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Merci pour le clin d'oeil Palimpseste ! Et bravo à vous 2 !

Contribution du : 23/08/2011 23:27
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Profitons au mieux de ce que l'on a et ne regrettons pas trop ce que l'on a pas.
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Re : Idée d'un exercice d'écriture
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Chats écrasés


L’univers rétrécit. J’étouffe. J’arpente l’appartement, à petits pas, comme me le permet mon âge, puis je demeure un temps infini devant ma fenêtre à contempler le bruit. Car je ne suis pas seul. Il y a le bruit, tendu, un flux ininterrompu qui roule ses mécaniques.
Je rêve de silence. Je voudrais ne plus entendre ce fleuve qui bourdonne.
La nuit tombe, le bruit dessine : trois traits rouges, trois traits blancs. Il souligne le noir aigu de la nuit.
Le bruit m’accable, empêche mes pensées de naitre, m’obsède. Depuis trop longtemps je supporte sans me plaindre cette torture. Depuis des mois, je prépare le piège. Demain, c’est décidé, je m’offre un miracle.
Le jour se lève, je mets mon plan à exécution. Je réussis à tout installer à un temps record. Mon objectif me donne des ailes. Puis j’attends, paisiblement assis dans mon fauteuil. Quand le soleil plonge derrière le béton des tours voisines, je suis prêt. D’un geste net, j’enclenche la télécommande qui libère les chats de leurs cages. Sans le vouloir, je me raidis, essuie la sueur qui ruisselle sur mon visage. Je n’attends pas longtemps : un vacarme de tôles éclate, rebondit, déchire l’air. Puis, enfin, le silence. Je regarde ma main qui s’ouvre. Le mouchoir chute avec un fracas démesuré.

Contribution du : 25/08/2011 16:55
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V Hugo
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Re : Idée d'un exercice d'écriture
Maître Cheval fou
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Les phrases étaient difficiles cette semaine mais vous avez réussi à créer des textes cohérents et bons avec alors bravo.

Les fins de cette semaine (sous le signe de la mort) sont :

- L'homme refusa de payer une quelconque rançon. Il était en froid avec sa femme.

- Sans le peigne de la mort et la télécommande de l'invisibilité, sa fin était proche.

- Il lui passa la bague au doigt. Et elle mourut.

- Les organisations humanitaires avaient alors pris les armes. Le dénouement fut tragique.

Contribution du : 29/08/2011 10:25
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Re : Idée d'un exercice d'écriture
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Empressement

La philosophie d’Aubert était simple : il n’y a aucun scrupule à profiter d’une situation qu’on n’a pas créée. Le parfait opportuniste, et il ne voyait pas en quoi cela posait problème.
Ainsi, il n’avait pas cherché à faire la connaissance d’une riche héritière fragile, et en principe il n’aurait rien dû savoir de la situation financière de la malheureuse vieille dame admise en soins palliatifs. Mais, parfois, les ordinateurs se mélangent les bits, et ce fut en consultant en toute bonne foi le dossier de Mademoiselle Chanteleublouze qu’Aubert vit défiler dans le désordre les informations suivantes :
- aucune famille connue ;
- trois mois à vivre ;
- a promis de léguer sa considérable fortune à l’hôpital ;
- surtout ne pas la contrarier.
Ces données n’étaient sûrement pas destinées à un vulgum pecus d’aide-soignant – plutôt aux instances dirigeantes de l’établissement – mais comme on a dit plus haut, les machines, hein…
Aubert quitta au plus vite son terminal et alla s’intéresser à la petite dame.
Il apprenait vite ! En quelques semaines, sans aucun coach et grâce à sa motivation d'acier, ce garçon mal dégrossi se mua en beau parleur aux yeux de velours. Il manœuvra, cajola, câlina, étourdit, enleva le morceau sans que le directeur de l’hôpital, préoccupé de la canicule en cours, vît venir le coup, sans que la pauvre agonisante perçât à jour son soupirant. Il lui passa la bague au doigt. Et elle mourut.

Contribution du : 29/08/2011 18:10
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Re : Idée d'un exercice d'écriture
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Bravo une de fois de plus socque. Ce qui est trés intéressant pour moi c'est de savoir quelle sera la phrase de fin que l'auteur aura choisi. Bravo pour l'imagination :)

Contribution du : 29/08/2011 21:59
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Re : Idée d'un exercice d'écriture
Visiteur 
Je jure que je n'avais pas lu le texte de Socque avant d'écrire le mien ! Mais je ne change rien... Le voici :

Aristide entra silencieusement dans la chambre. L'atmosphère semblait froissée par les replis des voiles de plastique. Le souffle du matelas pneumatique imprimait son tempo au bruit de fond discordant du monitoring et de la respiration de Bertille.
Il retira son masque et souleva les voiles.
Bertille ouvrit les yeux, ou plutôt, un mouvement anima ses globes oculaires coagulés.
- Bertille, c'est moi, dit Aristide.
Un soupir tellurique anima la poitrine de Bertille.
Des fois, c'est pratique, les trachéotomies, songea Aristide. En temps normal, je serais déjà en train de me faire engueuler.
Il contempla la face ravagée, essayant de se remémorer la forme du nez, la couleur des yeux, la ligne des lèvres, les rondeurs des joues. Il n'y parvint pas, et se dit que peut-être il voyait déjà Bertille ainsi, brûlée jusqu'à l'os, depuis des mois, depuis qu'il avait imaginé l'incendie accidentel qui le débarrasserait de son acariâtre compagne en fauteuil roulant.
- Je t'aime comme au premier jour, dit-il. Je sais que tu m'entends, mon amour. Je sais que tu m'en veux d'être sorti ce jour-là, un peu trop longtemps. Mais j'étais allé acheter ceci, cette bague de fiançailles. Pour toi, mon amour. Tu ne la vois pas, mais elle est en or blanc, avec un saphir bleu comme tes yeux. Je vais te la mettre.
Aristide, en prenant bien attention de ne pas déchirer les gants en latex qui protégeaient sa peau du vernis au cyanure qui enduisait la bague, saisit la main à vif de Bertille, qui s'agita. Il lui passa la bague au doigt. Et elle mourut.

Contribution du : 30/08/2011 12:01
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