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1 Utilisateur(s) anonymes
Re : Intertextualité |
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Il va de soi que le sujet est un vrai sujet qui correspond à de vraies interrogations, et que le titre du fil est un vrai titre qui correspond vraiment à ce vrai sujet. Il va également de soi et n'est pas moins vrai qu'il ne faudrait jamais négliger le côté marketting des choses. J'avais en tête quelques pseudos de clients pour ce genre d'emballage de produit. Quelques un(e)s se sont déjà manifesté(e)s, mais j'en attends encore d'autres. Misumena et ses pièges à loup me semblait être une bonne cliente. Placebo et ses "trucs louches" également (qui n'est pas ignorant non plus des rudiments de marketting). Toi, tes canards et autres accessoires, aussi (on a beau avoir d'anciennes interventions signées "anonyme", personne n'est dupe). Quant à Widjet et Douve, ma foi, ils me paraissent plus discrets sur le sujet, et sont à ce titre probablement plus dangereux encore. Donc, une fois qu'on a compris que tous les oniriens sont des obsédés, il n'est plus aucune hésitation à avoir pour utiliser les grosses ficelles. D'ailleurs, le flood auquel je consens ici n'est encore qu'une de ces ficelles pour attirer d'autres clients, de ceux qui auraient la vue trop bonne pour être abusés par un procédé d'illusionniste. Je repense subitement à ma première nouvelle publiée ici et dont le titre était "Détroussage". Ils ont eu beau protester ensuite et avancer des argument de publicité mensongère, c'était trop tard, ils m'avaient lu. Il est même très déprimant de constater que des Levy et autres Musso peuvent attirer des millions de lecteurs (appelons les ainsi pour simplifier le propos) avec des titres aussi peu sexys (pour ne pas dire pas du tout bandant), comme quoi on est peu de choses et le marketting à ses limites, à moins que cela ne révèle tout simplement la diversité des stimulis excitant. Mais après tout, leurs titres doivent peut-être être complétés avec des codes inspirés de la correspondance entre Sand et Musset. Ainsi, lorsqu'on a trouvé le code, l'on s'aperçoit qu'il s'agit de : - La prochaine fois (je te prendrai par l'autre côté) - Vous revoir (à poil sous la douche) - Mes amis mes amours (tous ensemble dans mon salon) - Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites (mais que je te dirai demain, ma cochonne) - Et après... (on fait un fist ?) - Que serais-je sans toi ? (à part un petit bran...) J'arrête là... les autres ne seraient vraiment pas convenables en ces lieux. Bon, si après ça, j'arrive pas à attirer d'autres clients (et peut-être même des modos), je mange mon chapeau. Heu... merci, Pat (je suis heureux de constater qu'il soit encore possible d'attirer des gens sérieux pour de vraies bonnes raisons).
Contribution du : 16/06/2011 22:37
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Re : Intertextualité |
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D'abord, les pièges à loup, ce n'est pas moi, c'est Caillouq ! (je balance). Il n'y a qu'à lire sa signature pour se rendre compte qu'elle est bien meilleure candidate que moi. Quoiqu'en creusant un peu du côté freudien de la mienne...
Contribution du : 16/06/2011 23:40
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Re : Intertextualité |
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Non, je t'assure, tu te rattrapes bien!
Jolie très jolie digression sur le marketing et la pub et tout... (où ça un piège à loups, ça marche comment, t'en as d'autres? )
Contribution du : 17/06/2011 01:10
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Re : Intertextualité |
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@Estelle : c'est dans le fil "que lisez-vous en ce moment ?". Il s'agit désormais de se procurer le livre de chevet de Caillouq, une espèce de Kamasutra zoologique, et de déceler dans ses oeuvres les traces d'une éventuelle inspiration intertextuelle. Une gageure. Mais instructive !
Contribution du : 17/06/2011 08:39
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Re : Intertextualité |
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Mince, Misumena, j'ai substitué les pièges à loup à vos faux bourdons (ou est-ce que je me trompe encore ?).
Il est vrai que je pensais également à Caillouq comme client, d'où sans doute ma méprise.
Contribution du : 17/06/2011 09:03
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Re : Intertextualité |
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Caillouq est en effet un bon client pour l'intertextualité (voir "Je veux être Florence Aubenas").
J'espère que vous appréciez mes efforts pour revenir au sujet... Il me semble très difficile de s'abstraire totalement de ce qu'on a déjà lu et que l'on admire, même si je suis une de celles que l'idée de reproduction dans mes textes rebute. A partir du moment où on accède à une lecture "adulte", en ce sens qu'il nous est permis de comprendre le texte tout en appréciant sa forme - ce qui arrive à l'adolescence -, on s'imprègne forcément de tous les éléments de cette lecture. C'est fatal, le cerveau des mammifères et des oiseaux est conçu pour l'imitation. En peinture (et même en musique) les grands maîtres ont généralement commencé par la copie, copie de leur propre maître, copie du modèle, avant d'évoluer vers quelque chose de plus personnel. L'écriture me semble procéder de la même manière. Le développement d'un style original dépend ensuite de deux facteurs : l'écrivain lui-même, et ce qui a été fait avant. Dans le dernier cas, on commence à ramer dur, dans toutes les branches de l'art, ça n'a échappé à personne. Quelqu'un pourra toujours extirper de sa besace l'oeuvre préexistante qui rappelle étrangement la nouvelle-née de tel ou tel artiste (un exemple : je me rappelle être tombée, au fin fond du Yunnan, sur un temple orné des serpents enlacés qui ont fait, entre autres, la fortune de Niki de Saint Phalle. Hasard ou pas ?) A l'issue de cette réflexion, je me dis qu'une stratégie beaucoup moins coûteuse en énergie consisterait à plagier de manière éhontée tout en niant le fait en toute candide mauvaise foi. Ce doit être pour cela que je me sens si à l'aise dans les "exercices de style", lorsque le style requis me plaît. J'ai le droit de faire comme si, je suis guidée, j'abandonne mes prétentions pour devenir un honnête artisan et je trouve alors à la tâche la satisfaction du travail bien fait. La question est de savoir si on peut se contenter de ça (ou être à jamais un artiste raté torturé par sa propre incapacité à créer de novo... personne n'a un Prozac ?).
Contribution du : 17/06/2011 10:04
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Re : Intertextualité |
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Merci Misumena, vos efforts sont très appréciables.
D'ailleurs, voyez ci-dessous, je reviens en plein dans le sujet ! Douve avait souhaité que je réponde aussi aux questions que je posais. Il me semble que j'y réponds dans le forum consacré à mon dernier texte publié. Aussi, je me permets de renvoyer à celui-ci.
Contribution du : 23/06/2011 11:59
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Re : Intertextualité |
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Expert Onirien
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1. Vous arrive-t-il de lire ou relire certaines choses (écrites par d'autres), non pas pour plagier, mais pour vous mettre dans un certain style, un certain fond ou une certaine façon de percevoir les choses et ensuite de les restituer, ou pour d'autres raisons encore ?
Ah oui, cela m’arrive fréquemment mais avec un nombre restreint d’auteurs. Bradbury, Bachelard ou Matheson et les textes de Lovecraft. La lecture de leurs textes me travaille parce que leur style me correspond, rentre en résonance et me stimule. C’est avant tout l’ambiance qui joue le rôle de déclencheur, plus encore que l’histoire. Concernant les quelques textes que j’ai déposé sur Oniris, Faux-semblants (intitulé Trop beau pour être vrai) est une émanation de Bradbury (de son style), L’homme sans nom flirte avec le style de Lovecraft et pour L’enfant des collines, Pagnol n’est pas loin. Je ne compare évidemment pas mes textes aux leurs en terme de qualité (j’en suis beaucoup trop loin) mais je me reconnais en eux. 2. A l'inverse, vous arrive-t-il de vous interdire, momentanément ou définitivement, de lire certaines choses pour éviter que votre écriture n'en soit imprégnée ? Non. On peut se rapprocher du style d’un auteur sans pour autant le copier à partir du moment où l’histoire que l’on choisie de raconter est novatrice ou originale. Je m’interdis par contre sans retenue de lire les auteurs que je n’aime pas (Balzac par exemple) 3. Vous est-il déjà arrivé de lire pour la première fois un texte en vous étonnant de la très grande proximité avec ce que vous aviez vous-même déjà écrit, à tel point qu'il soit difficile de croire que vous ne l'aviez jamais lu ? Je n’en n’ai pas le souvenir. 4. Si vous découvrez, lors d'une lecture, une expression, une phrase très proche ou même identique à celle que vous avez vous-même écrite, la supprimez-vous par peur du plagiat ? Je ne me rappelle pas être tombé sur une formule identique mais si cela devait arriver, je ne la supprimerais pas. Mes écrits ne dépassant pas un cercle restreint de lecteurs et au regard de la longueur d’un texte, cela ne me semble pas important. Evidemment, au-delà d’une expression ou d’une simple formulation (il est normal que cela puisse arriver), on entre forcément dans le plagiat et c’est une toute autre histoire. 5. Vous arrive-t-il de "piquer" des choses dans d'autres écrits, des chansons, des films, ..., pour les mettre dans ce que vous écrivez, sous la même forme ou une forme adaptée ? Je lis toujours en compagnie de deux auxiliaires : une feuille, un crayon. Je note ce qui me plaît, une citation, une idée que ma lecture déclenche, une situation, un élément de documentation, une anecdote… A raison d’environ une centaine d’ouvrages par an et considérant que je pratique ainsi depuis à peu près 25 ans, je dispose d’un fichier d’idées que ma vie ne suffira pas à épuiser. Il s’agit d’un fichier basique Excel comportant plusieurs onglets : citation (je copie un passage, je note le titre du bouquin, l’auteur et la collection), titre et prénoms, un onglet fantastique/merveilleux/horreur dans lequel je note des formules qui me botte (soit la formule brute et je rajoute le nom de l’auteur, soit une formule que j’invente à partir d’une lecture) et un autre onglet identique mais pour des phrases plus classiques ou poétiques, un onglet idées de nouvelles (à ce jour, un peu plus de 1800 idées de nouvelles, la grande majorité ne suffisant pas en elle-même à créer une histoire), un autre onglet documentation (énorme, plusieurs milliers de pages dans tous les domaines, dès lors que je sens que cela peut m’être utile). Alors, tout cela est bien beau mais ce fichier me sert-il ? Tout dépend du facteur déclencheur. Si une discussion, une émotion, un paysage, une odeur me pousse à écrire, je n’y ai pas recours puisque j’écris dans l’instant mais je peux ensuite venir piocher quelques formules qui pourraient convenir à l’histoire. Si par contre je choisi d’inventer une histoire dans le cadre d’un travail collectif ou d’un concours par exemple (travail sur commande), une fois que l’idée et l’intrigue sont définies, je parcours mon fichier pour y trouver de la substance. 6. Vos activités de lecture et d'écriture sont-elles dissociées dans le temps ou non ? Quelle que soit la réponse, est-ce volontaire ou non ? Lecture et écriture sont dissociées dans le temps mais souvent liées dans les idées. Ce n’est pas volontaire. Quand je lis, je note des idées en ayant rarement l’envie d’écrire sur l’instant tandis qu’avec un morceau de musique, c’est l’inverse. Qu’on me passe la BO d’Out of Africa, du Patient anglais ou du James Newton Howard par exemple et je m’y mets. Les émotions et des images fortes jaillissent instantanément, je ne vais pas forcément écrire toute une histoire mais un patchwork de passages. 7. Lisez-vous plusieurs romans (ou autres) en même temps ? Presque toujours. J’ai toujours un bouquin style récit de voyage, d’aventure (en ce moment par exemple le superbe bouquin Le Nil, aux sources du mystère, Presses de la Cité), une BD (actuellement, je relie le cycle des Cités obscures de Schuiten et Peeters), quelques revues (Science et Vie, Saveurs, National Geographic…), un thriller (Dans la peau d’un autre, de Xavier Müller, pour lequel j’ai participé à l’édition chez MMC Books et X.O.) et un roman (la couleur des sentiments de Kathryn Stockett). Si le roman ou le thriller sont vraiment prenants, je le lis d’une traite, sans coupure, en 1 ou 2 jours.
Contribution du : 23/06/2011 15:33
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« Rien n'est jamais absolument comme il devrait être. » Théodore STURGEON |
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Re : Intertextualité |
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1. Vous arrive-t-il de lire ou relire certaines choses (écrites par d'autres), non pas pour plagier, mais pour vous mettre dans un certain style, un certain fond ou une certaine façon de percevoir les choses et ensuite de les restituer, ou pour d'autres raisons encore ?
Il m’est arrivé, je le concède, quelques fois de m’imprégner de l’âme de mon auteur favori (David Eddings). Cette imprégnation, épisodique et temporaire, m’a permis d’explorer une vision différente de la mienne, d’en apprécier les avantages et les inconvénients. Seulement on n’écrit pas vraiment de son propre élan, aussi je suis revenue dans les sentiers battus en ne retenant que les petits réflexes voués à améliorer mon style. Donc je dirais que cette expérience m’a permis d’évoluer sans coller au style d’un autre. 2. A l'inverse, vous arrive-t-il de vous interdire, momentanément ou définitivement, de lire certaines choses pour éviter que votre écriture n'en soit imprégnée ? Oui, les romans de gare, car rien à exploiter de vraiment bon. 3. Vous est-il déjà arrivé de lire pour la première fois un texte en vous étonnant de la très grande proximité avec ce que vous aviez vous-même déjà écrit, à tel point qu'il soit difficile de croire que vous ne l'aviez jamais lu ? Une ou deux fois, mais juste quelques similarités. 4. Si vous découvrez, lors d'une lecture, une expression, une phrase très proche ou même identique à celle que vous avez vous-même écrite, la supprimez-vous par peur du plagiat ? Il est normal de trouver au hasard des pages des expressions ou phrases que l’on emploie personnellement. Aussi je ne me contrains pas toujours à la rayer pour innover, je garde les usuelles, celles qui sont seules à expliciter au mieux ce que je souhaite retranscrire, et parfois j’innove, expressions ou tournures « maison ». 5. Vous arrive-t-il de "piquer" des choses dans d'autres écrits, des chansons, des films, ..., pour les mettre dans ce que vous écrivez, sous la même forme ou une forme adaptée ? Cela m’arrive occasionnellement de relever quelques petits croustillons, mais il n’est pas garanti que je les réemploie dans mes écrits. 6. Vos activités de lecture et d'écriture sont-elles dissociées dans le temps ou non ? Quelle que soit la réponse, est-ce volontaire ou non ? Dissociées, je lis, je n’écris pas si ce n’est quelques notes ou mots qui m’apparaissent en cours de lecture. Quand je suis en phase d’écriture, alors là rien ne vient me distraire. Et là, c’est volontaire ! 7. Lisez-vous plusieurs romans (ou autres) en même temps ? J’évite quoi qu’en ce moment, ce ne soit pas le cas du tout. 8. De quel(s) auteur(s) ou de quel(s) roman(s) vous êtes-vous déjà consciemment inspiré (que ce soit dans la forme ou le fond) ? David Eddings (La Belgariade et la Mallorée) Frank Herbert (Cycle de Dune) Stephen King (Simetierre, Misery)
Contribution du : 24/06/2011 20:26
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