Je remercie le CE d’avoir inscrit cette nouvelle au catalogue d’Oniris.
Ma reconnaissance est d’autant plus grande que ce texte peine à trouver un accueil favorable auprès des commentateurs.
Au détour d’un récent forum, il a été question de déception en cas de refus d’un texte. Je peux témoigner ici que lorsqu’un texte est accepté en publication mais qu’il recueille peu de commentaires et n’arrive pas à intéresser ou toucher, je traverse aussi un moment de déception et de doute. Et puis, un peu plus tard, je prête une attention particulière aux commentaires pour comprendre ce qui n’a pas fonctionné, afin d’essayer d’en tirer une leçon pour la suite de mon travail.
J’ai bien aimé écrire cette nouvelle, c’est déjà ça ! Je voulais faire éprouver au lecteur la souffrance du jaloux maladif en donnant d’abord à voir et entendre, dans une scène de théâtre, le récit du jaloux à la première personne, et puis en introduisant un spectateur que cette scène bouleverse tant elle fait écho à sa propre histoire. Cette deuxième évocation du sentiment de jalousie se fait sous forme de réminiscence, je voulais qu’on chemine avec Jacques et qu’on sente son trouble. Quant à la troisième partie , elle devait illustrer le détachement en contrepoint à ce sentiment de jalousie qui dévore. Loin de moi l’idée d’en faire une morale ou une leçon pour Jacques, mais je comprends, à vous lire, que cette fin est assez maladroite, que dans tous les cas, son lien avec les deux autres parties n’est pas évident.
Merci aux 6 commentateurs qui ont donné de leur attention et de leur temps.
Vilmon : je comprends qu’il vous a manqué quelque chose pour comprendre comment on peut en arriver à ce sentiment de jalousie parce que vous dites « Par contre, je crois qu’il aurait été préférable de décrire comment cet acteur prend place sur cette scène révélatrice » C’était un parti pris de ma part: faire exister cette jalousie sans donner la moindre clé pour la comprendre. Vous faites partis de ceux qui trouve la fin abrupte, les fins sont ma faiblesse, je ne désespère pas d’arriver à créer plus de cohérence.
Anna : Votre résumé est « juste » quant aux faits décrits, mais , en effet, vous n’avez pas réussi à trouver de l’intérêt à ce sujet, tant pis pour moi !
Zoé : votre appréciation positive me met du baume au cœur car il m’a semblé avoir été comprise dans mes intentions. Pour la fin, vous n’êtes pas convaincue ! il faut vraiment que je trouve autre chose.
Senglar : j’ai l’impression que vous n’avez pas pu entrer dans le propos parce qu’il vous a manqué « l’historique » de cette jalousie. A partir de là vous n’avez pas cru à mes personnages. Quant à la fin, elle vous a parue très artificielle et vous a évoqué la collection « Harlequin ». Aïe, Aïe, Aïe, je suis bien obligée d’admettre qu’il y a un problème !
Hersen : un problème de charnières dis-tu. Est-ce que ma tentative d’explication ici t’éclaire un peu ?
Le récit du jaloux à la première personne porte plus, c’est toi qui me le fais comprendre, l’évocation de la jalousie sous forme de réminiscence est moins prenante à la fois par la forme et également parce que c’est une redite. Peut-être, en effet, faudrait-il raccourcir cette évocation pour que cela fonctionne mieux. Quant à la troisième partie, Je n’ai pas voulu que Jacques envie le SDF ! D’ailleurs ce n’est pas lui qui évoque le fait que cet homme serait « heureux ». Mais dans tous les cas, je constate que ma fin est à revoir !!
Jfmoods
Voir arriver votre commentaire m’a fait grand plaisir car vous dites avec clarté ce que j’ai tenté de faire ici.

Plumette vous dites :
«Zoé : Pour la fin, vous n’êtes pas convaincue ! il faut vraiment que je trouve autre chose. »

Pas convaincue n'est pas le mot ! Pour le dernier pan de l'histoire on comprend la rédemption du héros, tout comme on a compris la réflexion du narrateur lorsqu'il assiste à la pièce de théâtre ou au concert (m'en rappelle plus exactement ?) et qu'il fait la relation avec sa propre histoire.

Entre le texte et le paragraphe de la résilience il y a comme une cassure dans le récit et le style même du récit qui lui donne cette impression de surgir de nulle part. Peut être rajouter un pont-paragraphe qui expliquerait comment il en est arrivé à se remettre en cause ?

Le petit nombre de commentaires peut s'expliquer par le fait que certains jours sont plus bénéfiques que d'autres, pour la lecture, pour l'écriture ou tout autre autre acte de la vie, sans remettre forcément en cause la qualité des écrits.

Je me souviens avoir beaucoup aimé votre nouvelle ! Mais il est vrai, et vous m'expliquerez pourquoi, se sont toujours les avis les moins flatteurs vers lesquels vont indéniablement notre attention et notre considération. ^^

Merci Zoépour ces explications complémentaires et vos encouragements.

Le compteur de lecture mentionne 74 lectures, ce qui n'est vraiment pas mal! mais le ratio lectures/com me fait penser que les lecteurs ne sont pas allés au bout!!
Quand je pense que par le passé, il m'est arrivé de recevoir plus de 20 commentaires...

Merci pour ton retour, Plumette !

En ce qui concerne le dernier§, le fossé est trop grand.
Vivre en ermite pour se préserver de la jalousie, donc n'aimer personne pour ne pas en souffrir, est extrême. Peut-être que cela aurait mieux fonctionné pour moi si tu avais choisi une situation plus crédible. je comprends bien que Jacques ne sera pas sdf, mais alors, est-il plus avancé maintenant ? Je ne trouve pas que cela lui donne des clés pour avancer. C'est à dire que cela donne une connotation de misère (du point de vue de Jacques) et donc rien de positif ne peut en sortir, je suppose.

Bonjour Plumette,
Mon commentaire avec « par contre etc » n’est pas à propos de la jalousie maladive que je trouve bien démontrée. C’est plus en lien à la structure du récit. Je suggérais de décrire comment l’acteur se prépare à jouer cette scène importante au lieu de commencer le récit comme l’écriture d’une pièce de théâtre. J’ai bien aimé ta transition entre la pièce de théâtre et le spectateur (au début, j’avais plutôt compris que c’était l’acteur lui-même qui prenais conscience de sa propre jalousie). C’est l’art du théâtre de transmettre au public le ressenti des acteurs. Pour la fin, rien n’empêche qu’elle soit courte et en pente raide, ça met le lecteur dans une phase de réflexion, même à relire une 2e fois pour bien saisir. Dans ce cas-ci, peut-être seulement une phrase de plus pour orienter un peu plus le lecteur sur la pensée que vers laquelle tu souhaitais le diriger, apprendre à lâcher prise et laisser à l’être aimé sa liberté, sans nécessairement tout abandonner comme l’autre. Je ne veux pas être directif, c’est une idée comme ça afin de t’inspirer. Mais je réalise que c’est le message que je crois que tu voulais livrer. Est-ce bien celui-ci ou un autre que j’ai mal saisi ?
Avec plus de 70 lectures pour ton récit, je suis jaloux !
Je n’ai pas autant de succès.
Au plaisir !
Vilmon

Merci Vilmon pour ces précisions sur ta lecture de ma nouvelle.

quant aux nombres de lecteurs, je n'ai jamais bien su à quoi correspondait le compteur: un siimple clic d'ouverture? une lecture d'au moins 3 mn?

Salut Plumette,

Je fais partie des 74 qui ont lu sans commenter. Tout avait été dit en commentaires, je n'aurais rien rajouté de plus de ma difficulté à relier les paragraphes entre eux. Surtout à relier le concept de possession plus général du 3e paragraphe à celui que je nommerais plutôt possessivité des deux premiers.
Et puis y'a des jours, comme ça, où les mots ne viennent pas dans le bon ordre, j'ai préféré, donc, passer mon tour.

Comme toi, je ressens autant de déception et de doute à la lecture de commentaires non convaincus qu'à l'occasion d'un refus.


Merci pour ces explications en tout cas !

Cyrill vous dites à Plumette :
"Comme toi, je ressens autant de déception et de doute à la lecture de commentaires non convaincus..."

Elle dit pas tout à fait ça, Plumette, si ?

(Cyrill, j'ai vos murmures sur le feu mais aujourd'hui c'est un jour sans pour moi ! @+ (sourire)

Bonjour Zoe,

Pas tout à fait, non, mais tout de même quelque chose d'approchant :

Citation : + ou - = à "non convaincus" !

Ne pas se forcer les jours sans, surtout

oui mais ''peu'' ne veut pas dire ''peu convaincus'', si ?

Okay, je force pas, je joue en attendant que ça revienne !

Merci Cyrill !