Bonjour embellie #19
Il est toujours émouvant de retrouver la trace, voire le message posthume d'un artiste disparu depuis des lustres. Les êtres passent mais leurs œuvres demeurent...Les murs de nos cathédrales foisonnent de signatures et de graffitis laissés par les tailleurs de pierres.
Merci pour cette anecdote.
Cordialement.
poldutor

Bien loin de la sphère artistique, j'ai déjà éprouvé une émotion similaire en pénétrant à l'intérieur de vieux petits bunkers à l'abandon : prénoms, dates, y laissent leurs empreintes pour les siècles à venir.

Salut les artistes !

Une nouvelle anecdote toute chaude :


Le nom Mallarmé est porté par la famille du poète depuis le moyen âge mais cela n'à pas toujours été ainsi.
À cette époque, l'aïeul de Stephane Mallarmé, le duc Eduard de la Tour d'Autrec était chevalier au service du roi Louis vi le gros.
En aout 1119, lors de la bataille de Brémule, bataille dont Edouard de la Tour fut prévenu de son évènement au dernier moment et tout à la fois loin de ses terres, se présenta à la bataille en toute hâte, avec son courage mais sans son épée ! Il ne fut d'aucune utilité dans l'échauffourée pour ses compagnons d'armes.
La bataille fut remportée par les francs, cela ne tint qu'à un fil, et l'un des chevaliers les plus aimés du roi, le comte de Montmirail, apostropha, moqueur, le duc d'Autrec avec qui il était rival, lui jetant au visage d'une glotte audible par toute l'assemblée chevaleresque : " ta réputation te suit partout d'Autrec, que ce soit dans la chambre à coucher ou sur le champs de bataille, tu es bien mal-armé mon pauvre duc ", ce qui fit beaucoup rire le roi.
Pour le punir d'avoir omis ses armes et aussi pour déstabiliser ce duc ambitieux, le roi obligea le duc à changer son patronyme en "Edouard Mallarmé "

A jeanphi #20

J'ai fait une nouvelle avec cette anecdote, elle figure sur Oniris ( voir mon profil ) elle a pour titre "Camarade Nollin". Elle a obtenu un 1er prix à un concours organisé par une association sur le thème du travail, à Montpellier il y a quelques années.
Je te dis "bonne lecture" si tu es intéressé.
Amicalement, embellie

Bonjour Vadim #23
Très amusante l'anecdote sur Mallarmé et surtout le " que ce soit dans la chambre à coucher ou sur le champs de bataille, tu es bien mal-armé mon pauvre duc "...
Les événements pour le malheureux duc pris au dépourvu avant la bataille sont très cruels, on c'est bien moqué de La Palisse qui était un héros!
Cordialement.
poldutor

Bonjour Poldutor, google ne trouve rien sur ce "La Palisse", par contre il y'a un "La Palice", de son vrai nom Jacques II de Chabannes. Mais il est considéré par certains comme l'un des plus grands capitaines de son temps dixit wikipedia. donc je sais pas si vous parlez de lui. Cette époque était cruelle, inutile de vous rappeler l'épisode du vase de soisson et son épilogue. les seigneurs à cette époque étaient en roue libre...

Embellie #19
Bonjour Embellie, je rebondis sur votre anecdote qui va me permettre de poster une citation, réelle pour le coup.
Mon père, et jusqu'à trois générations en arrière, étaient marqueteurs à Chelles en seine et marne. Je n'ai pas souvenir qu'ils aient caché un message dans leurs meubles, tout juste leur signature, bien que la maison de mon grand père fut occupée par des allemands qui d'après les dires de ma grand-mère ne faisaient pas la vaisselle et étaient froids comme la banquise... mon grand père aurait pu se rebeller dans l'une de ses oeuvres, mais bon, placer de l'humour ou du sarcasme sur une commode Louis XV...
Votre anecdote m'a parlé et plu, ayant baigné dans l'artisanat toute ma vie.

J'en profite donc : Pas une anecdote, mais une phrase que mon grand père me dit un jour :
" Aies de l'initiative, tu doubleras ta valeur "

A bientôt

Bonjour Vadim #26

Voici ce que j'avais trouvé à : "lapalissade" sur Wikipédia.

Histoire et étymologie

Le mot « lapalissade » vient du nom de Jacques II de Chabannes, seigneur de La Palice ou « La Palisse », maréchal de François Ier, mais contrairement à ce que l'on pourrait croire, il n'a été l'auteur d'aucune lapalissade. Les soldats de La Palice, pour illustrer le courage dont fit preuve ce maréchal lors du siège de Pavie (1525) où il trouva la mort, écrivirent une chanson à sa mémoire, dans laquelle se trouve la strophe suivante ...

Cordialement
poldutor

Nouvelle anecdote, qui concerne l’une de mes idoles, mais qui va faire doublon avec celle sur Mallarmé, je varierai pour la prochaine. Elle est très longue ( et encore je l’ai raccourcie ) donc veuillez m’excuser.


Bob Marley, de son vrai nom Jean Marley, est porteur d’une petite histoire bien sympathique en rapport avec son patronyme.
Jean Marley naquit en Jamaïque dans la ville de Nine Miles en février 1945. Son père, Norval Sinclair Fumus, était grand capitaine du royaume de Jamaïque et seigneur des plants de marijuana au service du roi jamaïcain d’alors, le roi Leotus XXXVIII.
Lorsque le jeune Jean Marley vint au monde, son père, très préoccupé par une invasion de sauterelles sur les champs de cannabis de tout le pays, dit à sa femme qu’il n’avait pas la tête à choisir un nom lorsque elle lui demanda si il avait des idées, elle même n’en ayant aucune, étant très préoccupée par la naissance prochaine de ses octuplés.
Le temps s’égrenait, et le jeune Jean Marley, âgé de 2 mois, n’avait toujours pas de nom à ce moment là, mais savait déjà marcher, conduire, et même rouler des joints mieux que sont père.
Le père de Jean Marley voyant que son fils était très précoce, avait de l’ambition pour lui, et était craintif quand à sa future taille à l’âge adulte ( le père de Jean Marley mesurait 1m19 et en tirait quelques complexes ), alors il faisait boire près de 8 litres de lait au jeune Jean, chaque jour, pour booster sa croissance.
Un jour d’avril 1945, le roi Leotus XXXVIII rendit une visite, en sa demeure, à son capitaine.
Ils discutèrent de choses et d’autres, et le capitaine confessa au roi au détour de la conversation que son fils n’avait toujours pas de nom. Puis vint l’heure du thé, heure à laquelle Jean devait ingurgiter l’un de ses 8 verres de 1L de lait quotidiens.
Assis à la table de son père et du roi, Jean vit arriver le verre sur un plateau servi par une domestique, et, harassé par ce torrent lactique continuel, ne pu s’empêcher de protester : trop, c’était trop ! Mais le jeune Jean ne parlait pas encore très distinctement. Il s’exclama du haut de ses 2 mois :

« Non ! Non !  j’en marre lait ! »

Tout le monde éclata de rire, la domestique laissa tomber le plateau et renversa le verre de lait sur les souliers du roi ! lui même était hilare aux cotés du père de Jean !
«  en voilà une idée Brutus ! Jean Marley ! Ne dit on pas que la vérité sort de la bouche des enfants ? » s’exclama le roi. Le capitaine acquiesça et le jeune enfant fut baptisé.

Jean Marley changea plus tard son prénom en « Bob », sur les conseils de sa banquière qui lui indiqua que c’était mieux commercialement parlant, cette dernière sachant que Bob Marley aimait l’argent par dessus tout.

Pour avoir renversé du lait sur les chaussures du roi, la domestique fut pendue.

C'est Robert qui a Bob pour diminutif, sinon ça ferait André Dédé ou Dé Marley (démarre-les), non mais ! Si tu cherches des Jean et des Robert musiciens, il y en a aussi côté musique classique.

Pour me faire pardonner de ma remarque quelque peu spontanée auprès de Vadim, je vais agrémenter son fil d'un récit à dormir debout écrit à la hâte. Ainsi, je pourrai être rassuré à l'idée qu'il puisse me rendre la pareille. À toi de voir, Vadim !!


Cette fois là, le jour se levait sur ma gourmandise, tout s’est passé à l’embouchure des deux rues les plus flanquées de restaurants à Madrid centre. J’ai ouvert mon stand de juré, le public s’est agglutiné autour et les restaurateurs d’une quarantaine d’établissements ont ébranlé leur balai annuel visant à m’approvisionner en plats restés à la température idéale malgré leur distance à parcourir jusqu’à ma table et ce dans un roulement réglé sur le timing de la trotteuse dans une organisation toujours plus complexe revue chaques années lors des réunions de comité exécutif de mon grand et désormais célèbre concours des quartiers bouches des grandes capitales européennes. Rien n’aurait entravé cette fête où chacun finit par commander un plat. Peu importe où, sa place au classement des lauréats, qu’elle y apparaisse ou non, chaque enseigne à 21h ce jour-là aurait fidélisé plus de clientèle qu’un jour de fête national, si seulement...
Bref, je m’installais longuement sur ma chaise, affrétant dirais-je ma première paire de couvert de la journée avec déjà un coin de serviette fourrée dans le col de ma chemise blanche lorsqu’un photographe sorti d’on ne sait où, de nulle part peut-être, me pointa dans l’œil un objectif si long et si conique qu’il failli me crevé la cornée. La foule se pressa autour de l’appareil, tentant d’empêcher ce qu’il croyait être une attaque à la baïonnette ou à quelque chose de semblable. Je criais en arrachant la serviette brodée de mon col. Je m’en pressais le visage dans l’effroyable panique d’y avoir laissé sinon un morceau entier, une partie fonctionnelle de ma triste prunelle. L’homme sans bouger d’un pouce télescopa ensuite son coup, il atteint une longueur d’environ quinze mètre, l'on vit également ses yeux s'étirer jusqu'à sept ou huit décimètres de son visage, puis, dans la seconde, il disproportionna tout son corps jusque devenir immense, gigantesque silhouette effilée jusqu’à la minceur la moins probable qui soit. À la longue il devient si grand et si fin qu’il disparut. Moi je ne peux pas en attesté en tant que témoin visuel car j’étais prostré de douleur dans ma serviette, mais c’est bien ainsi qu’il en a été. Inutile de précisé que, ceci bien qu’il n’intéresse toujours pas le monde, mon petit concours festival en a gagné en réputation, pas toujours exactement positive, mais soit. Laissons là le récit de cet incroyable accident. Et parlons du menu !