Bonsoir la galaxie Onirienne.

Si ça vous intéresse, je vous propose un atelier créatif, en rapport avec la littérature si possible ; mais pourquoi pas aussi au cinéma, à la photo, à la peinture - aux 7 arts en fait - histoire de ne pas tourner en rond et d’élargir le champs des possibilités.

Ici nous créeront des anecdotes ! Ecriture et culture seront de la partie. Toutes les écoles artistiques sont à considérer, toutes les époques également, tous les artistes, tout ce qui vous passe par la tête, la seule limite sera votre imagination.

Exaucez Baudelaire et faites créer à un botaniste une rose bleue au coeur du 19éme siècle !
Faites atterrir les extra-terrestres à « Charlestown » en 1871 ce qui inspirerait l’un de ses écrits au jeune poète !

Je me lance à titre d’exemple :

Un jour, à Mayence, au début du 15éme siècle, un jeune garçon alla quérir chez le forgeron de son quartier une tige en metal pour réparer l'un de ses jouets à roulettes.
le forgeron fit grand cas de cet enfant courtois, qui se révélait curieux, et alla jusqu’à réparer le jouet, et ce sans demander paiement.
Alors que l’artisan remplissait son office, le jeune garçon lui demanda naïvement pourquoi son marteau ne s’usait pas malgré les nombreux coups et frictions sur les lames et autres boucliers.
Le forgeron s’en allait de toute sa verve répondre au garçon une phrase qui allait changer le monde : « le metal est dur mon garçon, plus dur même que ma caboche, c’est dire ! Si tous les artisans lui concédaient sa praticité et son efficacité sur le long terme, malgré l’investissement de départ à la création de leurs outils, ils gagneraient du temps au final, et beaucoup d’argent ! »
L’idée fera son chemin dans l’esprit du garçon et il modernisera quelques décennies plus tard l’imprimerie : l’enfant s’appelait Gutenberg.
Ironie de l’histoire, cette lumineuse invention ruinera Gutenberg : le forgeron n’était donc pas prophète !

La longueur de votre anecdote est à votre appréciation, elle peut être drôle ou teintée de noirceur, à caractère historique donc disons « plausible », ou encore trayant à la science-fiction. Libre à vous, tant que ça touche à l’art de près ou de loin.

Par essence une anecdote relate un fait déjà passé, donc si possible faites nous regarder dans le rétroviseur.

Si quelqu’un à une idée de règle à ajouter pour affiner le concept, qu’il la propose !

À bientôt

Ça pourrait rentrer dans le cadre existant des micro-nouvelles.

Bonjour, je me prête au jeu illico !

Bravo à toi Vadim pour cette idée. Ton premier texte est très bien choisi ...

Je me lance

Quel homme de son temps pu promettre Jean-Sebastien Bach à cette stature de géant qu'il occupera jusqu'à la mort de l'humanité. Il domine la musique comme personne n'a jamais oser y prétendre de manière lucide. C'est pourtant de son fils, Wilhelm Friedemann Bach, que Mozart disait "Il est notre père à tous".
Jean-Sebastien vécu sans ressources suffisantes et sans confort tout au long de sa vie. Orphelin à dix ans d'un père musicien, formé ensuite à la musique par son frère aîné, il connu davantage d'échecs, de refus d'admission en conservatoire, et de revers que la plupart des musiciens de son âge. C'est à sa seule volonté, mais aussi à sa capacité de remettre en cause les préceptes, même religieux, qu'il doit d'avoir produit tout au long de sa vie l'œuvre la plus aboutie de son époque et ainsi d'avoir contribué à l'apogée de la musique baroque. Le plaisir du jeux musical fut le fil d'Ariane à l'expression de sa créativité exceptionnelle.
Organiste spécialiste de la réfection d'orgue, claveciniste, chanteur, gambiste, violoncelliste, compositeur de cours et d'église, premier compositeur à instituer nottement par les deux tomes du "clavier bien tempéré" l'usage d'une musique savante profane, pionnier et militant du tempérament égal, pédagogue et père hors du commun, il éleva entre autres dans "l'art de la fugue" le contrepoint à un niveau jamais envisagé par nul autre ; avant de mourir et de tomber dans un oubli casi total et dans la plus parfaite incompréhension de son œuvre. Génie absolu de la musique, par son absence, J-S Bach eut laissé un vide sidéral à l'humanité, son empreinte s'affirme encore presque trois siècles après sa mort, il inspire plus de respect et d'admiration à chaque révolution musicale. Chaque seconde, chaque temps qui passe l'assied un peu davantage dans cette indétronable posture de maître incontesté. L'émotion de tous musiciens ne peut qu'être immense à l'expression de sa divine et de son humaine perfection acquise par le fruit d'un travail acharné et d'une vie saine.

Voilà voilà

Quatrième ligne osé 'é' pas oser

Bonsoir Jeanphi, vous êtes bien nocturne, j’espère que vous n’allez pas manquer de bougie !

Merci et bravo pour cette très longue ( ou très généreuse c’est selon ) première contribution !

Il y’à des personnages historiques, cela à un rapport à l’art, on est sur la bonne voie !

C’est trop long je pense pour être tout à fait percutant. Je propose comme règle de limiter le nombre de lignes. Mon exemple sur Gutenberg fait 17 lignes, pourquoi ne pas en faire une valeur étalon ? Disons de une ou deux lignes à 17 maximum qu’en pensez vous ? Ou 15 ?

En tout cas merci de vous être retroussé la plume !



Ferrandeix, nous ne nous connaissons pas, alors enchanté !

Pourquoi rejeter en bloc ? Tissons ensemble ce fil de discussion de notre plus belle pelote de (ver)laine !

Proposez des idées si vous voulez afin de faire se démarquer ce fil de celui sur les micro-nouvelles, qui je le concède ressemble de loin à celui ci, ne serait-ce qu’au niveau de la concision. Mais dans les nouvelles on peut parler d’un évènement futur, et il n’est pas obligé d’encrer le récit dans le domaine littéraire ou artistique, vous voyez cela fait déjà deux différences !

Bon moi j’ai rendez vous avec Morphée à bientôt

Si je coupe le texte sur la fermeture des premiers " ".
L'anecdote -> fermez les guillemets -> point final.
Le propos est moins fort mais la consigne sera respectée !
Pas folle, la brique.

@ Ferrandeix, le sujet créé par Lulu ( http://www.oniris.be/forum/des-micro-nouvelles-a-themes-d-une-semaine-a-l-autre-t27569s0.html ) propose un thème différent par semaine, et celui de Coline-Dé ( http://www.oniris.be/forum/micro-nouvelles-t19774s0.html ) ne donne pas de cadre au sujet. Vadim demande une anecdote en rapport avec l'art, et se situant dans un passé fictif, ce qui apporte deux singularités notables.

Par contre, concernant la longueur, elle doit être limitée, il est logique de ne pas dépasser non plus les 1000 caractères, comme dans les micro-nouvelles.

Mon premier récit ne comporte aucun élément fictif.

L'exercice proposé par Vadim me paraît ambigu, comment discerner le vrai du faux, ne risque-t-on pas de se perdre ? J'y suis assez frileux bien que cette démarche soit à l'origine de très bonne histoire. Je pense notamment au roman _ Et Nietzsche a pleuré - d'Ivrin Yalom qui suppose une rencontre fictive entre Nietzsche et Freud.

Je vais faire dans le loufoque pour ne pas risquer le procès pour FAKE.




Un jour, Paganini ouvrit son écrin et son violon lui dit ceci :

" L'archet me frotte jusqu'a frémir, c'est alors à moi de gémir, de prendre le chant, de vibrer. Je suis au cœur orchestral ce que la bible est cléricale. Devine d'où me sort la musique lorsque le violon s'y agrippe. Il est dans mes forêts étales, le bois de ma caisse céphale, mes cordes joignent la musique sur table encombrée d'harmoniques. Tes pensées sur mes notes atteignent l'emprunte écorchée de nos règnes. Tu peux t'extasier, t'emouvoir jusqu'à la plénitude des gloires. Un musicien s'écoute croire aux mélodies dont il s'empare. Main dans la main nous faisons corps afin d'illustrer le décors. L'existence serait lumières et sons d'après ma première des leçons. De
puis c'est leur célébration que donne à dieu notre unisson. L'homme s'unit-il au violon par une simple lubie de passion ? Range-t-il cette âme au caisson lorsque s'imposent les conventions ? Je suis fragile et frileux, je crains le chaud, l'eau et le feu. Je veux d'un musicien aimant, mais, dans une boîte, je t'attends ... "

Pris d'effroi, Paganini tomba fort malade alors qu'il venait de composer la première recette de raviolis à la sauce tomate (cette partie-ci est vraie).

Bonjour
Je vais vous conter une anecdote absolument authentique dont j'ai été le témoin du temps de ma jeunesse folle! Elle n'aura pas la portée culturelle de celles racontées plus haut, mais je crois qu'elle est amusante : j'ai vécu une partie de ma jeunesse dans un pays du sud et lors de l'épreuve du BEPC je me suis trouvé dans le même amphithéâtre de dessin avec une superbe adolescente franco-italienne qui devait devenir plus tard une actrice très célèbre aux initiales C.C. Elle portait une robe en vichy, une ceinture élastique de cinq centimètres de large qui soulignait sa taille de guêpe (hou! l'image) des ballerines aux pieds, nous étions dans les années cinquante, bref elle était ravissante.
Assise au premier rang, sa planche à croquis sur ses genoux dans un faux mouvement elle fit tomber sa feuille à dessin, ce que voyant, le professeur qui surveillait l'épreuve se précipita en bondissant pour ramasser la feuille et la rendre à la beauté...

L'amusant de l'histoire c'est que bien bien plus tard racontant cette histoire à un collègue qui adorait cette actrice, chaque fois que l'on se rencontrait, il me demandait de la lui répéter, il ne s'en lassait pas...!
Un peu long pardon!

Merci Poldutor, j'en ai une de ce genre :

À quinze ans, je buvais une bière avec Julian que j'avais croisé par hasard accoudé au comptoir du Bayard. Seul, ce jeune surdoué qui terminait sa rethorique avec une année d'avance sirotait un mazout l'air penaud lorsque je l'abordai. Je crois que nous nous aimions bien. Il m'expliqua assez longuement avec une intonation d'absence flegmatique qu'il avait réussi un test Erasmus qui allait lui permettre de partir étudier en Corée dès la fin du mois de juin. Un mélange de retenue et de tristesse teintait notre jeune entretien.
Après un an, Julian ne revint pas, nous apprîmes qu'il était devenu commentateur vedette d'une émission de divertissement sur la chaîne nationale sud-corénne, il y vit toujours et a épousé une mannequine locale.
Sa notoriété, toute relative qu'elle soit, est encore de mise sur la péninsule.