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L'intolérance au style
Visiteur 
Ce qui me stupéfie sur Oniris, c'est l'intolérance au style (là je fais de la provocation ). Je m'explique : je lis beaucoup, des auteurs très différents les uns des autres, aux styles qui souvent sont à des années lumière les uns des autres, mais toujours (presque) j'essaie de m'en imprégner, de ma l'approprier, de le faire mien pour mieux pénétrer le récit.

Je suis le premier à être intolérant au style pour ce qui est de la nouvelle (en tant que genre). J'explicite : le roman, de par sa longueur laisse au lecteur le temps de l'imprégnation ; imprégnation au récit mais aussi au style (rythme, mots, technique), les deux devant former « un tout ». C'est ainsi qu'un style peut « déplaire » mais que le récit l'emporte, que le style est intégré à ce dernier et acquiert donc, de ce fait, une sorte d'évidence, de légitimité.

La nouvelle, récit court en règle générale (quelques milliers de caractères), ne laisse pas de temps de la « maturation ». Donc, du moins en ce qui me concerne, soit je rentre rapidement dans le récit et, inconsciemment, le même processus que pour le roman se met en place ; soit mon esprit devient plus analytique et le style prends le pas sur le récit. Et là, les ennuis commencent parce qu'un auteur veut être lu pour son histoire (l'imagination doit prendre le pouvoir) avant tout et non pour son style (du moins, je suppose, en règle générale), bien qu'il y est des auteurs (j'en fais partie) pour lesquels l'histoire est secondaire et l'écrit est un exercice de style (en partie du moins).

Donc, voilà le problème posé :

- Doit-on intervenir sur le style ?

- Que doit-on (peut-on) relever pour donner des pistes à l'auteur ?

- Comment procéder pour ne pas froisser l'auteur ?

- Qu'elle est la part de la subjectivité et comment l'objectiver ?

Etc...

Contribution du : 25/04/2010 08:26
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Re : L'intolérance au style
Visiteur 
Salut,
Roman ou nouvelle, quand un style me rebute, je n'arrive pas à aller au bout du récit...
J'ai tendance à penser que c'est une question de gout. Je n'arrive pas à lire Tahar Ben Jelloun et pourtant je suis persuadée que c'est un grand écrivain...
Et par mon expérience sur mes propres écrits, je vois bien que les réactions sont très différentes. Certains vont aimer ma façon d'écrire, d'autres vont la trouver plate et sans intérêt. donc, en tant qu'auteur, quand on me critique sur le style, maintenant je ne me vexe pas. On ne peut pas plaire àtout le monde, comme dans la vie... Je ne suis pas attirée par tous les hommes que je croise, et heureusement ! Ca ne veut pas dire que les autres sont sans intérêt pourtant.
donc voilà, je crois que quand on émet une critique sur ce sujet, surtout si c'est adressé à une personne commençant tout juste à se faire lire, il faut bien souligner la part de subjectivité, de gout personnel et l'expliquer.
Quant à donner des pistes... je ne vois pas l'utilité, on ne change pas plus de style que de personnalité. Selon moi. Par contre, décrire le style tel qu'on le ressent, le caractériser peut être utile à l'auteur qui lui ne se rend pas compte en général de sa façon d'écrire ( tout comme on ne sait pas le vrai son de sa voix sauf quand on s'enregistre et là on la déteste ! ) ça peut l'aider à progresser, à travailler.
Bien sur je parle uniquement de style. S'il s'avère que dans le texte, il y a des maladresses, des lourdeurs, c'est une autre histoire et là, y'a pas à prendre de gants particuliers, sans être humiliant bien sûr.
Je ne sais pas si j'ai répondu à la question...

Contribution du : 25/04/2010 08:59
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Re : L'intolérance au style
Chevalier d'Oniris
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08/01/2009 14:15
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Vaste débat !

Pour ma part lorsque je commente un texte en EL, j'essaye d'être constructif mais je dis ce que j'ai à dire, poliment, en soulignant ce que je trouve améliorable et en essayant de donner des pistes pour gagner en qualité. Ce n'est pas toujours facile car il m'arrive parfois d'être déçu voire énervé de la piètre qualité de certains textes proposés.

Pour ma part, j'estime que le style de l'auteur est un tout : vocabulaire utilisé, ponctuation, rythme de l'écriture, cohérence dans la structure, ... donc, en tenant compte de cela, oui, je critique le style.

Dans la plupart des textes que je commente en EL, plusieurs critiques sont récurrentes :

- les fautes d'orthographe, de frappe, d'inattention, ... qui m'irritent car prouvent que l'auteur ne s'est pas relu, ou pas assez ;
- une mauvaise ponctuation, aboutissant souvent à des phrases trop longues, lourdes, incohérentes, ... ;
- Etc...

Malheureusement, rien que ces deux premiers points peuvent me gâcher la lecture, peu importe l'originalité du texte !

Concrètement, car je sens que si je fais plus long je vais m'égarer et me répéter, dans mon commentaire, je souligne ce qui ne m'a pas plu, je mets un exemple, et je donne un conseil ou un lien pour aider l'auteur.

Contribution du : 25/04/2010 09:07
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Re : L'intolérance au style
Chevalier d'Oniris
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Ne sachant pas éditer...

Tout cela bien sûr reste subjectif, chaque lecteur ayant ses propres critères de qualités, ses goüts, son expérience, ...
C'est ce qui fait la richesse d'Oniris. A l'auteur, après, d'avoir le recul nécessaire, de faire le tri dans les commentaires qu'il reçoit, et de retravailler - ou non - le texte, tout en restant fidèle à sa personnalité. Le style ça se travaille !

Contribution du : 25/04/2010 09:15
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Re : L'intolérance au style
Visiteur 
Citation :
- les fautes d'orthographe, de frappe, d'inattention, ... qui m'irritent car prouvent que l'auteur ne s'est pas relu, ou pas assez ;

Je rappelle à toutes fins utiles qu'une équipe de correcteurs s'emploie à vous livrer en publication des textes sans fautes (sauf oubli, on n'est pas infaillibles). Donc, les signaler ne sert à rien si le texte doit être publié, cela peut entraîner le masquage de votre commentaire, ce qui est dommage car il peut concerner d'autres aspects plus pertinents, mais nous ne pouvons pas trier donc dans ce cas, on masque tout le comm.
Il vous est même demandé d'essayer, pour cette même raison, de ne pas en tenir compte (si possible) dans votre appréciation du texte (dans la mesure naturellement où le texte n'est pas totalement pétri d'erreurs et, dans ce cas-là, vous avez tjs le recours possible à la touche "illisible").

Contribution du : 25/04/2010 09:21
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Re : L'intolérance au style
Apprenti Onirien
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Bonjour,
A mon avis, « le style » est une manière personnelle de s’exprimer.
On reconnait un auteur à travers son style. SA façon de narrer.
Donc, il ne s’agit pas de chercher à uniformiser le langage des narrations mais bel et bien de se démarquer pour être reconnaissable.
Enfin, c’est mon avis sans plus

Contribution du : 25/04/2010 11:03
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Re : L'intolérance au style
Visiteur 
+ à ce que dit telemaque pour moi.
Le style est propre à l'auteur, et parfois quelqu'un qui écrit mal peut déjà montrer un style intéressant...
Je pense pour ma part que le style s'acquiert à force de lecture et écriture, et je m'escrime rarement à tenter d'expliquer à un auteur ce qu'il doit améliorer sur le style.

Contribution du : 25/04/2010 11:25
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Re : L'intolérance au style
Apprenti Onirien
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Bonjour,
Estelle2L a écrit

"Je pense pour ma part que le style s'acquiert à force de lecture et écriture, et je m'escrime rarement à tenter d'expliquer à un auteur ce qu'il doit améliorer sur le style."

Entièrement d'accord

Contribution du : 25/04/2010 11:45
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Re : L'intolérance au style
Visiteur 
OUI, le style se travaille, oui il est l'expression (en partie seulement) de la personnalité... Néanmoins, quand il y a une histoire (je parle de la nouvelle) elle peut transcender le style. La nouvelle est un genre très particulier. Le style peut déplaire mais l'histoire l'emporter... Et là, le style devient secondaire ou sublime l'histoire. Très fréquent avec les romans (et heureusement sinon nous cantonnerions à une ou deux styles), moins évident avec une nouvelle souvent très courte (surtout sur internet).

Citation :
Pour ma part lorsque je commente un texte en EL, j'essaye d'être constructif mais je dis ce que j'ai à dire, poliment, en soulignant ce que je trouve améliorable et en essayant de donner des pistes pour gagner en qualité.

C'est la moindre des choses sinon vous seriez modéré (demandez à Goliath alias David qui fait ça très bien).
Citation :
Ce n'est pas toujours facile car il m'arrive parfois d'être déçu voire énervé de la piètre qualité de certains textes proposés.

Avant hier j'ai lu texte en Espace Lecture ; si je l'avais jugé uniquement sur le style, je l'aurais descendu (poliment). Mais il y avait bien d'autres choses et il m'a semblé que convenablement guidé, l'auteur pouvait tirer de son texte quelque chose de vraiment intéressant. Et je me suis trouvé comme un "con" à ne savoir que faire. J'ai regretté la catégorie "Apprentissage" qui vient d'être supprimée et que devait laisser plus de libertés pour aider.
Citation :
dans mon commentaire, je souligne ce qui ne m'a pas plu, je mets un exemple, et je donne un conseil ou un lien pour aider l'auteur.
Oui, moi aussi mais comment sera-t-il reçu ? De plus, c'est subjectif car l'exemple correspond le plus souvent à VOTRE manière d'écrire.
Citation :
Quant à donner des pistes... je ne vois pas l'utilité, on ne change pas plus de style que de personnalité. Selon moi. Par contre, décrire le style tel qu'on le ressent, le caractériser peut être utile à l'auteur qui lui ne se rend pas compte en général de sa façon d'écrire ( tout comme on ne sait pas le vrai son de sa voix sauf quand on s'enregistre et là on la déteste ! ) ça peut l'aider à progresser, à travailler. Bien sur je parle uniquement de style. S'il s'avère que dans le texte, il y a des maladresses, des lourdeurs, c'est une autre histoire et là, y'a pas à prendre de gants particuliers, sans être humiliant bien sûr. Je ne sais pas si j'ai répondu à la question...
On ne change pas la personnalité, on peut la faire évoluer. Je vais faire une métaphore : quand vous apprenez à un enfant à marcher, vous le prenez par la main ou sous les aisselles (le dos !). Je crois que l'on doit faire quelque chose de similaire pour l'écrit. Pour les lourdeurs, c'est aussi très subjectif. En ce qui me concerne, je mets l'accent dessus mais ce que je trouve lourd d'autres peuvent y voir de la poésie (et je sais de quoi je parle). Quant aux gants, je crois qu'il faut toujours les mettre, parfois une paire différente mais toujours des gants. Je suis comme vous, certaines choses m'agacent, mais toujours se demander comment l'auteur va recevoir vos propos. parfois on l'oublie et moi aussi.

Citation :
Roman ou nouvelle, quand un style me rebute, je n'arrive pas à aller au bout du récit...

Pendant un temps, j'ai fait comme vous, puis avec l'âge, j'ai modifié ma façon de voir et suis tombé sur des perles, j'ai intégré le style de l'auteur... Et pourtant, au début du texte, je ne l'aurais pas porté au pinacle. Mais pour la nouvelle je rappelle mes propos du début :
La nouvelle, récit court en règle générale (quelques milliers de caractères), ne laisse pas de temps de la « maturation ». Donc, du moins en ce qui me concerne, soit je rentre rapidement dans le récit et, inconsciemment, le même processus que pour le roman se met en place ; soit mon esprit devient plus analytique et le style prends le pas sur le récit. Et là, les ennuis commencent parce qu'un auteur veut être lu pour son histoire (l'imagination doit prendre le pouvoir) avant tout et non pour son style (du moins, je suppose, en règle générale), bien qu'il y est des auteurs (j'en fais partie) pour lesquels l'histoire est secondaire et l'écrit est un exercice de style (en partie du moins).
Je pose donc à nouveau mes questions :

- Doit-on intervenir sur le style ?
- Que doit-on (peut-on) relever pour donner des pistes à l'auteur ?
- Comment procéder pour ne pas froisser l'auteur ?
- Qu'elle est la part de la subjectivité et comment l'objectiver ?
Etc...
à replacer dans le contexte "nouvelle "et non à généraliser.

Contribution du : 25/04/2010 11:51
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Re : L'intolérance au style
Visiteur 
- Doit-on intervenir sur le style ?

=> difficilement faisable à mon avis, on a pas à intervenir sur le style.

- Que doit-on (peut-on) relever pour donner des pistes à l'auteur ?

=> La cohérence entre l'histoire et comment la raconter me semble l'idéal pour commencer. Souvent, quand je me retrouve devant un style qui n'est pas complètement assumé, ça transparait dans la manière de mêler histoire et choix narratif. Ensuite, je pense qu'on peut aider sur la fluidité, sur la redondance ou sur l'expression à strictement parler. Difficilement dire à l'auteur que son style est mauvais (bien que ça m'arrive de dire que le style est tâtonnant)...
Normalement, ça doit couler, si ça coule pas, c'est un souci de style, si ça part dans tous les sens sans but réel, c'est un souci de style, tout ça est identifiable, mais souvent on se laisse juste aveugler par la pauvreté du résultat global.

- Comment procéder pour ne pas froisser l'auteur ?

Je pense en parlant de tout ce que je souligne plus haut.

- Qu'elle est la part de la subjectivité et comment l'objectiver ?

Ben selon moi c'est un tout, une nouvelle, un roman. ça doit être un ensemble homogène, si ça l'est pas, y a un souci pour moi. Alors le style peut ne pas plaire quand l'histoire est bonne, je pense que c'est quelque chose à ne pas objectiver. Pour ma part, le style d'Edgar Allan Poe est un don du ciel. Beaucoup ne partagent pas mon avis et y trouvent des défauts (et il y en a)... comme beaucoup aiment le style de Levy qui me laisse de marbre.

Voilà ça est mieux ou tu veux que je développe plus Lulu?

Contribution du : 25/04/2010 12:07
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