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L'art de la fugue |
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Maître Onirien
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08/06/2013 21:10 Groupe :
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Juste un avant-goût des mes chaleureux remerciements à Jemabi, Cox, Jeanphi, Cleamolettre et Myndie, pour ma nouvelle L'art de la fugue.
Au CE bien sûr et aux correctrices, infatigables, également. J’y reviendrai sans doute un peu tard, le temps risquant de me manquer dans les jours qui viennent. Comme pour chaque publication, vos commentaires m’ont permis d’aller plus loin dans la réflexion concernant ce récit. Bon août à toutes et tous !
Contribution du : 17/08 18:04:42
Edité par Vincente le 22/9/2024 8:27:16
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Maître et Talons |
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L'art de la fugue |
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Maître Onirien
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08/06/2013 21:10 Groupe :
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Mes vifs remerciements vont au CE qui a souhaité publier cette nouvelle, aux correctrices à l’œil exercé, aux lecteurs et enfin à ceux d’entre eux qui ont doublé leur lecture d’un commentaire.
Pour écrire un récit introspectif il me semble qu’on est obligé de prendre de soi, et donc de donner à voir. Est-ce pour cette raison que j’ai du mal à me mettre à l’exercice des remerciements ? Est-ce également pour cette raison que j’ai choisi une narratrice femme ? Je pense. Une façon probablement peu efficace de me cacher. Pas autobiographique pour autant même si j’ai pioché des éléments de ma propre relation filiale. Il fallait cela, je pense, pour que le récit soit crédible. Merci Jemabi pour ton commentaire en EL. C’est ainsi que tu l’as trouvé : crédible, et c’est déjà une grande satisfaction pour moi. Je suis particulièrement touché que tu aies cité cette phrase « je suis enceinte à vie... », que j’ai – dois-je le dire – ajouté presque in extremis. J’espérais que ce récit trouve quelque résonance chez les lecteurs, qui ont tous été les enfants de leurs parents … jusqu’à preuve du contraire en tout cas. Au plaisir de prochaines lecturs. Salut Cox, et merci pour ton commentaire fouillé, en EL également. Je dois dire que je suis assez étonné de ton avis : examen clinique ds névroses ?! Je n’ai pas eu l’impression de procéder à cet exercice, plutôt de mettre l’accent sur l’émotion, justement. Même si la narratrice est capable d’introspection et d’analyse, elle n’échappe tout de même pas à sa position victimaire et n’accepte pas de se responsabiliser quant à sa situation. Je ne conteste pas néanmoins que tu n’en aies pas ressenti, d’autant que le genre, dis-tu, n’est pas ta tasse de thé. Je conçois aussi que tu ne te sois pas trop investi dans ce personnage « trop passif, trop vulnérable, au point de paraître un peu niais ». Ça ne me fais pas plaisir pour elle, moi qui me suis attaché faire naître l’empathie du lecteur, mais finalement, un sentiment, même négatif envers elle, est encore un sentiment. À bien des égards elle m’agace, aussi. Que j’aie pu verser dans l’excès, fort probable ! C’est le doute que j’ai eu quant à certains éléments générateurs d’angoisse comme le martinet. Malgré tout le portrait psychologique te semble cohérent, c’était tout de même mon ambition. Je ne reviens pas sur l’ensemble de ton commentaire que j’applaudis soit dit en passant des deux mains tant il est riche et précis. Merci encore pour cet investissement. Merci Jeanphi. Je n’ai absolument rien lu de Jean d’Ormesson, personnage si public que j’en ai oublié qu’il avait écrit… Je tâcherai de réparer cette erreur! « justesse et subtilité dans le développement de la psychologie des personnages », dites-vous. J’en suis flatté, ô combien ! Je suis plus intrigué par ce « constat de sensualité (au sens large) » Merci Cleamolettre. Particulièrement content que vous ayez relevé la fonction symbolique de la boite à musique. Vous avez également touché du doigt la position de petite fille que la narratrice ne quitte pas, ne veut pas quitter. En retire-t-elle de la satisfaction ? C’est ce que la psychologie nous enseigne il me semble. Bien que touchée et émue, comme vous dîtes, vous avez trouvé cette histoire sans pathos, ça me rassure car telle n’était pas mon intention. J’ai beaucoup aimé les conseils que vous donnez à mon personnage, je ne manquerai pas de lui transmettre ! Merci Myndie ! Heureux de te trouver dans le secteur nouvelles où tes capacités d’analyse n’ont rien à envier me semble-t-il à celles de commentateurs habituels. Stephen King ? Je n’ai lu que « La ligne verte » à l’époque où le roman avait été découpé en petits morceaux d’un euro. C’est donc vieux, le fromage qui me tient lieu de mémoire ne saurait faire de comparaison. Moi une femme dans une vie antérieure ? Je suis trop cartésien pour croire à cette possibilité mais comme j’aurais aimé ! À bonne école avec mes frangines, je suppose qu’elles m’ont donné le goût de l’introspection, que je trouve comme toi plutôt féminin. Je suis touché en retour de ton ‘bouleversement’ mais je ne t’en demanderai pas plus, je conçois qu’on ne désire pas s’étendre. Moi-même je n’en dirai pas plus sur la genèse de ce récit qui m’a coûté quelque chose comme « du sang et des larmes » allégoriques. Merci particulièrement pour la magie dont tu qualifies mon écriture. Je ne sais pas si je le mérite mais ça fait diablement plaisir ! Au plaisir de vous rencontrer encore au hasard de publications des un et des autres, et que vive Oniris.
Contribution du : 02/09 10:37:45
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Maître et Talons |
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Re : L'art de la fugue |
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Maître Onirien
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31/01/2014 22:04 De quelque part entre ciel et terre
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Salut Cyrill et merci pour avoir pris la peine de répondre à chacun de nous.
Pour les explications aussi. Bon, mon intuition n'a pas été aussi fine que je le croyais; mais pas grave, même si tu n'as pas lu autant de romans du King que moi, je persiste à retrouver ici cette même veine d'inspiration (c'est tout ce que j'ai trouvé pour ne pas mettre "psychologie") et ce rapport à l'esprit féminin. Quel dommage que tu sois cartésien! J'aime tellement m'égarer dans les sphères de l'invisible! Les vies antérieures, la réincarnation en sont un aspect minime. Je me souviens de ce bouquin que j'avais lu à l'adolescence "A la recherche de Bridey Murphy" qui m'avait tellement exaltée. Mais je m'éloigne du sujet de la nouvelle, il me semble. Quant à la magie de ton écriture, c'est clair, elle existe, tu peux me croire.
Contribution du : 02/09 19:36:53
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"Les mots peuvent être "impuissants" et pourtant ils sont tout ce que nous avons pour étayer nos ruines". Joyce Carol Oates |
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Re : L'art de la fugue |
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Expert Onirien
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07/06/2022 19:09 Groupe :
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Merci Cyrill pour ce retour. J'avoue que je n'aurais jamais imaginé que l'auteur de cette nouvelle était en réalité un homme, c'est dire votre talent pour vous mettre à la place de votre personnage. Par sa justesse, le texte respire une sensibilité typiquement féminine. En plus, le récit à la première personne renforce son caractère authentique et introspectif. En tant qu'homme, je serais bien incapable de me plier au même genre d'exercice, raison supplémentaire de vous tirer une fois encore mon chapeau.
Contribution du : 02/09 20:11:41
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Re : L'art de la fugue |
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Maître Onirien
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Ouch, je ne me suis pas relu avant d'envoyer le pavé plus haut. Désolé pour les scories, mon clavier est un peu mou. Oui et puis je fais des fautes, allez, je veux bien l'avouer
Myndie, mon cartésianisme ne m'empêche pas de me bercer de fantasmagories allant de la vie antérieure à la vie ubiquiste et j'en passe. Les rares nouvelles que j'ai écrites sont d'ailleurs du domaine du fantastique, en grande majorité. Tu vois, je me soigne avec la preuve par l'absurde Je me souviens avoir joué avec les esprits dans mon adolescence mais déjà j'étais sceptique, bien que trouvant l'expérience très excitante. Jemabi, je suppose que la première personne doit marquer le lecteur suffisamment pour qu'il décide à l'insu de son plein gré du genre de l'auteur. Et puis mon bon monsieur, à nos époques où le genre est discuté, cela a-t-il vraiment son importance
Contribution du : 02/09 21:06:28
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Re : L'art de la fugue |
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Maître Onirien
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@ Louis : merci pour ton long et pertinent commentaire, qui invite, comme c'est souvent le cas dans tes analyses, Deleuze et Freud.
J'ai beaucoup aimé et approuvé l'idée que les deux femmes s'entretuent : "L'une est la mort de l'autre, dans une impossible coexistence" Ainsi que cette remarque, qui exprime parfaitement le rôle que j'ai voulu faire jouer à cette boîte à musique : "L'échec de la ligne de fuite est la réussite de la ligne tourbillonnante et circulaire qui trace comme un zéro de l'existence." Le champ sémantique de la musique contient à mon sens une réserve métaphorique inépuisable ! Merci encore et au plaisir
Contribution du : 22/09 08:14:37
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