Merci à toutes les personnes qui se sont penchées sur ce texte et qui y ont réagi d’une manière ou d’une autre.

Je dois d’abord dire que je suis heureux de constater que certains avis aient fait le grand écart.
Sans me recommander d’elle, comme Margaret Tatcher, je trouve que le consensus est mou, et je trouve honorable de provoquer des émotions diverses, voire tranchées.
Je rappelle néanmoins que ce texte est une fable, donc une métaphore, et qu’en rien le sujet n’est le thème, sauf pour une lecture rybériste.

Je n’essaierai pas d’expliquer le texte : une fois publié il appartient aux lecteurs, mais j’aimerais simplement dire d’où il vient.
Il y a bien trente cinq ans que je ne mets plus les pieds dans un stade de foot, mais chaque année, comme en pèlerinage, je monte à Notre Dame de La Garde en vélo et je vais me recueillir quelques instants, après mon effort, dans l’ombre et le silence de la nef près de ces mémés sans âge, voilées de noir, grenouilles, ou pas, de bénitier, dont on ne sait rien et dont je me suis surpris à me demander si elles ne priaient pas le résultat du prochain match de l’OM… au lieu de recommander leur âme à Dieu.
Parce que quand même ; prier pour demander l’absolution de tous les péchés de la semaine, si c’est possible, autant demander de gagner au lotaux, au milliardaire, au jeu des 1500 zeuros, à qui veut gagner des trillons, à ce que l’OM gagne la coupe de France et du Monde… puisque c’est possible !
Mon incipit principal (cette version est la quatrième) était : même en mer, on trouve des supporters… terre à terre, qui est peut-être plus explicite sur la confrontation apollinien / dyonisiaque, sujet réel de la fable. L’Homme se distingue de l’animal en cela qu’il peut se demander pourquoi il est né, pourquoi il vit et pourquoi il meurt, ou s’impressionner devant la beauté d’une voute étoilée… Mais, hélas, tous les hommes ne le font pas ! Personnellement, me considérer comme : « encore un animal » ne me dérange pas (ça me darwinise !). Me dire : tant pis pour la fontaine de jouvence, pourvu que l’OM gagne 1-0, me réjouit comme c’est pas permis ! Mettre mon égoïsme en avant sans considérer la poésie des choses m'amuse au plus haut point. La vie est courte, et si je l’ai mal négociée tant pis pour moi. Mais pour moi seulement ; je ne crois pas que la société y perdra grand-chose. Et si sur un magnifique coucher de soleil Gignac marque le but de la victoire, tant pis pour le soleil ; on le verra bien demain comme tous les couchers de soleil.
Je rêve qu’un jour ma poésie soit cataloguée comme poésie de gare. Et s’il faut qu’elle passe par poésie de stade d’abord, je ne m’en plaindrais pas. Pourvu qu’elle soit vendue dans les populaires….
Pour finir, et pour les connaisseurs seulement, l’étoile c’est celle que le PSG rêve d’avoir.
Merci encore à tous, de jaseh à jfmoods ou le bon Alexandre à qui je dis que le hiatus, je ne l’avais pas vu (et le texte à cinq mois !)

PS : À tous ceux qui racontent des histoires : quand vous avez une bonne chute, gardez-la ; c’est tellement dur d’en avoir une….

Bonjour Gemini ! C'est quoi une lecture rybériste ? Merci d'avance pour l'éclaircissement

C'est la lecture de quelqu'un qui ne traine pas sur Oniris.

OK merci Gemini ... y aurait-il un lien avec Franck Ribery ? (je ne suis pas fan de foot )

Oui; C'est une référence laissée par un commentateur. Sans parler de sport, ce footballeur est devenu (hélas pour lui, mais pour le plus grand plaisir des humoristes) emblématique du mal-parler-le-français.

Si comme le prétendent certains, la mission du poète est de réinventer la langue, on peut dire que la star du Bayern est un poète de haut niveau.
Pour employer une expression récurrente que lui prêtent les "Guignols de l'info", il fait de la poésie "de beau gosse".
En tout cas, il permet de superbes chutes "d'outre-rhin".

OK Gemini. Donc si je comprends bien, le rybérisme en lecture serait " le mal-lire-le-français" ?

@Marite
Je pense, et c'est un avis tout à fait personnel, que lire écrire et penser ont des liaisons extrêmement ténues. Je crois donc que mal parler est le signe d'avoir mal lu, et je crois que l'on comprend ce que l'on lit en fonction de cette même qualité de lecture.
Mais entendons-nous. Je ne dis pas que tout se mord la queue et qu'il s'agit d'une règle ou d'une loi.
Donc, oui à votre question.
Ensuite, on peut retanscrire ma réponse sur la phrase de mon commentaire, si c'est ce que vous voulez.

@tizef
notre Goethe à nous !
Pour "outre-rhin" je ne dirais rien (sinon bravo), moi même je suis un bas varois.

Merci Gemini, bien compris :)