Merci infiniment pour votre riche retour
En cadeau un joli poème de Rainer Maria Rikle:


"Ô MES AMIS, vous tous, je ne renie
aucun de vous ; ni même ce passant
qui n’était de l’inconcevable vie
qu’un doux regard ouvert et hésitant.

Combien de fois un être, malgré lui,
arrête de son œil ou de son geste
l’imperceptible fuite d’autrui,
en lui rendant un instant manifeste.
Les inconnus ! Ils ont leur large part
à notre sort que chaque jour complète.

Précise bien, ô inconnue discrète,
mon cœur distrait, en levant ton regard."

Au plaisir de vous lire
Cordialement

En effet Eskisse, les étagères sont peut-être un peu comme des strates géologiques ou en archéologue nous venons épousseter le corset des idées, la couverture d'un outre-monde. D'ailleurs je soupçonne de plus en plus sérieusement les souris expérimentées de parvenir à parcourir des mondes parallèles à petits pas d'espoir entre les reliures de cuir et le bois flottant.

Merci Provencao pour ce poème de Rilke.

Ce qui s'offre à nous avec la lumière des étoiles,
ce qui s'offre à nous,
capte-le tel un monde sur ton visage,
ne le prends pas à la légère.

montre à la nuit que tu as reçu silencieusement
ce qu'elle a apporté.
ce n'est que lorsque tu te seras confondu avec elle
que la nuit te connaîtra.

Dailleurs, ces quelques vers ci-dessus de Rilke vont aussi, je le trouve, bien au tain teint de La Franchie.