en terminant l'histoire sur une logique où, à force de sophistication et de recherche, Raphaël en arrive à ne plus se faire comprendre du tout, incapable qui plus est - de par son obsession- d'utiliser les gestes où le regard en substitution, il finit par rejoindre les limbes et à quitter ce monde...
Histoire vraie : au début du XIXe siècle, un aristocrate allemand entiché d'expériences, passionné par le langage, convaincu des vertus innées des allemands de souche et de leur propension à une sorte de culture innée, avait fait mettre à part quelques nouveaux nés du village du coin, avec l'ordre strict donné aux nourrices de ne leur adresser aucune parole pendant plusieurs semaines.
Il n'a pas eu à attendre autant : les enfants sont tous morts en une semaine.

J'avais bien compris cette fin moi, c'est dans la forme que je la trouvais bâclée. X_X

Merci pour ta contribution et l'anecdote que tu racontes au sujet de cet aristocrate que je ne connaissais pas (mais qui est fort intéréssante).
Mais encore une fois j'ai VRAIMENT réfléchi à cette fin (il se trouve par ailleurs que je travaille dans le domaine du langage).Bref, d'un point de vu linguistique, elle est tout sauf incohérente.
Crois-tu que je n'ai pas pensé "à faire disparaître Raphaël dans les limbes car son langage se complique trop pour être compris à la fin" comme tu le proposes? C'est bien sûr la 1 ére idée que j'ai eue, une idée attendue qui transforme la nouvelle en historiette sympa mais facile, sans interrogation sous-jacente.
Essayons d'être un peu plus subtils.
Si Rapaël meurt ça veut dire quoi? Que le langage n'est pas suffisant pour se faire comprendre? Que nous ne ne disposons pas de tous les mots, tournures adequates pour exprimer tt ce que l'on veut? Que c' est un outil approximatif dont on se sert car il n'y a pas d'autres moyens de communication? Mais alors à quoi ça sert que tu écrives Victhis0 ? Aucune chance qu'on comprenne ce que tu cherches à nous dire dans tes propres nouvelles...
Si Raphaël vit il (je,tu,nous) accepte que le langage quoique imparfait reste le moyen adequa pour exister au milieux de ses semblables.
Voilà. Je ne sais plus comment le formuler. Cette fin à la gloire du lanage est optimiste, humaniste et je ne comprends pas pourquoi tt le monde veut à tt force que ce pauvre garçon finisse étouffé par des mots qui tous les jours nous oxygènent, en particulier sur ce site.
H.

Horizons,

Tu l'as dis toi même, une fois le texte envoyé, il ne nous appartient plus. Et par conséquent sa signification - ou plutot ses significations - non plus. Chacun y voit et y verra ce qu'il veut (et même des choses que toi même n'a même pas voulu ou osé imaginer).

C'est tout l'attrait de l'art. Ouvrir plusieurs portes. Chacun entre dans celle qui lui sied. Sans risque. Sans peur.

Et tout le monde a raison.

Pour y tomber parfois (souvent ?), l'envie de convaincre est très forte, mais il faut savoir accepter que les autres puissent ne pas voir, vouloir la même chose que l'auteur.

Widjet

Eh oui ! le fameux Frédéric II... histoire bien connue quand on travaille sur le développement du langage.

Moi je veux bien que chacun voit ce qu'il veut dans cette nouvelle mais ce ne sont pas des interprétations qu'on me donne, c'est un florilège de qualificatifs uniquement négatifs sur cette fin ( "inqualifiable", "incohérente", "rend le texte pas notable") c'est pourquoi j'ai ouvert ce forum. C'était important pour moi, non pas de convaincre, mais d'expliquer comment j'étais arrivée à cette issue.

Suis juste allé voir les coms. On a un "bien" de Widjet et on pinaille?
Certains tueraient pour cela...



Ps Je comptais laisser un com sur le texte en question pour parler de... La fin. J'hésite là...

Merci d'en rigoler Notrac. OK, je lâche prise. Qt à Widjet...euh, ben...c'est Widjet, hein?
H.

Bah, vaut mieux en rigoler non?

Désolé.

Bonjour Horizons,

Etant donné le nombre de commentaires sur ton texte allant dans le même sens, je vais m'abstenir d'en laisser un de plus... mais je tiens quand même à intervenir ici pour appuyer ce qu'a dit Widjet : ton texte, maintenant, il vit sa propre vie, et tu n'y peux plus rien.

Et ce qui est à constater, ce que quasi à l'unanimité, nous apprécions ton histoire et ton écriture, qui est fluide est franchement agréable, mais nous sommes aussi très déçus par la fin.

Alors, je ne doute pas un seul instant que tu y as réfléchi longuement et que c'est bien ça que tu voulais dire. Ca nous arrive à tous d'ailleurs de vouloir transmettre quelque chose et de nous apercevoir, horrifiés, que nous n'y sommes pas parvenus. En l'occurrence, je pense que la quantité d'avis convergents concernant la fin ton l'histoire justifierait au minimum que tu te poses un certain nombre de question sur la clarté du message que tu as désiré faire passer... et qui manifestement n'est pas passé chez la plupart
C'est tout l'intérêt du regard extérieur, des commentaires...

Car, et ce n'est pas toi qui vas me contredire, étant donné le sujet de ta nouvelle, que signifient des mots et un messages que personne ne semblent capter ? On peut dire que ça révèle à tout le moins la limite des potentialités de notre langue en matière de communication

Cela dit, bonne continuation, car tu as vraiment un bonne plume et je lirai avec grand plaisir tes prochaines publications (comme j'ai d'ailleurs lu celle-ci... sauf la fin)