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Il était mon ami ! Remerciements.
Maître Onirien
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15/11/2008 09:48
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Merci au comité éditorial d’avoir accepté de publier ce poème. A vrai dire, je ne pensais pas qu’il aurait été retenu car ce n’est pas de la grande poésie. Mais il fallait qu’il « sorte » de moi.
Je remercie aussi infiniment les commentateurs : Alexandre qui savait ce qui avait motivé cette écriture, Troupi, Ioledane, Hanake (pas de passion … ce n’était pas un attachement amoureux) , Leni et Brabant qui par sa curiosité me permet d’expliquer ce qui suit :

Cet ami de longue date était un enfant de 3 ans quand je suis arrivé dans son pays. Il s’en est allé à l’âge de 40 ans. Père de famille sérieux et responsable, chaque jour il partait travailler. Une vie ordinaire en somme.

Ma relation de moi à lui ? Il aurait pu être mon enfant que j’avais vu grandir et traverser tous les aléas de la vie sans jamais baisser les bras. Infiniment calme, sécurisant, souriant.
Il a aussi été un « repère » fiable pour moi au niveau traditionnel car il savait, pour avoir été initié, ce qu’il convenait de faire en certaines circonstances pour ne pas perturber l’ordre des choses du monde invisible. Brabant, je te vois sourire et tu n’es pas le seul mais en ce qui me concerne je n’ai jamais souri.

Oui, il a su qu’il devait s’en aller et a eu conscience que ses forces le quittaient. Il misait sur l’avenir avec ses trois enfants en les encadrant très sérieusement.

Son œuvre ? Il a beaucoup fait et tout le monde a pensé : qui va le remplacer ? Il n’était pas solitaire dans la vie mais rassembleur, innovateur dans la collectivité. C’est, après son décès que je l’ai « vu » solitaire car personne ne l’accompagnait … vers l’autre rive.


Donc les deux premiers quatrains évoquent ce « monde particulier » dont l’existence est le plus souvent niée là-bas et dans lequel prennent place nos souvenirs.
Les deux tercets lui sont consacrés ou plutôt réservés à l’image que j’en ai eue pendant la période située entre le jour de son décès et celui des cérémonies de deuil. Cette période peut durer une, deux, trois semaines. On ne se précipite pas et toute la grande famille se prépare.

J’étais très concentrée sur un travail quand brusquement, il est « passé » dans mon esprit : c’est-à-dire que sa silhouette s’est imposée très fortement au point que j’ai laissé les papiers. L’image n’était pas un souvenir de son vivant au sein de sa communauté ou de sa famille non, il était seul, très droit, très digne, sans faiblir il marchait. Vers où ? Mystère mais lui semblait le savoir car il n’hésitait pas. La maladie l’avait pourtant affaibli à tel point qu’il ne se nourrissait plus et ne pouvait plus se lever. Brusquement ma gorge s’est serrée, j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps et l’apaisement a suivi.

C’est alors que j’ai éprouvé le besoin d’écrire tout cela et c’est venu sous cette forme car je suis convaincue que les alexandrins permettent d’exprimer une gamme très riche de ressentis, heureux ou malheureux.

Voilà Brabant … tu sais tout !

Bonne fin de journée à tous.

Contribution du : 31/07/2013 18:15
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