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In memoriam Bussy Rabutin ( aux commentateurs) |
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Chevalier d'Oniris
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04/09/2009 09:46 De 25 rue Rimbaud 21000 Dijon
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Quelques précisions "historiques" qui en fait constituaient en quelque sorte les "contraintes" du texte.
Bussy a bien été exilé en Bourgogne suite à un repas copieusement arrosé et carné lors du carême. Le château de Bussy est agencé "à l'envers". Le chemin y qui mène, sans nécessité, et même absurdement, se poursuit pour contourner la bâtisse avant de rentrer dans la cour d'honneur. De ce fait, le jardin se trouve devant le château, et la cour d'honneur, entre le château et les bassins, le parc. Cette disposition fait que le visiteur, venant de l'ouest ( l'accès est unique), va effectuer un demi-tour pour pénétrer par l'est dans la cour d'honneur. Bussy, en homme civil, se rendait au-devant de ses hôtes, et ne manquait pas de les saluer bien bas. Sa révérence lui donnait l'occasion, à chaque fois de tendre le derrière en direction de l'ouest, soit effectivement vers Versailles. On a la même image dans le film Amadeus, où Mozart après une remontrance de l'évêque de Salzbourg, quittant le salon où ce dernier est installé, est accueilli dans la pièce contigüe au salon qu'il vient de quitter; Mozart en réouvre alors largement les portes, et saluant profondément ses "partisans", se trouve à tendre le derrière à l'évêque. Pour ce qui est des remarques de prosodie, j'avais déjà donné dans une première intervention mon sentiment par rapport au respect strict des règles classiques. Je suis partisan de l'oreille. De ce fait, je ne peux concevoir que l'on prononce Tartu-feu, carêmeu, abhorré-eu ( là, on atteint un sommet). D'autre part, dans un texte où la césure à l'hémistiche est particulièrement marquée ( par une virgule par exemple, je pense que c'est fréquemment le cas dans le texte dont il est question), l'élision va de soi dans la diction ( j'appelle élision le fait de prononcer carèm', bien que le mot suivant démarre par une consonne, mais je pense que cela correspond bien à la prononciation contemporaine), et la présence même d'une consonne ( un s par exemple) ne me semble pas devoir changer cette approche : Tels pontifiants Tartuf'. Pour les hiatus : Nous sommes bien d'accord qu'il s'agit d'éviter les rencontres de "sons" qui choquent l'oreille ( la plupart du temps, c'est sons sont représentés graphiquement par une ou plusieurs consonnes + une ou plusieurs voyelles - ou l'inverse). Ramener, à : il ne faut pas que deux voyelles se suivent, on est loin du compte! Du salut cul tourné au soleil de Versailles Né Au ( il n'y a pas d'effet de redondance pour moi). De plus pourquoi l'admettre au sein d'un mot ? Cela signifierait que l'on devrait se passer de tous les mots qui contiennent néo ( hiatus interne ) ? Disons pour résumer que je ne cherche pas à éviter les hiatus sinon à être disgracieux ( deux sons identiques à la suite par exemple, ne constituant d'ailleurs par forcément un hiatus). Sur le modèle sonnet, je m'accorde en effet des libertés dans l'agencement des vers. Disons que je m'applique des règles plus libérales dans les embrassements, permettant de reproduire dans les tercets les embrassements de deux vers entre les rimes ( se rapprochant ainsi du modèle des quatrains. La musicalité, le rythme y perdent -ils ? ( c'est à vous de le dire ?). J'arrive enfin au point ultime. Herbium n'existe pas. J'ai fait le tour de tous mes copains, Robert, Littré, j'ai même consulté La Rousse ! Rien ! J'avoue que j'ai employé le mot comme allant de soi. Herbier est bien moche, album un peu impropre, et le mot herbium ( avec son petit air latin qui sied bien à l'époque évoqué) s'est imposé à moi. Le comprend-on ? La tige vénéneuse l'éclaire sans doute... mais peut-on conserver un néologisme involontaire ? C'est là le point le plus crucial. Si j'avais consciemment créé le mot, je n'hésiterais pas à le conserver, mais un néologisme par erreur, par ignorance, par distraction ? En tout cas merci beaucoup et qui sait... à bientôt.
Contribution du : 16/10/2009 09:53
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J-M. Lévenard ( secrétaire du Prix d'édition poétique de la Ville de Dijon -25 rue Rimbaud - 21000 Dijon Cedex) "Les traces de doigts sur les pages des livres sont les médailles de la littérature". |
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