Un très grand merci à tous, et à force de le dire, on va finir par le décroire, mais si, vraiment, merci d’être là et de faire tourner Oniris.

Les sept commentaires récoltés me vont droit au coeur, d’autant plus que je commente peu en ce moment, la faute à la vie qui s’emballe, mais je vais revenir bientôt dans ce couloir onirien où les discussions sur les textes autour d’une machine à café virtuelle, aux capsules spaciales spéciales, donnent au site sa raison d’être.

Revenons donc à cette grande cuve.
J’ai aimé toutes vos versions, car finalement, si le texte appartient à un auteur, c’est seulement au moment où il l’écrit. Ensuite, chaque lecteur se l’accapare et c’est cela, et pas autre chose, qui donne de l’attrait à la lecture.

Je précise au fil de mes réponses ici ma version au fil de vos commentaires, enrichissant d’idées nouvelles. Un texte peut toujours aller plus loin, si loin !

Miguel : premier prix du gros courageux qui s’est confronté à ce poème en EL. D’autant plus que je récolte un bonus : oui, mille fois oui sur la remarque de l’attente qu’obsédante définit avec plus de force qu’en lui adjoignant interminable. C’est genre un pléonasme redondant ? 
Je laisse par contre le conditionnel aux trois verbes cités, car le narrateur en reste à une volonté du moment. Mais demain ? Et d’ailleurs, pourquoi attend-il demain ? (c’est l’idée que je veux installer par ce conditionnel)

Cyrill : tu étends bien loin le poème. J’ai été dans un premier temps surprise, mais ton com me convainc que oui, dès lors qu’il y a attente, tout peut être envisagé, il suffit de changer et de lorgnette et de son bout.

Eskisse : L’idée de la goutte exprimée de nos attentes, envies, est ce qui se rapproche le mieux, pour moi, du point de départ d’un projet, quel qu’il soit. Il y a beaucoup dans une goutte, un peu à l’image de l’huile essentielle d’une plante, si peu de volume pour tant de verdure !

Robot : Eh oui, il faut parfois du courage pour se sortir de son confort routinier quand on le sent peu satisfaisant ; Tout fouler dans la cuve, c’est en quelque sorte ne renoncer à rien, toute notre expérience, souvent insoupçonnée, se trouve dans la quintessence de ce mélange.

Papipoète : L’idée de fouler au pied, oui, le végétal nous enseigne beaucoup, sa richesse est sans fin. Il faut aller la chercher, et se lever de son canapé… sans y retomber lourdement … demain…

Lyric83 : je crois que ce qu’on appelle le temps perdu ne l’est pas tant que ça, je le crois même essentiel : il est une étape, un pallier, et enrichit la réflexion.
Mais l’action devra bien finir par arriver, ou alors, eh bien le contenu de la goutte, essence de nos aptitude, volatile par définition, se retrouve ratatinée dans un… demain !

Pouet : Je ne sais pas si on peut voir un rapport avec mon précédent poème, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y en a pas, sans doute, et merci de m’avoir fait part de tes impressions un peu à contre-courant, mais enfin, finalement pas tant que ça, le principe de la cuve a bien fonctionné pour toi !

Un très gros merci à tous d’être venu mettre quelques mots et impressions sous ce poème. Merci aussi à tous les lecteurs, ceux qui ne se montrent pas mais qui sont bien là, à épier les textes qui sortent avec gourmandise !

A tous

Merci pour ton retour sur commentaires Hersen.
Je profite ici pour dire, avec toi, comme ces commentaires assortis des retours/remerciements/explications/réflexions me semblent à moi aussi importants pour la vie du site et en font un lieu unique ( non non je ne suis pas payé pour dire ça )

Oui j'ai sans doute pas mal élucubré à partir de ton poème, qui m'a d'ailleurs rappelé un autre de toi : Zonzon. Ce qui du coup m'a fait partir dans le même sens.
Ce n'est certainement pas un écrit qui guide le lecteur du début à la fin sans lui laisser le loisir d'interpréter.

En commentant ces conditionnels, je me disais en effet qu'il y avait une réponse possible; c'est précisément celle que tu as faite.

Salut,

ouais la vie qui s'emballe que tu dis, comme une vieille machine à laver le vide rouillée ou comme un écrin dans un cadeau? Sinon donner raison d'être au virtuel c'est du quotidien interprétatif et du futur approximatif, une grosse métaphore cosmique ou une capsule nonsenseo...

Enfin bref, parfois y a des îlots, mais l'océan, quand même...

Merci pour le retour

Merci hersen pour votre retour. J'aime votre vision du temps perdu et la partage en partie lorsqu'on arrive effectivement à en tirer une expérience, ce temps perdu devient un enrichissement. Mais s'il n'aboutit sur rien, ça peut laisser un sentiment de vide, un goût d'inachevé.
Comme dirait un philosophe du Bouchonnois, il y a le bon et le mauvais temps perdu.

Merci à vous quatre pour vos interventions ici.

Cyrill, oui, il y a sans doute un peu de Zonzon dans ce poème, ça fait plaisir, tu suis les auteurs...même sans être payé

Miguel, oui, les conjugaisons permettent tout un tas de subtilités; le problème, c'est qu'il faut tomber juste.
Pouet, oui, l'océan...
On serait donc, tous ici, sur Iloniris ? l'idée est plaisante.
Liryc83 : oui, il y a toute une gamme de temps perdu. Mais le problème est qu'il nous faut un long recul pour être sûr que ce temps ait été bel et bien perdu ! ou au contraire un temps de latence permettant à l'esprit de se faire aux idées !

Bonne journée à tous !

Atom, pardon pour ce retard en réponse à ton com !

Oui, nous sommes bien ici dans "l'extraction" de tout ce qu'on met dans la cuve pour en tirer ce qui fait sa substance.
Ta remarque sur "les raisins de la colère" me fait plus que plaisir, Steinbeck est pour moi celui qui a compris très tôt le mirage de l'industrialisation, de l'intensif.
Dans tous les fils où on nous demande notre auteur favori, je le cite.

Je pense qu'il y a, dans mon poème, la défense, pour ne pas dire la revendication, de l'individualité, nécessaire si l'on veut avoir une vie de groupe sans y être aspiré, mais épanoui.

un bien grand merci !