@Bellini
Cher Bellini
Je suis présent ... par la lecture dans de nombreux forums ...
J’y apprécie très souvent votre aisance à exprimer avec force, précision, humour, parfois délicatesse (rarement à propos de votre épouse )
c’est selon ... vos idées, vos questions, exposer vos convictions, distribuer compliments ou critiques... bref votre éloquence.
En ce qui me concerne, ce mot me paraît un peu trop «grand» mais je suis sensible au fait qu’il vous ait traversé l’esprit !
Il se fait tard ... et Cristale doit être impatiente de retrouver la direction de son fil !


@Davide
Cher Davide
Pour ce qui vous concerne je n’irai pas jusqu’à évoquer la parabole du fils prodigue ou de la drachme perdue... mais celle de la brebis égarée me paraît convenir
Bienvenue chez vous !

@Critale
Chère Cristale,
Nous avons rangé les bouteilles, lavé les verres .
Merci et avec votre permission nous reviendrons volontiers
PS nous n’avons rien cassé !

Citation :
En effet, je le pense aussi. Mais je ne peux pas quitter ce fil sans un dernier compliment à notre déesse de l’Olympe, à propos d’un sujet dont on n’a pas du tout parlé : Qu’est-ce qu’il est beau ce deuxième quatrain !
Bellini

Cher Dupont
Tant qu’à faire ...
Nous avons les pieds dans le plat ... remuons les :
Quel magnifique quatrain !
Votre Dupond

Vous êtes tous de grands enfants précoce et érudits mais cependant bien élevés.

J'ai eu le plaisir ce matin de retrouver l'endroit propre et bien rangé.

Merci à vous Davide, Castelmore et Bellini entre-autre pour leur salut final, ainsi qu'à tous ceux qui, dans les gradins de l'amphi, ont suivi les échanges sans faire de chahut.


Cristale

Pour finir en beauté et admirer quelques célèbres effets rythmiques brisés



Le dormeur du val


C'est un trou de verdure où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil de la montagne fière,
Luit : C'est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.


Arthur Rimbaud

Cristale,
Le poème ci-dessus est sans doute un de vos poèmes de jeunesse. Vous vous êtes largement améliorée depuis, dans vos enjambements…
Si je peux me permettre, je n’ai pas compris ce vers isolé de quatre syllabes : "Arthur Rimbaud".
Je relève aussi deux cacophonies consonantiques au dernier vers, de la pire espèce, presque éliminatoires dirais-je :
« Tranquille. Il »
« trous rouges ».
Ne parlons pas de la rime bleu/pleut, qui ne respecte pas la règle de la liaison supposée.
J’ai dit que je ne parlais plus de prosodie sur le site, c’est bien parce que c’est vous. Vous m’avez habitué à plus de rigueur classique dans vos poèmes plus récents.

Au fait, ça vous dit, la règle des liaisons dans l’alexandrin ? Diriez-vous sérieusement :
« Nature, berce-le chaudement/ : T’il a froid. »
https://www.youtube.com/watch?v=gPAPeg24l7o

Chère Cristale, je vous absous mais n’y revenez pas.

Bellini

? uosıɐıๅ ɐๅ sɐd ʇıɐɟ ǝu uo ıs snʇɐıɥ ʇıɐɟ "ı-uɐ" sıɐɯ ıno


ah oui, le vers isolé...une simple licence poétique.


Merci Monsieur le Dirlo d'avoir noté mes progrès.

Quant aux cacophonies et correspondances de finales fautives, je vous promets de plancher sérieusement afin de m'améliorer avant la fin de l'année, ou la suivante.



Cristale

Hello,

"bleu" /"pleut", la rime est suffisante, mais le fait qu'il y ait un "t" à "pleut", est-ce autorisé en classique?
On est d'accord, la rime n'est pas totalement exacte...

"Le dormeur du val" serait-il donc un poème néoclassique?

Sinon, moi, je veux que l'on parle prosodie classique. Je veux apprendre, sinon quel intérêt d'être sur un forum.
Je ne suis pas là pour la complaisance...

Angieblue :

"bleu" /"pleut" ?

Sorgel dit que la rime est riche puisqu'il considère le son "eu" présent dans ces deux mots comme une diphtongue (alors que non, ce ne sont pas des diphtongues !?). Ainsi, les rimes "peu"/"jeu" et "yeux"/"cheveux" se voient acceptées sur le site en poésie classique, tu les trouveras dans le joli poème Rouge cerise de Sarak_K !)

Cependant, Brandao affirme qu'une rime en "eu" fait une rime pauvre, car seules les diphtongues donnent une rime suffisante ("nuit"/"bruit", par exemple).

Je rappelle, définition du Wiki : "Une diphtongue est un type de voyelle dont le point d'articulation et le timbre varient lors de son émission entre une position de départ et une position d'arrivée."

Pour ce qui est de la différence de consonne finale, il faut se référer aux équivalences admises. Cependant, cette différence est autorisée (hors équivalences) si, et seulement si, la consonne d'appui est la même pour les deux mots :

"La consonne d'appui est infiniment plus importante que la consonne finale qu'on ne prononce pas. C'est pourquoi, dans ce cas, la règle des équivalences peut ne pas être appliquée." (Sorgel)

"Ce qui fait la force de ces deux rimes, c'est le fait que la consonne d'appui (...) est considérée comme étant plus importante que la consonne finale, non prononcée." (Brandao, à propos de la rime "point"/"poing", tout à fait acceptable, bien qu'elle ne respecte pas la règle des équivalences).

Donc la rime "bleu"/"pleut" est une rime tout à fait correcte en classique, mais beaucoup te diront le contraire - et le site déclassera sans doute ton poème en néo si tu l'utilises...


Voilà ! Désolé pour cette intervention totalement inintéressante !

Coucou Davide,

Mais non, ton intervention n'est pas inintéressante car c'est en échangeant et en s'interrogeant que l'on s'enrichit et progresse.
Tes interventions sont toujours super car elles nous poussent, par exemple en grammaire, à nous replonger dans les bouquins et les règles.

Bon, j'ai du mal à comprendre la diphtongue. C'est quand il y a deux voyelles, exemple "eu" et que ça ne fait pas hiatus genre "haï"?

Ce que je ne comprends pas c'est que mon bouquin de versification classique dit que "nuit" ne rime pas avec "ennui" alors que l'on a "ui" donc la rime n'est pas exacte à cause du "t". Peut-être comme dans "bleu" et "pleut"?

Si je comprends bien "joie" et "soie" ou "vraie" et "taie" seraient des rimes classiques...Je les ai trouvées dans un poème de Théophile Gautier.

Si c'est le cas, ça m'arrangerait, car un poème que j'ai posté en contemporain pourrait être reclassé en néoclassique ou en classique .