Merci à tous pour l'accueil inattendu (pour moi) que vous avez réservé à ce poème. Il n'est pas rare qu'un texte dont je suis satisfait ne suscite qu'un intérêt mitigé, alors qu'un autre, que j'envoie avec un peu d'hésitation, est honoré de vos louanges. C'est le cas encore une fois. Peut-être le thème y a-t-il davantage contribué que les mérites réels du poème. J'étais en particulier gêné par la fin, qui me semble présenter une faiblesse n'ayant pas échappé à Lebarde et à Angieblue : cela manque un peu de dimension poétique, c'est dit trop prosaïquement, il aurait fallu que ce que dit le dernier vers soit davantage suggéré, "plus métaphorique", ai-je lu. C'est exactement le reproche que j'aurai fait si j'avais eu à commenter ce poème. Mais jusqu'à précent je n'ai pas trouvé mieux. Je crois que ce que cette publication a de meilleur est la citation d'Hérodote en exergue ; mais je ne vais pas bouder mon plaisir et je vous remercie encore tous; j'espère faire aussi bien la prochaine fois.

Coucou,

Je n'avais pas vu que tu avais ouvert ce fil de discussion.
Quelle belle modestie! J'apprécie beaucoup chez un auteur.

Pour le dernier vers peut-être une image en rapport avec le fait que leur soleil s'est éteint...
Le ciel qui devient noir, ça me fait aussi penser à la crucifixion de Jésus...cette image est également à exploiter avec l'idée de sacrifice..
Enfin, à voir...ce sont juste quelques pistes...

Eh oui, j'ai tout remué dans tous les sens ; mais il fallait trouver une rime à "rendu" ...

On entend "fils" dans "sacrifice". Il faut arriver à caser ce mot !

La paix sera pour tous une éternelle fête,
Mais sur nous le soleil n'a jamais reparu.
Pour nous ton ciel, victoire, est noir de la défaite,
Puisqu'en perdant nos fils notre astre a disparu.


Je continue de chercher pour caser le mot "sacrifice".

La paix sera pour tous une éternelle fête,
Mais à nous le bonheur ne sera pas rendu.
Le ciel du sacrifice est blême de défaite,
Car sur nos fils défunts le soleil s'est pendu.


On prend des libertés avec la strophe d'origine et on perd l'antithèse victoire/défaite, mais on y gagne sans doute plus au total.

Chais pas.

*Mais sur nous le soleil n'aura pas reparu.

Plutôt que "n'a jamais reparu". Le futur antérieur conviendrait mieux ici, en plus ça rend le vers plus euphonique je trouve. Mais je préfère de toute façon ma seconde version.

Allez j'arrête de m'approprier les poèmes des autres.
Désolé.
Ou pas.

"La paix sera pour tous une éternelle fête,
Mais sur nous le soleil n'a jamais reparu.
Pour nous ton ciel, victoire, est noir de la défaite,
Puisqu'en perdant nos fils notre astre a disparu."

"La paix sera pour tous une éternelle fête,
Mais à nous le bonheur ne sera pas rendu.
Le ciel du sacrifice est blême de défaite,
Car sur nos fils défunts le soleil s'est pendu"

je trouve les deux propositions d'Hiraeth excellentes, avec une préférence pour la deuxième. Vraiment top, "le ciel du sacrifice" et " le soleil qui s'est pendu".

Sinon, pour ne changer que le dernier vers, on a aussi:
"Puisqu'en perdant nos fils, notre astre s'est fendu"

Mais sincèrement, j'adore la deuxième proposition d'Hiraeth .

"Puisque en perdant nos fils notre astre a disparu" n'est pas grammatical car il faut que le sujet du verbe conjugué soit le même que celui, non exprimé, du verbe au participe passé. Quant à "s'est pendu", ça rappelle trop Brel et on m'accuserait de manquer d'inventivité. Mais merci de m'aider à améliorer mon texte.

Puisqu'il était en haut de page, j'ai "cliqué" sur ce lien. Intrigué par votre mea culpa, je suis allé lire ce texte. A mon avis il est joliment écrit mais surtout la dernière strophe offre une chute splendide. Je n'y changerais rien, si j'étais vous, car il contient l'émotion qu'il fallait y donner sans tomber dans les lamentations. J'ai adoré le vers sur la Victoire ((j'aurais mis une majuscule). Sur une échelle de 20 je noterais 18 sans hésiter.