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1 Utilisateur(s) anonymes
Re : L'usure en pente douce |
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Maître Onirien
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Il y a un truc que je ne pige pas, d'un côté tu dis "les tranches de vie […] on ne fait que raconter le banal" et de l'autre tu dit "je suis un auteur à suspense" et tu fais monter la sauce pour un bisou.
Si tu acceptes vraiment qu'il ne se passe rien dans ton histoire, si tu as confiance dans la force de narration et la capacité à sublimer le banal, je pense que ce serait bien mieux sans appliquer une recette de thriller. placebo, auteur banal et empathique
Contribution du : 25/04/2014 17:23
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Re : L'usure en pente douce |
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Maître W
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@cebo
Hello, m'sieur. Ce n’est pas incompatible. D’ailleurs, pourquoi assimiler le suspens au thriller ? Voilà une drôle d’idée, tiens… Pour moi être un auteur a suspens, c’est vouloir distiller quelque chose susceptible de créer (et de stimuler si possible) l’intérêt et dans une certaine mesure (à doser avec attention pour ne pas générer de l'agacement) l’impatience du lecteur. Pour ne citer que celui-là, « Monsieur Victor » est un récit à suspens. Et pas vraiment un thriller. Bon week-end W
Contribution du : 25/04/2014 18:04
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Re : L'usure en pente douce |
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Maître W
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Citation :
Et avec ça, on me dit encore que je suis hermétique à la critique... Widjet
Contribution du : 25/04/2014 18:07
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Re : L'usure en pente douce |
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Maître Onirien
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étonnant!
non?
Contribution du : 25/04/2014 22:45
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Re : L'usure en pente douce |
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Visiteur
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Hello,
J’ai lu, j’ai pas noté, je commente ici. SUR LE FOND Tu sais que, contrairement à toi qui dézingues facilement pour carence d’intrigue, je ne réclame pas nécessairement qu’une nouvelle raconte une histoire. Je peux me satisfaire d’un instant ou d’une atmosphère. Je ne fais donc aucun reproche à ton texte sur ce point. Même si ça peut paraître paradoxal, il me semble qu’un baiser improvisé, surtout dans un couple déjà ancien, puisse paraître plus audacieux qu’une partie de zizi panpan. Je peux donc te suivre sans problème sur le caractère marquant voire exceptionnel de l’instant que tu décris. Je n’ai donc aucune réserve particulière à exprimer concernant le fond. SUR LA FORME Dans un texte court décrivant un « instant », il faudrait que la forme sublime le fond, qu’elle puisse communiquer l’émotion, le caractère inattendu et marquant que peut présenter cet instant pour les protagonistes, à un lecteur pour lequel l’instant décrit pourrait a priori paraître banal. Hélas, la forme, du moins pour le lecteur que je suis, multiplie les éléments concourant à mener l’entreprise à l’échec. 1. Des éléments que je qualifierais « d’ornementation obligée » me font sourire et m’empêchent de prendre le texte au sérieux. Exemple, dès les premiers mots : « le sofa caramel ». J’ai vraiment l’impression du type qui vient de lire « La littérature pour les nuls » dans lequel on expliquerait que, pour que le lecteur se sente propulsé dans les lieux, il faille que ceux-ci soient décrits visuellement avec quelques détails marquants, en utilisant de préférence des mots sortant de la banalité. L’auteur, bien aise d’avoir pris cette leçon magistrale, se dit qu’un sofa dont on ne connait pas la couleur n’est pas un vrai sofa. Allons-y donc pour la couleur ! Oui, mais, un sofa marron, c’est bof. Lui vient alors cette idée géniale : caramel. « Caramel », ça a vraiment plus de gueule que « marron », n’est-ce pas ? Moi, rustre lecteur, je me fous pas mal de la couleur du sofa, ça ne m’apporte rien d’autre que la perte de mon temps de lecture, sauf si c’est pour me faire découvrir une formule qui me scotche. Là, on est à des années-lumière de l’originalité et, selon cette excellente formulation utilisée un jour par Socque, je ne peux faire semblant d’oublier que ce texte a été écrit par quelqu’un, tellement l’intention de l’auteur me parait visible, aussi visible que si je voyais un raturage sur son brouillon. Ceci, dès la première phrase : c’est très mal barré ! Pour ce qui me concerne, il faudrait virer de toute urgence ce « caramel », tellement mou qu’il m’est resté collé aux yeux jusqu’au point final. Cette obligation de description visuelle est un élément que je perçois de manière très récurrente dans ton écriture. 2. Des éléments que je ne parviens pas à qualifier autrement que comme des erreurs de lexique décrédibilisent encore l’écriture. Il me semble que « fragrance » ne peut pas signifier autre chose qu’une odeur. Que vient alors faire une odeur dans cette phrase : « Elle soupire en faisant cette moue de petite fille indécise – éternelle fragrance d’adolescence – elle qui, pourtant, sera bientôt grand-mère pour la seconde fois. » ? Même en faisant un effort, je n’arrive pas à le justifier. 3. Je trouve souvent des phrases qui me paraissent tout droit sorties d’un « Catalogue des phrases toutes faites à l’usage des auteurs débutants et sans imagination ». Exemple : « La voilà qui soupire encore, humidifie son index et tourne négligemment une page. » C’est vraiment catastrophique ! Comment faire comprendre qu’un personnage s’ennuie ? On le fait soupirer, pardi ! Et si l’on craint que le message ne soit pas parvenu au lecteur, on le fait soupirer une deuxième fois, c’est évident. Que fait un personnage tournant les pages d’une revue ? Il humidifie son index, pardi ! Quel sens inné de l’observation ! Et puis voilà qu’après avoir soupiré, après avoir humidifié son index, le suspense va se dénouer car l’on apprend que le personnage va en effet tourner la page. Mais va-t-il tourner « bêtement » la page ? Ce serait sous-estimer l’auteur ayant décidément bien des ressources à puiser dans sa langue. Car n’oublions pas que le personnage s’ennuie, qu’il feuillette sa revue sans réelle intention d’y trouver une idée à appliquer à court terme. Alors, je repose la question : comment ce personnage, bardé de toute cette psychologie finement mise en place, va-t-il tourner cette page ? La réponse nous parvient en droite ligne du catalogue : négligemment. Ben voyons ! Au stade actuel, nous parvenons à peine à la fin du premier paragraphe. 4. Après l’approximation du lexique, celle de la syntaxe : « des salles Gaumont et leurs pop-corn climatisés ». Je suis impatient de goûter à du pop-corn climatisé ! Oui, certes, je sais, l’accord de l’adjectif marque qu’il se rapporte à plusieurs choses. Ce pourrait donc être en rapport avec la pluralité des salles, mais puisque l’accord se fait au masculin en plus du pluriel, c’est que, nécessairement, le masculin du pop-corn l’a emporté. Ce sont donc les salles Gaumont ET le pop-corn qui sont climatisés. Si la climatisation parait à ce point importante à l’auteur, pourquoi ne pas écrire plus simplement « les salles Gaumont climatisées et leurs pop-corn ». Soit dit en passant, je louche sévèrement sur l’accord de « leurs », mais admettons ! 5. J’ai eu un peu de mal à imaginer ce que sont des « rues bancales », mais en faisant un effort, je suis parvenu à admettre la possibilité de pavés déchaussés, ce qui pourrait expliquer la cheville foulée. Mais une fois encore, le travail du lecteur me parait déséquilibré par rapport à celui de l’auteur et il est dommage que les quelques effets de style ne s’imposent pas nettement. 6. « à l’ombre du soleil de juin ou des giboulées » : le connecteur « ou » peut mettre « des giboulées » soit au niveau de « du soleil », soit au niveau de « de juin », ce qui signifierait, dans le premier cas, « à l’ombre des giboulées » ou, dans le second cas, « le soleil des giboulées ». Je suppose qu’on peut écarter d’emblée la seconde possibilité, mais la première me parait à peine moins folklorique. Qu’a donc bien voulu écrire l’auteur ? Mystère. 7. Cette phrase me donne décidément bien du boulot : « elle et lui, à l’ombre du soleil de juin ou des giboulées, sous des portes cochères, espionnées par les prunelles argentées des digicodes ». A nouveau, quelque chose ne va pas du tout du point de vue syntaxique. L’accord de « espionnées » (féminin/pluriel) indique que ce sont les portes cochères qui sont espionnées, mais la ponctuation (virgule après « cochères »), ainsi que d’ailleurs le bon sens me semble-t-il, indiquent que ce sont « elle et lui » qui sont espionnés (accord au MASCULIN/pluriel, donc, puisque le masculin l’emporte sur le féminin). 8. Je n’en ai toujours pas fini avec cette phrase car j’y relève encore un élément récurrent de ton écriture : ce que j’estime être des erreurs de logique, de natures diverses. Ici, il s’agit d’un anachronisme. Je suppose que l’action (le baiser) se déroule en 2014. Les personnages ont 61 ans. Je suppose aussi que le temps des portes cochères date à peu près de leurs vingt ans, ce qui nous ramène à peu près en 1973. Je ne sais pas ce qu’il en est pour Paris (quoi que je fréquentasse aussi cette ville dans les années soixante-dix), mais à Bruxelles, en tous cas, il ne me semble pas qu’il y ait eu déjà des digicodes à ce moment, ou alors tellement peu qu'ils ne pourraient être représentatifs de l'époque. Naturellement, je n’insiste pas davantage car je suppose qu’il existe une clientèle pour la poésie des « prunelles argentées ». 9. D’un côté, il y a des badauds, des gamins qui se marrent, des garçons de café embarrassés, des vieux attendris ou scandalisés et, de l’autre, une foule qui s’en tape. Bon, d’accord, on a peut-être changé d’endroit dans l’intervalle, mais ça fait quand même vachement contradictoire, à moins que la foule ne soit tellement subjuguée par la statue du maréchal Foch qu’elle ne remarque plus rien d’autre. 10. « Vincent se mordille l’intérieur de sa joue » : encore une phrase puisée au « Catalogue des phrases toutes faites à l’usage des auteurs débutants et sans imagination » ! Le seul doute que je puisse avoir : l’erreur consistant à remplacer un article par un possessif (LA joue/SA joue) était-elle déjà présente dans le catalogue ou est-ce la patte supplémentaire de l’auteur ? 11. « qui les a rattrapés à pas de loup et de vie » : ce coup-ci, je me dois bien d’applaudir la tentative d’effet de style. Le zeugma, c’est quand même balaise et, pour tout dire, inattendu. C’est juste dommage que ce soit loupé. « A pas de loup », ok, mais « A pas de vie » ??? 12. « ils ont vieilli et, à force de frottement, leurs sentiments ont fini par polir et déteindre » : le coup du frottement, c’est immonde, c’est de l’ignoble hors-charte ! J’en suis tellement ébouriffé que j’en aie presque oublié de signaler que le verbe « polir » est obligatoirement transitif et que, par conséquent, les sentiments n’ont pas fini par polir, mais par être polis. 13. « Depuis le temps, forcément, Vincent a perdu la main. » : après le frottement, Vincent qui perd la main. Ce texte devient carrément obscène ! 14. « Tout ça peut sembler assez risible, et même un peu ridicule ; d’une certaine façon ça l’est. » : après Vincent qui bombe le torse, l’auteur qui se déballonne ! Allons, auteur, affirme-toi et ne prête aucun flanc au lecteur cruel ! Comme mes petits camarades, j'ai trouvé qu'il manquait au moins vingt ans à chacun de ces deux personnages. Widjet, je n'ai pas voulu t'accabler. Toutes ces remarques ne me sont pas venues comme ça en bloc. J'ai lu ton texte et je l'ai simplement trouvé mauvais. Après, j'ai cherché pourquoi. Il me semble pourtant avoir lu quelques textes convenables de ta plume, mais je crois que ce sont des textes anciens, d'il y a plusieurs années, au moins cinq ou six. Ca doit être ça, l'usure en pente douce.
Contribution du : 28/04/2014 14:01
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Re : L'usure en pente douce |
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Visiteur
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Damn!!! C'est le commentaire constructif le plus long que je n'ai jamais lu de toute ma vie! J'espère que c'est un record sur Oniris?
Contribution du : 28/04/2014 21:57
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Re : L'usure en pente douce |
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Maître W
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Hello Stony
Une chose que j’aime vraiment chez toi, c’est que tu te donnes du mal dans les commentaires. Il peut m’arriver (parfois) de douter de ton objectivité, mais jamais de ton implication et du temps consacré, donc rien que pour ça, merci. Sincèrement, je le pense. Maintenant, je vais tâcher de répondre sur tes points, mais sache que de nombreux points sont tout à fait valides et reprenne certaines remontées identifiées par des amis (dont une professeur). Merci ! « Tu sais que, contrairement à toi qui dézingues facilement pour carence d’intrigue ». Ce n’est pas exact ce que tu dis. L’absence d’intrigue n’est pas un point rédhibitoire pour moi ni un prétexte pour « dézinguer ». Il m’arrive de temps en temps de le déplorer, mais je n’en fais pas un point dur. Comment le pourrais-je ? Des nouvelles qui n’ont pas d’intrigue à proprement parler (mais qui repose sur une ambiance ou qui ne sont que des exercices de style), il m’est arrivé d’en faire. Et puis, pour être honnête, quand on y pense, des histoires qui ne racontent vraiment rien, c’est quand même rare. « Même si ça peut paraître paradoxal, il me semble qu’un baiser improvisé, surtout dans un couple déjà ancien, puisse paraître plus audacieux qu’une partie de zizi panpan ». En phase. C’est rare donc je le répète. Nous sommes en phase. « Dans un texte court décrivant un « instant », il faudrait que la forme sublime le fond, qu’elle puisse communiquer l’émotion, le caractère inattendu et marquant que peut présenter cet instant pour les protagonistes, à un lecteur pour lequel l’instant décrit pourrait a priori paraître banal. ». Je comprends, c’est également le point de socque. Mais, en ce qui me concerne, je voulais une forme qui ne soit pas chargée, sans (trop d’) emphase, car l’émotion (pour moi) doit résider dans notre capacité à être et rester simple (j’ai bien noté que je n’y suis pas parvenu avec toi et d’autres) pour décrire une scène. Enfin, je vais me répéter : en premier lieu, je n’écris pas pour le lecteur, donc je n’ai pas à le convaincre directement de ma démarche. A tort ou à raison, je suis parvenu à me convaincre que – compte tenu de la description que j’ai fait des personnages, de leur vie amoureuse passée et présente – que ce baiser n’était pas anodin. C’est là l’essentiel (je pars du principe, dans l’écriture comme dans ma vie professionnelle, que il m’est difficile de convaincre si je suis moi-même sceptique). Là, je pense avoir résolu donc ma problématique à moi. Ensuite, le lecteur suivra ou pas. Son problème. Pas le mien. « Sofa caramel » Pour moi, le mot « caramel » n’a rien de génial ou de si inventif. Certes, j’aime (faire) visualiser, mais là, c’est comme si tu me reprochais d’utiliser un adjectif plus recherché que celui qui tombe sous le sens. Vois ça comme un peu de cosmétique, un petit plaisir (gourmand). Visiblement, cela a plombé ta lecture dès le départ. Soit. « Fragrance » Oui, je suis assez d’accord. Entre temps, j’ai remplacé par « trace ». Je trouve souvent des phrases qui me paraissent tout droit sorties d’un « Catalogue des phrases toutes faites à l’usage des auteurs débutants et sans imagination ». Exemple : « La voilà qui soupire encore, humidifie son index et tourne négligemment une page. » C’est vraiment catastrophique ! Comment faire comprendre qu’un personnage s’ennuie ? On le fait soupirer, pardi ! C’est drôle car ce soupir là, moi (et je ne suis pas le seul) je ne le qualifie pas de soupir d’ennui. Jacqueline, de mon point de vue, est plutôt embarrassée (faut-il investir dans l’achat de mobilier pour refaire son salon ?). Après, tout ton passage sur le pourquoi de l’utilisation du « négligemment », j’avoue que je ne sais pas quoi dire …juste me réjouir de ne pas être une mouche ! Idem « des salles Gaumont et leurs pop-corn climatisés ». Personnellement, je ne vois pas trop le souci, mais bon. Entre temps, j’ai changé (leur popcorn climatisé au singulier) « Rues bancales ». Je vais quelque fois à Rome, et il m’arrive de trouver que certaines rues (avec pavés) penchent. Voilà. Ce qui me rassure un peu, c’est que contrairement à certains points remontés par la plupart - que je sois en accord ou pas – (comme l’âge du couple), ce type de remarques sont (sur Oniris ou ailleurs) jusqu’à maintenant très rares. Non pas qu’elles ne m’interpellent pas (je te l’ai déjà dit, tes critiques – qu’elles soient négatives ou…très négatives, me font cogiter), mais j’y mets une certaine distance aussi. « …à l’ombre du soleil de juin ou des giboulées » Bon point et déjà remplacé dans la nouvelle mouture par « à l’abri du soleil de juin ou des giboulées » Bon point également sur « espionnées ». Erreur de conjugaison identifiée par une copine prof. Ce sont bien eux qui sont espionnés. Merci. « Portes cochères avec digicodes ». Voir les annonces du PAP ! Des appartements anciens qui ont gardé la porte d’origine, mais à laquelle on a greffé des digicodes, il y en a un paquet dans Paris. « Bon, d’accord, on a peut-être changé d’endroit dans l’intervalle » Bah oui. Le flash-back recense pleins de moments différents (et donc de lieux) où ils s’embrassaient pour rien. « A pas de loup et de vie ». Je voulais expliquer que la vie n’a pas filé à toute allure, elle a passé lentement, pas à pas. «… ils ont vieilli et, à force de frottement, leurs sentiments ont fini par polir et déteindre ». Absolument, j’ai oublié un « se » à polir. Merci car grosse faute relevée par la même copine prof ! Il me semble pourtant avoir lu quelques textes convenables de ta plume, mais je crois que ce sont des textes anciens, d'il y a plusieurs années, au moins cinq ou six. C’est tout à fait possible…. Merci encore, ça valait le coup (en tout cas pour moi) que tu le lise ! W
Contribution du : 28/04/2014 22:44
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Hello,
Tu as raison de me reprendre quand j'emploie mal les mots:D J'utilisais thriller pour « frisson/sensation forte » selon la traduction plutôt que genre littéraire ; suspense en tant que procédé. Tu dis que tranche de vie et suspense ne sont pas incompatibles. Je me souviens à l'instant de ce superbe manga tranche de vie qu'est Yotsuba ! Oh ! Sur l'histoire d'une petite fille emménageant avec son père dans un nouveau quartier. Il y a des suspenses, mais ils sont brefs, quelques cases au plus. Ça me fait penser à l'humour également. Une bonne blague, c'est souvent une mise en situation bien racontée et un basculement inattendu à la fin. Notre vie est banale et créer un suspense sur la quasi-totalité de l'histoire, je trouve ça étrange. Ce n'est que mon avis:) Edit : je crois que je vais me taire et écouter stony, je reparlerai après.
Contribution du : 28/04/2014 23:53
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Re : L'usure en pente douce |
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Visiteur
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J'interviens simplement pour regretter de m'être mal exprimée dans mon commentaire sur votre texte. Vous dites
Citation : Je comprends, c’est également le point de socque. Mais, en ce qui me concerne, je voulais une forme qui ne soit pas chargée, sans (trop d’) emphase, car l’émotion (pour moi) doit résider dans notre capacité à être et rester simple (...) Ce qui m'a gênée dans L'usure en pente douce, c'est justement ce que j'ai ressenti comme un manque de simplicité, le désir de faire monter la sauce pour décrire un simple baiser. J'écris à un moment, me semble-t-il, qu'en lisant le texte j'ai eu l'impression d'une écriture qui, au premier degré, se croit décrire de l"exceptionnel exceptionnel" et non du "banal exceptionnel", c'est-à-dire exprimer le miracle d'être en vie par ce qu'il a d'exceptionnel en soi, partagé par des milliards d'êtres. Si donc votre but était une forme sans emphase, exprimer en restant simple, à mon sens il n'est pas atteint dans L'usure en pente douce. Cet échec se manifeste à mon avis de manière criante dans la formule "à pas de loup et de vie" que je trouve marquante, certes, mais dans le mauvais sens car maniérée, peu naturelle, recherchant à toute blinde l'effet.
Contribution du : 29/04/2014 07:53
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Re : L'usure en pente douce |
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Maître W
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@socque
Pa sans emphase, mais sans trop d'emphase, j'ai écrit (on ne se refait pas). Mais je comprends votre point. Dans l'Ombre au tableau, je décrivais aussi une scène de vie "banal" et par moment, je glissais une ou deux préciosités (je ne connais pas d'auteur qui ne se laisse pas aller à son petit plaisir, parfois, il est vrai au détriment du texte - sans non plus le dénaturer ou lui porter véritablement préjudice). On ne se refait pas... Cependant, sans me chercher des excuses sur ce dernier texte, "à pas de loup et de vie" est une des rares mignardises que je me suis offertes. Je ne pense pas qu'il faille en tirer une généralité sur ce texte. Mais bon, c'est votre avis. Dont acte. W
Contribution du : 29/04/2014 08:05
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