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1 Utilisateur(s) anonymes
La cinquième saison |
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Expert Onirien
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07/05/2008 23:29 Groupe :
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Je vous remercie tous pour vos lectures et commentaires .Je voulais apporter un éclaircissement sur le sens de ce poème , Marité ayant questionné à ce sujet.
Certains d’entre vous sont restés sur la description d’une ballade. En particulier, Alexandre, Jano, Théa, Pascal31, et Chêne ; pour So-phie, Jamesbebeart, Pich24, : je ne sais pas. Wancrys lui est arrivé au paradis .. je n’allais pas si loin, mais cette interprétation ne me gène aucunement. Luna-K a cherché.. s’est approché aussi , entre Rêve et réalité, il aurait pu s’agir du miroir d’Alice. Marité a relevé le parcours d’une vie. C’était bien cela. Hélas, je hais les randonnées pédestres et du coup dans mon esprit cette marche par monts et par vaux représentait les obstacles, les difficultés de la vie que le personnage franchissait. Mais Chêne (amateur de rando) ni a vu qu’un beau parcours touristique.. Car il aime cela. Moi, rien que d’écrire ces phrases, j’étais exténuée ! Il a aussi pris le mot « saison » dans le sens de « nouvelle série – nouvelle expédition » D’où la difficulté de transmettre un message ! Chêne ( et il a sans doute raison) avait besoin de plus de détails de sensations du personnage pour voir la métaphore. Je retiens son point de vue pour une prochaine expérience, et l’en remercie. En introduction j’avais mis « entre deux, l’inatendu » jouant sur le mot entre deux : entre deux saisons et entre deux personnes . l’inatendu : inespéré, surprenant .. L’automne comme période de la vie, un paysage qui semble tout à coup stérile , période de transition et de réflexion. Le lac : une parenthèse rafraichissante , fantaisiste, où le personnage Est au lieu d’Agir seulement (avoir) Elle n’est plus dans l’action, elle est dans le ressenti, le plaisir. Pour cela, ce peut être un rêve aussi. Encore merci à tous.
Contribution du : 21/02/2011 13:09
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Re : La cinquième saison |
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Maître Onirien
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Ben oui, dès les premières phrases j'ai été embarquée dans le parcours d'une vie. C'était évident pour moi. J'en ai fait pourtant des randonnées, il y a ... je ne sais plus mais là, non, aucun écho de ces marches, c'était bien le parcours d'une vie qui se déroulait devant moi. Peut-être suis-je déjà à moitié dans l'au-delà pour être la seule à l'avoir perçu ??? avec Wancrys qui me suit ???
Contribution du : 21/02/2011 14:57
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J'aimerais être esprit pour traverser l'espace et modeler le temps, à jamais, à l'infini. |
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Re : La cinquième saison |
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Maître Onirien
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Oui, Marité, je crois que j'ai un pied moi aussi dans la tombe ; tu n'as qu'à voir mon commentaire sur "J'ai mal au ciel maman" de Atone.
À la lumière de ces explications, je vais aller relire pour regarder sous un autre angle ; mais j'aime bien mon angle paradisiaque. Cordialement
Contribution du : 22/02/2011 00:14
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L'homme est comme de l'herbe, et son éclat, comme la fleur des champs ; l'herbe sèche, la fleur tombe, mais la Parole de Dieu subsiste éternellement ! |
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Re : La cinquième saison |
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Apprenti Onirien
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Je me contenterai moi aussi de dire que j'ai très bien ressenti ce que tu nous disais, car la métaphore était assez forte pour que l'on n'y voie pas uniquement une ballade, mais le parcours semé d'embûches et de beauté apportant à cette promeneuse la richesse et le bonheur qu'une vie peut nous donner...Tu es douée pour ce genre de texte et j'ose espérer avoir le plaisir d'en découvrir de nouveaux de la même verve...
Soledad
Contribution du : 22/02/2011 12:23
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Re : La cinquième saison |
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Maître Onirien
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Non Wancrys, nous avons bien les deux pieds ici-bas, tu vois, Soledad avait aussi bien ressenti ce que Ristretto souhaitait transmettre. C'est sans doute que la poésie n'est pas seulement un agencement rationnel de mots et qu'à force de limiter la vision à cet aspect on laisse passer certaines choses. Enfin, ceci est très personnel. Il est bon parfois de prendre du recul et d'ajuster le "regard".
Contribution du : 22/02/2011 13:50
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Re : La cinquième saison |
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Maître Onirien
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Citation :
Paroles de sage que ne peux qu'approuver
Contribution du : 22/02/2011 18:26
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Re : La cinquième saison |
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Expert Onirien
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24/09/2009 18:53 Groupe :
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Bonsoir
L'ouverture d'un fil est parfois fort utile pour pouvoir apporter un complément sur la lecture et la perception d'un texte, en l'occurrence ma perception sur le poème de Ristretto (avec qui j'ai échangé par mp déjà). Je voudrais m'expliquer sur plusieurs points : - le premier a trait au vocabulaire essentiellement très géographique employé. Il est précis et descriptif. Et ce descriptif visuel occupe les 3/4 du poème. Or, ce côté descriptif n'est pas à mon sens susceptible de générer une perception complexe soit d'un paysage, soit d'une métaphore la reliant à la vie, car il y manque (sauf à "mi-parcours" sur la flânerie et au bord du lac, et à la fin) une approche sensorielle. Un paysage comme l'expérience de la vie fait appel à d'autres sens que la vue (le descriptif pour simplifier) : - une perception olfactive (le vent, l'air transportent des odeurs, des parfums, : les conifères ou la lande, l'automne ont des fragrances très particulières... De la même façon, à chaque instant de notre histoire de vie est attachée une perception olfactive, temporelle, consciente ou inconsciente...). - une perception sonore : une cascade, des pas dans un pré évoquent des sons forts ou bruissés ; dans notre vie, nous mémorisons des sons, des ambiances sonores que nous rattachons à des événements vécus : un murmure amoureux, les éclats de voix d'une dispute, des silences porteurs de sens, etc. - une perception propre au toucher : un sentier rocheux caillouteux n'offre pas les mêmes sensations sous la chaussure qu'un chemin boueux ou un tapis d'humus en sous-bois. De même, notre vécu se forme des aspérités de la vie, de rencontres (au fond d'un val bleu où l'on flâne, oui), de moments privilégiés ou espérés (sur les fonds soyeux d'un lac où l'on se plonge avec délice). L'ensemble de ces perceptions sensorielles s'assemblent de façon complexe pour créer des sensations, du vécu. Ce sont ces éléments sensoriels qui m'ont semblé manquer dans ce poème, trop submergé d'un vocabulaire visuel, précis mais dans un champ restreint. Cette approche limitée m'a fait le comparer à un descriptif touristique (au demeurant s'ils pouvaient être rédigés avec la qualité d'écriture de Ristretto, ça inciterait certainement plus de personnes à découvrir et apprécier la marche dans la nature). Dans ce poème en prose cette approche sensorielle qui mobilise l'expérience vécue est à peine suggérée. Tout juste peut-on la relier à ce qui transparaît de l'effort physique évoqué par la narratrice. Dernier aspect sur lequel j'ai particulièrement insisté dans mon commentaire : le phrasé répétitif. Certes, les répétitions peuvent être un plus en poésie, mais telle n'a pas été ma perception dans ma lecture. Et il n'y a rien de moins répétitif dans l'expérience de la vie que les instants vécus et perçus d'une existence parce que chaque moment de vie est unique, particulier, vécu d'emblée de façon positive ou négative mais toujours en référence aux perceptions antérieures, tout aussi complexes que la perception d'un paysage. Un paysage est d'autant plus mémorisé qu'il fait appel à tous nos sens, il en est de même de notre histoire de vie. Je ne sais si ces quelques explications complémentaires seront de nature à mieux faire comprendre mon "regard" sur ce poème, mais je l'espère. Merci Ristretto pour la qualité de nos échanges hors forum et cordialement Chene
Contribution du : 22/02/2011 19:17
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Re : La cinquième saison |
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Maître Onirien
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15/11/2008 09:48 Groupe :
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Merci Chène pour tes explications. Tu sais, chacun a sa spécificité pour saisir et ressentir les "vibrations" (est-ce le bon mot ??? je ne crois pas mais passons) émises par un poème, une peinture, une musique, un paysage ...etc et je pense que c'est cette multiplicité de perceptions qui fait la richesse de l'humanité. L'analyse que tu fais de tes commentaires nous permet de mieux comprendre effectivement ton "regard" sur ce poème et sera utile, non seulement à Ristretto mais aussi à d'autres Oniriens qui auront lu ce forum et c'est ça qui est une bonne chose. Bonne fin de journée. Marité
Contribution du : 22/02/2011 19:53
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