Bonjour,

Ah ben, au moins, voilà un texte qui n'a pas laissé indifférent ! Merci à ceux qui se sont exprimés (c'est mon record en chanson depuis longtemps !), même si la majorité n'a pas aimé, pas de souci, c'est le jeu et vraiment, merci d'avoir fait l'effort de lire ET de commenter.

juste une chose qui m'a étonné et sur laquelle je reviens, c'est le fait qu'on ait jugé le texte macho. ça ne m'avait pas effleuré l'esprit en l'écrivant, ça n'était bien sûr pas l'intention, c'était même le contraire en fait, le texte étant censé dénoncer le comportement de certains mecs, ces "gros cons" qui se servent des filles comme des objets, excusez l'expression mais c'était tout à fait ça dans mon esprit :

C’est celle à qui l’on ose dire
Au fait rappelle-moi ton prénom
Comme si ne pas s’en souvenir
Ne f’sait pas de nous un gros con


Mais à l'évidence, le "message" (entre guillemets, hein, on n'est pas dans une réflexion métaphysique) n'est pas passé et à ce titre, le texte est donc raté (mais bravo quand même à ceux qui ont compris l'intention, ça me rassure, je me sens moins seul sur ce coup-là !)


Bonne continuation à tous, et merci encore !

Bonjour Toc Art
Je suis surpris que votre texte ait été mal compris. Pour moi, quand je l'ai abordé en espace lecture, à aucun moment je ne l'ai ressenti comme une approbation du comportement de ceux que vous appelez "gros cons". Tournure d'esprit peut-être qui m' a fait découvrir dans le refrain et la conclusion toute la compassion que vous aviez voulu communiquer. Dites vous qu'un texte mal compris n'est pas forcément un mauvais texte. Mais dites vous aussi qu'un commentaire insatisfaisant peut être la conséquence d'une lecture erronée et non d'une mauvaise intention. certains je pense ont donné une appréciation sur un fond mal compris et non sur les qualités littéraire de votre poésie. Je souhaite que vous ayez beaucoup de lecture de votre poème... et c'est cela qui compte aussi.
Amicalement - ROBOT

Bonjour, Toc-Art,

Je me sens incapable de commenter votre texte, mais me permettez-vous de faire tout de même une ou deux réflexions à son sujet ?

D'abord, il me semble que vous soyez victime de la confusion entre auteur et narrateur. Les cimetières, réels ous symboliques, en sont pleins, bien que certains parviennent à y survivre. Puisqu'il s'agit ici de chanson ou de slam, je pense notamment à cette chanson, dont il est évident qu'elle est anti-colonialiste tant c'est gros, mais on pourrait en trouver bien d'autres sur les sujets les plus divers. Peut-être est-ce dû au fait qu'en réalité, il n'y a pas de narrateur dans votre texte, ou en tous cas pas de personnage-narrateur, et que des lecteurs ne puissent comprendre que vous vous glissiez dans le cerveau d'un autre sans vous glisser sous sa peau.
Quelqu'un de sérieux a-t-il jamais accusé Pierre Desproges d'antisémitisme ou de se moquer des cancéreux ?

Ensuite, pour vous soupçonner de machisme, il faut tout de même faire l'impasse sur bien des vers, notamment celui-ci :
"L'oubliée des corps qui s'emballent"
auquel répond celui-ci en écho sémantique :
"Sans s'attarder sur son désir"
En quelque sorte, il s'agit de l'anti-"Alors, heureuse ?"

Au contraire, je trouve que votre point de vue d'auteur transpire tout le long du texte, tant il est parsemé de la condamnation de ce qui vient d'être écrit. Peut-être, finalement, tant qu'à se faire rabrouer, eût-il été plus courageux de se limiter exclusivement au point de vue d'un personnage-narrateur, sans que l'auteur le condamne explicitement ou plus ou moins implicitement. Si je pouvais me permettre cette trivialité, je pourrais dire qu'en somme l'auteur de ce texte manquerait un peu de c..., ce qui, chacun en conviendra, permettrait d'écarter définitivement tout soupçon de machisme.

Bon, ben, finalement, je l'ai commenté, votre texte.

Bonjour toc-art

Il me semble en effet avoir perçu ce que vous vouliez voir ressortir de votre texte, mais le problème est que cette impression n'a fait que m'effleurer. Il manque quelque chose de crucial pour y parvenir, le refrain a lui seul ne suffisant pas à atténuer la dureté du portrait.

Bonjour Toc-art.
J'ai utilisé ce terme de "macho" car, à aucun moment, je n'ai perçu
l'idée de blâmer ces comportements.
Peut-être qu'à la lecture ma perspicacité fut un peu plus étriquée que de coutume. Peut-être aussi que vous n'êtes pas parvenu, pour ma part, à transmettre tout à fait votre position.
Alors, accordons-nous, si vous le voulez bien, le bénéfice du doute.
Bien à vous.
Pizzicato

Bonjour toc-art
Il y a dans votre idée de base que je perçois mieux une belle idée de chanson Faudrait éviter les"aspérités" mal comprises Et y ajouter à mon sens un peu de tendresse Et ça pourrait jouer comme disent
les suisses Salut cordial Leni

Connaissant le comité éditorial, je n'ai pas douté de l'intention qui était de dénoncé les "gros cons machos" quoi que là j'ai trouvé qu'au niveau language, ils aient fait de sacré progrès et soit même un peu capable de "tendresse" vis à vis des "Petites Maryline de prixunic". C'est là que le bas blesse et qui m'a fait m'insurger... Quoique non finalement, il y en a des types comme cela... C'est justement le sujet de "la Dentellière" que j'ai évoqué dans mon commentaire.

J'adore ce genre de provocation qui parfois hélas peu devenir de la manipulation, comme le disait d'ailleur Elie Sémoun à propos de Dieudonné ou Jane Birkin qui en voyant les frasques de Gainsbarre ne reconnaissait plus Gainsbourg.

Bonne continuation et je vous souhaite de le réussir, comme vous auriez voulu qu'il le fut...

Je n'ôterais pas une ligne de mon commentaire (même si prétentieusement je ne me suis pas relu). L'intention est là, l'écriture aussi, le rythme. Continue d'oser, l'équilibre (quatrième pierre) est déjà en toi (le fond l'atteste), il faut juste le trouver ;)

Waouh, c'est incroyable les réactions diversifiées que suscite ce texte !

fugace a dit :

Citation :

Vous auriez dû lire l'incipit, fugace : Ceci n'est pas un poème.

et un texte de chanson, ne vous en déplaise, n'a pas vocation à être poétique. Il peut, mais rien ne l'y oblige. La catégorie "chansons et slams" a justement été créée pour faire la distinction, mais les habitudes ont la vie dure...


Par ailleurs, je vous rappelle que toute critique du choix du comité d'édition est modérable, même si je comprends que vous exprimez là le choc de votre lecture.


De manière générale, je ne réponds pas individuellement, mais merci encore à tous ceux qui s'expriment sur ce texte, quelle que soit leur opinion, c'est un vrai plaisir de voir qu'il provoque un ressenti aussi tangible sur ses lecteurs.

Effectivement: "toute critique du choix du comité d'édition est modérable".
Je demande donc, en tant qu'orga, que ce commentaire soit modéré.
Évidemment on pensera à du copinage entre orgas.
Eh bien non, croyez moi, ce n'est pas du tout le cas. Je rappelle que le comité éditorial établit un choix à partir de trois avis, au moins, auquel s'ajoute celui du groupe lecture. Et je n'ai pas fait partie de ce choix. Respecter ce vote c'est respecter le fonctionnement de ce site. Nous sommes tout à fait conscients des erreurs que nous pouvons commettre, c'est donc pour cela que nous fonctionnons en collégialité.

Pour répondre à la critique de Fugace sur le fond: je comprends que vous ayez été choqué. Qui ne le serait pas lors de cette lecture? Le viol est choquant et c'est peu de le dire. Mais qui ne serait pas choqué aussi en visionnant "Nuit et brouillard"? Est-ce pour autant une œuvre à bannir?
Peut-être, effectivement, devrions-nous mettre un incipit d'avertissement pour les jeunes lecteurs. Il nous est arrivé de le faire. Mais cela peut induire un effet pervers et avoir l'effet inverse: attirer les jeunes regards. Ce n'est pas simple.