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1 Utilisateur(s) anonymes
La fille de la lune (Adaptation du mythe de la danse de Salomé) |
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Expert Onirien
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Hello,
Un grand merci au CE et aux lecteurs en EL d'avoir permis à "La fille de la lune" de venir exécuter sa danse macabre sur le forum. Et puis, c'est un évènement pour moi car c'est ma première publication en poésie classique, donc je suis très fière d'avoir réalisé ce fantasme ainsi que celui de proposer pour l'occasion mon adaptation du mythe de la danse de Salomé. j'en mourais d'envie depuis tellement longtemps, et les gens qui connaissent mes goûts littéraires n'ont pas dû en être bien étonnés. inconnu1: Vous devez sûrement parler de l'enjambement au vers 6 et 7. Ben, je ne sais pas quoi vous dire parce que je trouve que ça ne gêne pas du tout le rythme. Je n'y avais même pas pensé. De plus, j'ai déjà lu dans des poèmes des enjambements bien plus acrobatiques. Désolée de ne pas pouvoir vous éclairer. Merci beaucoup pour votre appréciation positive concernant l'ensemble. Miguel: Un grand merci. Oui, ma poésie se veut suggestive, je préfère être dans le symbolisme plutôt que dans le trop explicite et rationnel. Je trouve aussi que mon évocation de cette danse est suffisante. Mon but était d'en esquisser l'ambiance, et qu'à partir de cette impression le lecteur laisse libre cours à son imagination. On n'est pas obligé d'en faire des tonnes en poésie pour transmettre une sensation. Myo: Oui, en effet, je propose juste une énième version d'un mythe qui a fait fantasmer des générations d'auteurs et d'artistes depuis le Moyen-âge. Mon but n'était pas d'innover. Après, je ne cherche pas à susciter de l'émotion mais à créer des ambiances et des tableaux un peu fantastiques et hallucinants. C'est un choix. Le thème s'y prêtait bien. Socque: Mais c'est moi qui suis ravie car j'avoue qu'en postant j'ai pensé à vous. Je savais que si vous tombiez dessus en EL, vous feriez le rapprochement avec "La sorcière bleue". Je vous remercie de cerner de manière si objective mon style et mon univers. Oui ,"parfum carnivore", je suis tellement fière de cette association qui relève de la synesthésie littéraire. J'ai dû écrire au moins 10 versions de ce quatrain qui devait donner un côté carnivore à ma danseuse, alors quand j'ai trouvé, yes Euréka! Ah oui! les "et", je sais bien, mais je trouve tellement laid les mots de liaison comme "puis, donc, mais...", et puis j'avoue que ça bouche bien les trous. Et comme j'ai vu que Baudelaire le faisait parfois...Ah la perfection!...un jour peut-être... Vraiment merci pour vos mots qui m'encouragent tellement. papipoete: ça me plaît vraiment que ta lecture se soit faite indépendamment du rapprochement avec le mythe de la danse de Salomé. ça prouve que ma petite potion fonctionne. Merci aussi d'avoir repéré la mise en scène théâtrale. Oui, cette histoire de décapitation fait penser à " l'abominable" crime de cet enseignant, et également dans un contexte religieux... Vraiment merci pour cette sensibilité artistique qui ne te fait passer à côté d'aucun détail. Ah ce fameux octosyllabe! pas simple à manipuler...mais qui permet tellement d'effets... Et yes! Mon premier 100% classique! J'ai bien galéré...mais je suis tellement fière du résultat... pieralun: Un grand merci pour ce commentaire. Quel bonheur pour un auteur quand la magie recherchée fait son effet! Vraiment merci d'avoir apprécié mon ballet de sensations sous l'éclairage de cette troublante lune. Dream: Pour info, c'est le théologien Saint Augustin qui a créé les fondements du mythe de Salomé en danseuse sensuelle, démoniaque et sanguinaire. La danse qu'il a décrite dans ses sermons est complètement hallucinante, Salomé y exécute des contorsions impressionnantes . Érotisme noir, nécrophilie...Saint Augustin a fait de cette figure féminine un objet de fascination qui a inspiré les légendes médiévales, l'imagerie religieuse, les artistes et les auteurs au fil des siècles. "La tête sur un plat", ce détail choquant figurait déjà dans les récits évangéliques . Il s'agissait même d'une planche à découper mais la littérature patristique en a fait un plateau en or ou en argent. On retrouve cette mise en scène dans beaucoup de peinture religieuse comme dans le tableau de Rubens "Le festin d'Hérode". Flaubert, dans sa nouvelle, s'est également inspiré des tableaux de Gustave Moreau "Salomé dansant devant Hérode" et "L'Apparition". C'est Gustave Moreau qui a érigé Salomé en divinité maléfique, et c'est également lui qui a inspiré Huysmans qui était aussi critique d'art. Ensuite Flaubert a inspiré Oscar Wilde etc. La littérature fonctionne par influences, fascination...Tu peux considérer cela comme des "redites", mais chaque auteur le fait à sa manière. Moi, cette figure féminine m'a également fascinée avant même de découvrir toutes les œuvres sur le sujet, alors moi aussi j'ai eu envie de proposer ma redite, à ma manière. Je trouve que c'est courageux de ma part, que je n'ai pas démérité, et je suis très fière du résultat. Eclaircie: Merci d'être entrée dans mon univers onirique et fantastique. Oui, l'harmonie, le rythme, la fluidité sont mes priorités avant le respect des règles classiques. Je suis contente d'avoir relevé ce défi que je m'étais lancé. Moi aussi je suis très contente de me passages sur le côté carnivore et nécrophile de ma danseuse. Vraiment merci pour ce commentaire qui me touche et m'encourage. Quidonc: Oui, j'ai osé comme je l'ai expliqué dans ma réponse à Dream. Je suis très heureuse que vous considériez que c'est réussi. Merci beaucoup. Davide: Oui, waouuuh quelle aventure! merci d'avoir apprécié. Mais non, il n'y a pas de faute à "lance", j'ai accordé avec "princesse bohémienne". Il aurait fallu orthographier "lances" si j'avais écrit: "Toi, la princesse bohémienne/ Qui sous ta toile arachnéenne/ Lances ton incantation" Ma formulation est particulière, mais c'est un choix volontaire. Pour la diérèse "ti/on", ça n'est pas moi qui ai inventé les règles classiques de prononciation. "possession" et "incantation" appartiennent au champ lexical de l'envoûtement et de la sorcellerie donc ils ont leur place dans mon poème. Et oui, je te confirme, pas simple l'utilisation de l'octosyllabe, mais je suis très fière du résultat et de l'écrin classique que j'ai offert à ce poème que j'aime beaucoup+++ Cristale: Yes défi rellevé! Merci pour ton commentaire objectif, ton appréciation positive, et surtout de m'avoir motivée à ne pas me décourager, à travailler, et à aller la chercher cette catégorie classique qui me faisait tant fantasmer. Pas facile cette alternance féminine/masculine entre les strophes. J'ai tendance à souvent commencer les quatrains par une rime féminine. Mais j'ai travaillé et je suis trop fière du résultat. jfmoods: Quel plaisir de lire vos commentaires de textes détaillés! Rien ne vous échappe et votre analyse est toujours extrêmement juste. Merci d'avoir remarqué le caractère hypnotique et d'avoir relevé le changement de couleur de la lune qui ouvre et ferme le poème comme un effet de miroir qui reflète la scène qui est en train de se dérouler. Je suis très honorée. Ligs: Le rythme, la musicalité et la fluidité sont mes préoccupations premières lorsque j'écris et lorsque je lis des poèmes car à la base je suis parolière de chanson, et j'ai une très bonne oreille musicale et poétique. C'est bien le seul plan où je ne commets jamais d'accroc. En écrivant mon texte, je me suis longuement penchée sur ce que vous considérez comme des fausses notes, et j'ai jugé que, rythmiquement et niveau fluidité, ça passait même s'il n'y a pas un parallélisme de construction entre les différents octosyllabes d'un même quatrain. En effet, l'octosyllabe ne fonctionne pas comme l'alexandrin. Théophile Gautier a dit à son sujet qu'il permet "des effets neufs et variés" par rapport à l'alexandrin parfois "pompeux et redondant". Il considère ces vers de huit pieds "brusques, violents, coupants comme les lanières du chat à neuf queues". Ainsi, l'octosyllabe se prête bien à mon thème. La danse de ma danseuse n'est pas régulière, lisse, elle est folle, agitée... Je vous invite à méditer sur le rythme de ces vers de Gautier: "Le Nil, dont l'eau morte s'étame D'une pellicule de plomp, Luit, ridé par l'hippopotame, Sous un jour mat tombant d'aplomb" (Nostalgies d'obélisques) Deux fois je regarde ma montre Et deux fois à mes yeux distraits L'aiguille au même endroit se montre; Il est une heure...une heure après. (La montre) "A l'horizon monte une nue, Sculptant sa forme dans l'azur: On dirait une vierge nue Émergeant d'un lac au flot pur" (La nue) Pour le côté suggestif de ma poésie, voir ma réponse à Miguel. Pour l'absence d'émotion, voir ma réponse à Myo. Et, pour la diérèse "ti/on", moi aussi je n'ai aucune envie de la prononcer... Merci pour votre point de vue que je respecte et dont je tiens compte. Robot: Merci Robot pour ton appréciation positive. Oui, moi aussi je trouve que les deux strophes qui décrivent la danse sont bien imagées et suffisent pour évoquer tout ce que symbolise cette danse. En effet, pas simple, d'évoquer toute une tragédie en si peu de quatrains.
Contribution du : 21/04/2021 18:33
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Re : La fille de la lune (Adaptation du mythe de la danse de Salomé) |
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Chevalier d'Oniris
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Bonsoir ! Et merci pour ce retour !
Je comprends votre point de vue sur la suggestion, l'émotion, etc. En ce qui concerne le rythme des vers que vous me proposez, ils confirment ce que je dis... un seul de ces vers va dans le sens contraire... (le troisième) Le Nil, dont l'eau morte s'étame 2/3/3 D'une pellicule de plomp, 1/4/3 Luit, ridé par l'hippopotame, 1/2/5 (encore peut-être le lisait-il 1/3/4) Sous un jour mat tombant d'aplomb" 4/4 (Nostalgies d'obélisques) Deux fois je regarde ma montre 2/3/3 Et deux fois à mes yeux distraits 3/3/2 L'aiguille au même endroit se montre; 2/4/2 Il est une heure...une heure après. 4/4 (La montre) "A l'horizon monte une nue, 4/4 Sculptant sa forme dans l'azur: 4/4 On dirait une vierge nue 3/3/2 Émergeant d'un lac au flot pur" 3/2/3 On ne trouve que des rapports d'égalité (4/4 ; 3/3), de progression croissante (2/3), ou décroissante (3/2 ; 4/3), ou de proportion du simple au double ou inversement (2/4 ; 4/2) Je ne vois ni 3/5, ni 5/3... Effectivement, Gautier a raison, l'alexandrin ne permet pas un enchaînement 3/2/3 par exemple... mais ce n'est pas de cela que je parlais 😉 En tout cas, félicitations pour votre publication en classique, vous avez dû travailler pour cela, et mon commentaire ne le valorise pas. D'autres l'ont fait ! Au plaisir de lire votre prochain poème !
Contribution du : 21/04/2021 19:01
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Re : La fille de la lune (Adaptation du mythe de la danse de Salomé) |
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Expert Onirien
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5/3 et 3/5 ?
Je vous invite à analyser le rythme de ce poème de Baudelaire: Les hiboux Sous les ifs noirs qui les abritent, Les hiboux se tiennent rangés, (3/5) Ainsi que des dieux étrangers, (3/5) Dardant leur oeil rouge. Ils méditent. (5/3) Sans remuer ils se tiendront Jusqu'à l'heure mélancolique Où, poussant le soleil oblique, (3/5) Les ténèbres s'établiront. Leur attitude au sage enseigne Qu'il faut en ce monde qu'il craigne Le tumulte et le mouvement, (3/5) L'homme ivre d'une ombre qui passe Porte toujours le châtiment D'avoir voulu changer de place.
Contribution du : 21/04/2021 19:28
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Re : La fille de la lune (Adaptation du mythe de la danse de Salomé) |
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Chevalier d'Oniris
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Intéressant, cela montre à quel point c'est subjectif ! Je les lis ainsi :
Sous les ifs noirs qui les abritent, Les hiboux se tiennent rangés, (3/2/3) Ainsi que des dieux étrangers, (2/3/3) Dardant leur oeil rouge. Ils méditent. (2/3/3) Sans remuer ils se tiendront Jusqu'à l'heure mélancolique Où, poussant le soleil oblique, (1/2/3/2) Les ténèbres s'établiront. Leur attitude au sage enseigne Qu'il faut en ce monde qu'il craigne Le tumulte et le mouvement, (3/5) Seul le dernier vers fait 3/5 pour moi, et cela n'est pas étonnant, puisqu'il évoque "le tumulte et le mouvement"...
Contribution du : 21/04/2021 19:45
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Re : La fille de la lune (Adaptation du mythe de la danse de Salomé) |
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Je me permets de venir défendre ici le point de vue de Angieblue. Dans la prosodie, les coupes d’un vers marquent toujours les syllabes accentuées de ce vers. Il faut donc découper le poème de Gautier de la manière suivante :
Le Nil,/ dont l'eau mor/te s'étame 2/3/3 D'une pellicu/le de plomp, 5/3 Luit,/ ridé/ par l'hippopotame, 1/2/5 Sous un jour mat/ tombant d'aplomb" 4/4 (Nostalgies d'obélisques) Deux fois je regar/de ma montre 5/3 Et deux fois/ à mes yeux distraits 3/5 L'aiguille/ au même endroit/ se montre; 2/4/2 Il est une heure.../une heure après. 4/4 (La montre) "A l'horizon/ monte une nue, 4/4 Sculptant sa for/me dans l'azur: 4/4 On dirait/ une vierge nue 3/5 Émergeant/ d'un lac au flot pur" 3/5 Et donc, plein de 5/3 et de 3/5, comme dans la plupart des poèmes de nos illustres poètes. Bravo à vous, Angieblue, pour la rigueur classique de votre texte. Bellini
Contribution du : 21/04/2021 19:57
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Re : La fille de la lune (Adaptation du mythe de la danse de Salomé) |
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Bellini, je ne suis pas d'accord du tout avec votre découpe, car vous ne comptez pas les accents secondaires que l'on met nécessairement à la lecture, ici, sur "fois" "yeux", "vierge", "lac". (On garde tout de même l'accent sur le nom commun)
Mais c'est mon point de vue, et peut-être me trompé-je. Une bonne soirée poétique à vous deux, et désolé Angieblue si j'ai perturbé un peu votre bonheur d'être ainsi publié, cela n'était pas mon intention.
Contribution du : 21/04/2021 20:04
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Re : La fille de la lune (Adaptation du mythe de la danse de Salomé) |
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Visiteur
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Pas de souci, Ligs, vous avez le droit de prendre vos références et vos règles de prosodie où vous voulez.
Cordialement Bellini
Contribution du : 21/04/2021 20:11
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Re : La fille de la lune (Adaptation du mythe de la danse de Salomé) |
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Chevalier d'Oniris
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Bellini, comme je l'ai dit dans mon commentaire, chez Jean Mazaleyrat. Et d'autres.
Mais c'est très subjectif de toute façon !
Contribution du : 21/04/2021 20:20
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Re : La fille de la lune (Adaptation du mythe de la danse de Salomé) |
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Expert Onirien
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Merci beaucoup maître Bellini.
Je sais que je ne suis pas parfaite en poésie, mais s'il y a bien un truc où je ne peux pas me planter, c'est bien le rythme et la musique des vers.
Contribution du : 21/04/2021 20:22
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Re : La fille de la lune (Adaptation du mythe de la danse de Salomé) |
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Expert Onirien
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Angieblue : Ok ! Moi, j'aurais accordé avec "Toi", le tutoiement donc, mais ton raisonnement se tient, au vu de la phrase biscornue que tu as faite.
Pour ce qui est de "in/can/ta/ti/on", je trouve ça très moche en fait. Et si tu rajoutes une allitération en [s] juste avant, ça me donne l'impression que c'est un serpent qui parle (et qu'il a pas trop envie de rigoler, en plus)... Si si, relis ce vers, et tu comprendras vraiment ce que je veux dire (d'ailleurs, il paraîtrait que la diérèse "ti/on" a été inventée par un zoologue reptilien autour du XVe siècle !!!). Voilà, tu as su piquer ma curiosité ! Bravo pour ce premier classique !
Contribution du : 21/04/2021 21:13
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